Craquer...

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POINT DE VUE DE: Naïssia.

La sonnerie de mon portable retentit, mais elle est très lointaine. Puis encore une nouvelle fois et je me réveille en sursaut. Je regarde partout le cœur battant et je sais plus où je suis... Dans mon lit et mon téléphone sonne à nouveau.

C'est Edilys, pourtant je lui avais dit que c'est moi qui l'appellerai...

Moi: - Oui. Dis-je encore endormie.
Edilys parlant fort: - Bordel! J'allais venir chez toi vu que tu ne répondais pas!! ( Quel agréable réveil. )
Moi, me frottant les yeux: - Oh, tout doux. Je me réveille, alors parles plus lentement et moins fort, s'il te plaît.
Edilys: - Tu dormais encore?? Tu es sortie en boîte après notre conversation? Grogne-t'il.
Moi: - Non, je suis restée chez moi.
Edilys: - C'est sûr ça?? Car il l'est déjà midi!
Moi: - Mais non, je te dis!
Edilys: - Je ne te crois pas!! Dis-moi où tu es allé!!! M'agresse-t'il.

Il m'a soulé, je raccroche et j'éteins mon téléphone. Franchement, il m'énerve là! Si j'ai envie de dormir toute la journée, c'est mon problème. Si je veux sortir et bien je sortirai et je verrai qui je voudrais également.

Déjà hier, il l'a voulut me culpabiliser, car j'allais rejoindre Lorenzo et ce n'était pas le première fois... Oh, c'est tout de même mon père. Mes nerfs sont à vifs.

Je rallume mon portable et j'appelle mon père...

Lorenzo: - Bonjour mon trésor, comment vas-tu?
Moi, en craquant complètement: - Papa, je ne vais pas très bien. Tu veux bien venir chez moi? Réponds-je, en pleurant et pour le première fois je l'ai prénommé " Papa ".
Lorenzo: - J'arrive tout de suite, ma fille! Dit-il affolé.

Même pas cinq minutes plus tard, on frappe et moi, qui suis toujours en pleurs. Je scrute par la fenêtre avant, car je n'ai pas envie de voir Edilys, mais c'est bien mon père. J'ouvre en l'autorisant à entrer et je referme aussitôt à clefs. Comme si qu'une clef pouvait servir. Edilys ne peut plus rentrer de tout façon, car cela fait trop longtemps qu'il est venu...

Lorenzo: - Viens dans mes bras, mon trésor! Qu'est-ce qui se passe? S'inquiète-t'il, tout en m'enlacant.
Moi: - Je ne peux plus supporter la possession de Edilys! Je dormais encore, il a essayé de me joindre alors que je lui ai dit que je le ferai et puis, il a suspecté que j'étais sortie en boîte.
Lorenzo: - Il devient vraiment con! Il va falloir qu'il se ressaisisse. Je commence à beaucoup moins l'apprécier.

BOUM.. BOUM.. BOUM... Je sursaute et mon cœur manque de vaciller...

Edilys: - OUVRES-MOI!! Hurle-il. ( Décidément, heureusement que je n'ai pas de voisins. )

Mon père se sépare de moi, il déverrouille et ouvre la porte.
Edilys est méconnaissable tellement que la haine se lit dans ses yeux. Oui, cette fois je comprends son regard et il me fait peur. C'est une grande première pour moi...

Edilys: - Pourquoi tu m'as raccroché au nez, Bordel? Hargne-t'il.
Lorenzo: - Déjà bonjour, non?!
Edilys, calmant un peu sa rage: - Salut Lorenzo. Pourquoi tu me fais ça?
Moi: - Je ne te fais rien, c'est toi qui t'inflige cela tout seul! Tu doutes toujours de moi, je croyais que tu avais compris tes erreurs!? Lance-je posément, mais avec fermeté.
Edilys: - La dernière fois, je n'aurai pas été là, peut-être que tu te serais envoyé en l'air avec l'autre connard.
Lorenzo: - Edilys, tu vas trop loin! Ne continues pas si tu ne veux pas te fâcher avec moi! Je le dirai qu'une fois. Le prévient-il.
Moi: - C'est avec des réactions comme cela que tu vas me pousser à changer de point de vue.
Edilys: - C'est à dire??
Moi: - Cela veut dire que avec ta jalousie maladive, j'ai moins envie d'être près de toi! Cela veut dire que ceux sont tes obsessions et tu vois de quoi je parle, qui font que je m'éloigne et que si tu continues ainsi, tu me perdras totalement!

Special BloodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant