38 - gueule de bois

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Livy PDV

Je me réveille doucement, tirée du sommeil par un rayon lumineux s'abattant directement sur mes paupières auparavant closes. Je fronce un peu du nez et cligne ensuite plusieurs fois des paupières pour m'habituer à la lumière. Je me redresse sur mes coudes et je sens que la place près de moi est vide mais encore légèrement chaude –elle n'est pas glaciale comme je m'y attendais. Je me laisse tomber de nouveau et fixe le plafond. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors qu'un sourire orne mes lèvres. Mais rapidement, toute cette plénitude qui m'habitait s'en va ailleurs, me faisant un magnifique doigt d'honneur en me laissant plus voir que son beau cul. Un mal de crâne ne se prive pas de prendre sa place directement.

Mon sourire se transforme en une grimace alors que la lumière me fait mal maintenant. Je n'arrive pas à croire que c'est possible d'avoir aussi mal, que ce soit à la tête que dans le bas ventre. Enfin, je n'ai pas mal dans le bas ventre mais j'ai une sensation bizarre à cet endroit. Je relève légèrement la couette et découvre que je suis étendue totalement nue dans le lit d'un inconnu. Où suis-je déjà ? Ah oui, c'est vrai, je suis dans la maison de Stephen Houston et sûrement dans une chambre d'amis. Pourquoi suis-je ici et comme ça déjà ? J'ai fais l'amour avec un bel et magnifique inconnu. Enfin, « inconnu » n'est pas vraiment le bon mot parce que même que je ne suis plus bourrée et que malgré que je sois une déesse, je ne me souviens pas de tout mais quand même du visage de mon inconnu.

C'était Zayn Malik. Putain de bordel de merde, j'ai couché avec Zayn Malik ! Déjà que l'on s'est embrassé assez langoureusement, je ne pouvais pas faire mieux que de faire l'amour avec, ça c'est sûr et certain. « Ne dis pas tu n'as pas aimé non plus, hein ! » s'exclame ma conscience avec sa langue de vipère à la con. Bien sûr que j'ai apprécié, parce que même s'il n'est qu'un demi-dieu, il est un dieu au pieu. Ais-je le droit de penser cela alors qu'il est censé être mon ennemi juré ? Je n'en sais fichtrement rien et franchement, je doute que cela puisse être une réponse affirmative. J'ai l'impression qu'on me martèle la tête. J'ai l'impression que quelqu'un prend chaque de mes pensées, chaque mot, et me les balancer à la figure ou encore, il me tape le crâne avec comme si c'était une massue.

Je n'en reviens toujours pas que j'ai couché avec lui. Je n'étais vraiment pas dans mon état normal. Mais ses paroles de la veille percute enfin dans mon esprit et je ne peux m'empêcher de ma taper le front de la paume de ma main gauche. « En plus d'avoir une beauté diluvienne, tu es intelligente à souhait. Tu as vraiment tout d'une déesse » avait-il dit. Il sait que je suis une déesse. Il le sait, de je-ne-sais quelle manière mais il le sait. Je suis littéralement dans la merde. Je crois bien que je suis obligée de changer de paix maintenant, voire même de continent. Je ferme les yeux et me masse les tempes parce que ce n'est pas possible d'être aussi conne. « Tu as vraiment tout d'une déesse » c'était ces mots, ces putains de mots et je n'avais pas percuté. Je doute qu'il ait dit cela par hasard parce qu'il ne dit jamais les choses au hasard, ce n'est pas dans les habitudes des demi-dieux.

Je me rhabille en vitesse le plus rapidement possible. Je tente de démêler mes cheveux mais en vain ils sont plus emmêler que jamais. Je me bats encore quelques minutes avec mais abandonne rapidement en comprenant que c'est une peine perdue. Une peine perdue si je n'utilise pas mes pouvoirs. Je réfléchis à la coiffure que j'aimerais avoir et trouve qu'une tresse en épi de blé serait magnifiquement bien utile pour éviter de montrer que j'ai fais l'amour toute la nuit. Je prends la pilule du matin parce que déjà que j'ai fais l'amour avec Zayn, ce serait vraiment stupide de tomber enceinte en plus. « Il ne manquerait plus ça, tient ! » raille ma conscience, plus ricaneuse que jamais.

Je sors doucement de la chambre, grimaçant lorsque la porte grinçante. Mais franchement, qu'est-ce qui m'a prit de faire l'amour avec Zayn Malik ? Je suis conne ou quoi ? Je n'arrive toujours pas à m'y faire même si ça ne pas franchement déplût. C'était mieux qu'avec Sacha, même si je me doute bien que l'anglo-pakistanais était un meilleur coup parce qu'il est un demi-dieu et on un ange et qu'en plus, il a plus d'expérience que mon meilleur ami en la matière. Je ne suis pas la première fille qui tombe entre les jambes du métis alors que de mon meilleur ami, j'en suis la première. La toute première et cette pensée me fait sourire parce que ça veut dire que je n'ai pas fais ma première fois avec le métis.

Je referme la porte derrière moi et regarde tout autour mais je ne vois personne à l'horizon. Il fait quand même sombre dans le couloir mais je doute que ce soit une très bonne idée d'allumer la lumière. Je m'avance légèrement dans le couloir, hésitante et réticente. Je garde une main sur le mur pour ne pas me casser la gueule sur le sol parce qu'il ne manquerait plus que cela. Ma tête me fait extrêmement mal et avoir la gueule de bois, je me promets de ne plus jamais l'avoir surtout si c'est à cause de vodka orange, de bière, de whisky et autres liqueurs. Plus jamais je n'aurais de gueule de bois et au moins je suis sûre que je ne tomberais plus dans les bras de l'anglo-pakistanais non plus.

Je trébuche sur quelque chose et manque de m'étaler de mon long sur le sol. Je me rattrape à la dernière minute avec une main sur le sol et une main sur quelque chose de... De mou je dirais. Lorsque je me rends que j'avais la main sur le pénis –recouvert d'au moins un pantalon bien sûr- d'un gars, je me redresse rapidement et fais quelques pas pour m'éloigner de ce corps. Je fais une grimace aussi, parce que c'est quand même répugnant de mettre sa main mais sans plus. Puis, je n'ai pas l'habitude non plus sur les pénis des mecs. Hier, j'ai pincé celui de Stephen parce que j'avais de l'assurance et de la force grâce à l'alcool. Si je n'avais pas eu autant de grammes d'alcool dans le sang, c'est sûr que je ne l'aurais jamais fais. Je n'y aurais même pensé.

Je continue de m'avancer dans le couloir, trouvant mon sac parmi quelques autres près des marches des escaliers. J'avais failli tomber dessus et je crois bien que si ça avait été le cas, j'aurais franchis les escaliers en cumulet avant. Je fouille dedans et trouve une paire de lunettes de soleil et je me remercie moi-même d'avoir oublié de les retirer après cet été. Je les mets et regarde s'il ne manque rien et non, il ne manque rien du tout. J'entreprends la descente des escaliers et si je ne suis même pas capable de tenir debout alors que je marche sur quelque de plat –enfin c'est censé l'être- je me demande bien comment je vais faire pour descendre les escaliers. J'ai toujours autant mal à la tête et en plus maintenant, elle me tourne. « Génial ! » s'écrie ma conscience, plus sarcastique que jamais.

J'arrive tant bien que mal au bas des escaliers en manquant plusieurs fois de tomber, quand même. La lumière qui filtre par les fenêtres de la cuisine me fait extrêmement mal aux yeux alors que j'ai quand même des lunettes de soleil. Je mets un instant sur le dessus de mon crâne pour me frotter les yeux et les remets à leur place initiale ensuite. Je m'avance dans la cuisine et bois au robinet directement parce que je ne vois plus de gobelet et je me vois vraiment mal être fouiller dans les armoires pour trouver un verre. Je relève la tête et je trouve Jack, Stephen et Zayn dans l'entrebâillement de la porte qui me font les gros yeux.

Ok, je suis dans la merde parce qu'il y a Jack qui est l'ange gardien de Zayn tandis que je n'ai pas le mien. Il y a Stephen qui m'a dragué hier ouvertement dont les intentions de me foutre uniquement dans son lit était très explicites. Puis il y a Zayn, l'ennemi juré de ma famille avec qui j'ai couché. Est-ce que l'on peut faire pire comme situation ?

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Musique ; Lost In Japan - Shawn Mendes

Demigod//z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant