Livy PDV
J'ai réussis à courir jusqu'à une salle où je me suis enfermée dedans. Je regarde la porte, les yeux écarquillés, le souffle court et le corps tendu. Tous mes muscles sont crispés tandis que je vois le corps de l'anglo-pakistanais de l'autre côté de la porte qui la fixe avec un certain intérêt. Je vois qu'à la manière dont il la regarde, qu'il va sûrement utiliser un de ces pouvoirs pour ouvrir cette porte. Je sens une certaine odeur et une certaine pression s'ajouter de l'air et une couleur d'un mélange de rose, de bleu et d'orange apparaît tout autour de la poignée.
Si j'étais une humaine, je prendrais peur, forcément parce que je ne verrais pas cette couleur. Hier, en géographie, il n'y avait de l'orange, mais apparemment en fonction des pouvoirs qu'il utilise, ça change de couleur. Au pire, j'ai la même chose comme toutes les personnes qui ne sont pas totalement humaines et qui ont donc un peu du sang ou de l'ADN de Dieu ou Déesse en eux.
Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas ce que je pourrais faire sans employer mes pouvoirs de déesse pour me dépêtrer de cette situation de merde. Je lève les yeux au ciel, signe de ma réflexion mais je n'aboutis à rien autre que mes pouvoirs. Mais si je les utilise, il les verra et je serais encore plus dans le caca alors il vaut peut-être mieux ne rien faire, c'est ça ? Je suis condamnée à le voir alors que je n'en ai pas envie, ça ne changera pas de d'habitude, que je vais devoir lui donner des explications sans aucune envie. Je suis condamnée à cela, sérieusement ? Je ne peux vraiment rien faire d'autre ? Je redoute vraiment le moment où il arrivera à ouvrir cette porte. Je retiens le verrou de la porte sans même m'en rendre compte. Je tente de retirer mon pouvoir dessus, mais rien n'y fait je n'arrive pas à m'empêcher de continuer de verrouiller cette porte et qu'elle ne s'ouvre pas.
Je tourne sur moi-même pour analyser l'endroit et je me rends compte que je suis tombée dans une classe vide mais qui semble être celle d'art puisqu'il y a énormément de matériel dedans. Je regarde par les fenêtres et si je saute, je risque de mourir –si seulement j'étais une humaine. Mais comme je suis une déesse, je peux très bien sauter et me fracturer une jambe et tous les os de mon dos, que dans la minute qui suivrait, je n'aurais plus rien du tout. Cela me fait penser à ma première fois avec Sacha. Sauf que ma virginité, je ne peux pas la récupérer. Elle est partie et c'est comme pour les humaines, on ne peut plus la reprendre après. On ne peut pas retourner dans le temps pour tout effacer. On peut simplement retirer de l'esprit les souvenirs des humains, mais c'est tout.
La porte s'ouvre doucement et je sursaute plaquant ma main sur l'endroit où se trouve le cœur initialement. Zayn apparaît dans l'entrebâillement de la porte et regarde la poignée assez bizarrement. Il fronce les sourcils alors que l'on voit du rose, du bleu, de l'orange, du mauve, du vert, du jaune et de blanc émané de celle-ci. Tout un mélange de couleur qui forment une sorte d'arc-en-ciel avec bien 7 couleurs mais pas forcément les bonnes à chaque fois ni dans le bon ordre. Je ferme les yeux et lorsque je les rouvre, ils ne peuvent pas s'empêcher de s'écarquiller parce que le regard que me jette le métis me coupe le souffle mais aussi, me fiche une peur panique.
Il me regarde comme un humain pourrait regarder l'une des plus belles œuvres d'art de l'histoire, comme un humain pourrait regarder une déesse ou un dieu après avoir fait l'amour avec lui. Pourtant, on ne s'est jamais fait la bise lui et moi et ce n'est que maintenant que je m'en rends compte. Je cligne plusieurs fois des paupières alors qu'il se rapproche de moi, qu'il ferme la porte derrière lui et la verrouille carrément. Il ne veut pas que je me fasse la malle, je peux le comprendre mais il y a quand même une limite. J'ai presque l'impression d'avoir un pédophile, tueur en série, psycho-sociopathe et violeur devant moi. J'exagère, je sais mais j'ai tellement peur que je ne peux m'empêcher de me faire des films.
-Livy, pourquoi tu regardes cette poignée ainsi ? Me demande-t-il après un certain temps.
Je n'ose même plus bouger le petit doigt tellement que j'ai peur. J'ai peur qu'il me fasse quelque chose ou que justement, il fasse quelque chose que je pourrais apprécier. J'ai peur de tout ce qu'il pourrait faire parce que peu importe ce qu'il fera ou dira, cela nous mettra dans le pétrin et il ne le sait même pas et si je lui disais de ne rien faire, il me demanderait pourquoi et je doute que je puisse lui répondre que je suis une déesse alors que je ne veux pas qu'il le sache, justement, parce qu'il ferait sûrement le lien. Surtout si je lui disais mon vrai nom de famille ; Justice. Que puis-je bien lui sortir, de mon imagination débordante surtout lorsque je suis paniquée –ce qui est totalement ironique- sans qu'il ne soupçonne quoique se soit ?
-Ca me perturbe que tu l'as verrouillé..., répondis-je.
Je n'aurais pas pu sortir mieux, ça c'est sûr et certain parce que l'on ne peut pas faire sur le coup. Je tente de lâcher un rire mais il devient pire que nerveux. Le métis semble amusé de la situation parce que je suis totalement tétanisée et tendue devant lui, montrant ma peur alors qu'il y a encore quelques minutes, c'était limite si je ne faisais pas mon allumeuse devant lui. Il lâche un rire rauque alors que la poignée de cette porte se met à bouger. Une silhouette floue et sombre se retrouve de l'autre et le regard de l'anglo-pakistanais bifurque lui aussi sur la porte. Ensuite, on se jette un regard, se demandant qui peut bien être cette personne se retrouvant de l'autre côté de la porte.
Un sentiment s'empare de moi. Une odeur vole jusqu'à mes narines et je reconnais le parfum masculin de Sacha. Que fout-il ici ? C'est lui derrière la porte ? Je n'en sais rien et je commence à distinguer mieux la silhouette lorsque je fronce légèrement les sourcils tout en plissant les yeux. Je distingue presque parfaitement mon « meilleur ami » de l'autre côté de la porte qui essaye tant bien que mal de l'ouvrir. Sauf que lui, il n'est pas un demi-dieu donc il n'a pas le pouvoir de l'ouvrir rien qu'avec la force de ses pensées. C'est tellement injuste. En tout cas, je n'ai pas envie de me retrouver seule dans une pièce ni avec l'un ni avec l'autre et le comble du comble, c'est que je suis enfermée avec le demi-dieu et que l'humain essaye de défoncer cette maudite porte.
Je ne pouvais pas tomber pire comme situation, c'est sûr et certain. J'enchaîne encore une fois les situations les plus rocambolesques et farfelues, mais surtout dérangeantes, qui existent.
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Musique ; Bea Miller - Enemy Fire
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Demigod//z.m
Фанфик❝Je m'en fous que tu sois un demi-dieu Zayn, cela change rien à ce que je pense de toi.❞ ©Copyright 2015-2016 ©CrazyWildUnicorn [ H o r s - s é r i e ]