Livy PDV
Je suis avec Georgia, dans je-ne-sais plus quel magasin de vêtements. Elle est vraiment une accro à ces choses-là, ce que j'ai souvent tendance à oublier de mon côté. Je ne fais pas les magasins au moins une fois par semaine. C'est à se demander parfois si j'y vais plus de 10 fois par année. Je la suis un peu partout, la laissant me conseiller dans les vêtements qui pourraient me convenir tandis que je lui dis quels vêtements lui vont bien ou non dans ceux qu'elle essaye et qui l'attire. Je passe ma main dans mes cheveux alors que j'ai envie d'une clope, c'est plus fort que moi. Sauf que mon paquet est presque finit et qu'il faudrait que j'en rachète un d'ici bientôt sinon je ne tiendrais pas le reste de la journée. Je tapote mes doigts sur mes cuisses tandis qu'elle est dans l'une des cabines d'essayage.
-Alors ? Demande-t-elle presque en criant.
Je la regarde tandis qu'elle tourne sur elle-même pour que je suis puisse voir l'entièreté de sa tenue sous tous les coutures. Elle est vraiment belle dedans, parce qu'en plus la couleur bleu met en valeur sa couleur de peau assez blanche. Je lui souris en levant mon pouce parce que je n'ai pas envie de dire quelque chose. Son sourire s'agrandit et elle repart dans la cabine d'essayage aussitôt pour essayer une quantième tenue. Je sors mon cellulaire et je remarque que j'avais un message. Je le déverrouille et lis le message envoyé par mon meilleur ami.
Sacha : Livy, tu es où ? J'espère que tu vas bien, mais je me fais du souci pour toi. Tu reviens quand à la maison ? Maman commence aussi à se faire du souci.
Je pince mes lèvres entre elles parce que je n'ai pas envie de lui parler. Je n'ai pas envie de parler à Zayn Malik non plus. J'ai juste envie de passer une bonne après-midi, loin de tous ces derniers événements très émotionnels. Le métis m'a avoué ces sentiments et j'ai, en quelque sorte, fais de même mais je ne crois pas que c'était une bonne idée. Oui, nous sommes fais l'un pour l'autre mais je ne veux pas d'un amour comme celui-là. Je veux dire, je n'ai pas envie d'un amour avec un demi-dieu narcissique, arrogant et magnifiquement sexy. Je n'en ai pas envie parce qu'il se fera toujours passer avant moi et puis nous sommes partis d'un assez mauvais pied que pour réussir quoique se soit peu importe le type de relation qu'on essayera d'avoir. Je décide de répondre au message de Sacha, quand même parce que c'est la moindre des choses.
Livy : Ne t'en fais pas pour moi, je suis entrain de faire les magasins avec Georgia. Je reviendrais bientôt, bisous.
J'appuie sur le bouton « envoyer » et range ensuite mon cellulaire dans ma poche. Je n'ai pas envie d'avoir des problèmes avec lui, alors j'ai essayé d'avoir le message le plus bref et le moins sentimental possible. S'il m'avait appelé, il aurait su que je n'étais pas bien parce que je sais très bien que ma voix aurait cassé et cela m'aurait incriminé tout de suite. Cela aurait été comme si le tueur avec du sang de la victime sur ses mains, qu'il avait été vu entrain de produire le meurtre mais qu'il plaidait non-coupable ou encore qu'il plaidait au coup monté ou encore au complot.
Je sens mon téléphone vibré de nouveau dans ma poche et je n'ai pas envie d'y répondre mais c'est lorsqu'il vibre à nouveau que je comprends que je ferais mieux de le déverrouiller et de répondre à cette personne qui a décidé de se montrer très clair avec moi. Je l'extirpe de ma poche et le déverrouille comme prévu, puis je regarde qui m'a envoyé des messages. J'en ai 3, contrairement à ce que je pensais. Sûrement que deux messages ont été envoyés en même temps. J'en ai 2 de Sacha et un autre d'un inconnu. J'ouvre la conversation avec mon meilleur ami parce que c'est quand même lui le plus important, pas vrai ? Les meilleurs amis sont plus importants que les inconnus, n'est-ce pas ? Je lis ses deux messages en sentant une boule se former dans ma gorge.
Sacha : Je m'en veux de ne pas t'avoir accompagné à cette soirée. J'espère que tu n'as pas eu trop de problème.
Sacha : Livy, je me sens excessivement con. Je me sens tellement con de t'avoir blessé alors que je suis censé te protéger. Et je crois bien que l'excuse que je t'avais sortis la dernière fois comme quoi les anglais me blessaient et me détruisaient au point que je ne sois plus le même n'est clairement pas valable. Je crois bien que tu as cru en quelque chose en quoi j'essaye d'y croire sans réussir. Ils me détruisent et me brisent, certes, mais ce n'était pas une raison pour que je te dise toutes ces choses. Oui, je sais, je suis un connard et un gros enfoiré. Je t'en prie insulte-moi de tous les noms et déteste-moi de toutes tes forces, ce n'est pas grave, c'est tout ce que je mérite de toute manière. Le pire, c'est que je ne peux même pas te promettre de ne plus faire le con, de ne plus jamais te faire du mal parce que c'est une de ces variables incontrôlables de la vie. Je ne peux pas te promettre quelque chose dont je ne suis pas sûr moi-même. Non, je ne peux pas. À quoi ça sert de faire une promesse ou de donner sa parole si c'est pour ne pas le tenir ? Ça ne sert à rien, bien vu. Alors je ne vais rien te promettre, pas même d'être toujours là pour toi, mais sache que je t'aime énormément et ça, ce n'est ni une promesse ni un mensonge. Bon, je vais te laisser à ton shopping avec Georgia, bonne journée.
Mes doigts tremblent au-dessus des touches de mon clavier. La boule que j'ai dans la gorge ne cesse de s'accroître et je ne peux pas m'empêcher de relire une seconde fois son dernier message. Il n'est clairement pas con, il est juste mal en point et c'est pourquoi il agit comme un imbécile de première, même avec moi. Je me mords la lèvre inférieure et décide de répondre plus tard lorsque j'aurais le cœur pour cela. Ou de directement en parler avec lui, ce serait bien aussi, je crois. Je sors de la discussion que j'ai avec Sacha –il pourrait croire que j'étais trop occupé parmi les vêtements que pour lire son message, donc ça me fait une excuse- et pars sur le seul message que j'ai de cet inconnu. Qui cela peut-il bien être ?
Inconnu : Je sais bien que tu ne sais pas qui c'est. Jack –qui trouve toujours tout en un claquement de doigt- m'a passé ton numéro en passant simplement un coup de fil. Tu dois sûrement te douter de qui c'est à présent. Mais sache que même si tu ne veux pas de moi, tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement. Je te collerais jusqu'à ce que tu tombes dans mes bras, je te le jure. Livy, putain, je t'aime trop que pour te laisser partir même si tu es ma pire ennemie. Je sens que nous pouvons être bien ensembles, que nous pouvons être vraiment quelque chose. Je le sens et je le sais parce que jamais je n'ai autant aimé quelqu'un de toute ma vie. Je sais, ce n'est pas très bien de le dire par message alors que c'est mieux de face mais il faudrait déjà que tu veuilles bien m'adresser la parole mais aussi que je trouve les bons mots face à toi. Parce que même si je suis un narcissique, un arrogant, un enculé de première, je perds tous mes moyens –ou presque- face à toi. Alors, excuse-moi de te dire tout cela là maintenant par message, mais de vive voix je ne suis pas encore prêt d'y arriver. Donc oui, Livy, je t'aime à la folie, plus qu'un seul homme et oui, je sais aussi que nous ne pouvons pas être ensembles normalement mais essayons quand même et que les dieux aillent se faire voir ailleurs ! Je t'aime Livy.
-Zayn MalikJe relis une seconde fois son message et je ne sais pas quoi répondre. J'en suis bouleversée, choquée, chamboulée, perturbée, paralysée, tétanisée, apeurée, heureuse, joyeuse. Je ne sais même plus ce que je ressens. Je relis une troisième fois encore en sentant mon cœur battre rapidement dans ma poitrine. Je ne remarque même que Georgia est sortie de la cabine d'essayage et qu'elle me regarde en fronçant les sourcils parce que je reste les yeux scotchés à mon téléphone. Elle claque ses doigts devant mon visage et croise ensuite les bras sous sa poitrine alors que je secoue légèrement la tête pour me ressaisir.
-Ca va ? Me demande-t-elle au bout de quelques secondes ou minutes, je n'en sais rien.
-J'ai besoin d'une clope, répondis-je en me levant et en prenant mon sac.
Je suis peut-être l'amour de la vie de Zayn. Il est peut-être l'amour de ma vie, mais je refuse catégoriquement d'être avec lui. Je ne veux pas souffrir d'un amour qui ne me conviendrait pas, qui m'empoisonnerait l'existence.
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Musique ; Hozier - Someone New
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Demigod//z.m
Hayran Kurgu❝Je m'en fous que tu sois un demi-dieu Zayn, cela change rien à ce que je pense de toi.❞ ©Copyright 2015-2016 ©CrazyWildUnicorn [ H o r s - s é r i e ]