01 - première fois

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Zayn PDV

La première fois que je l'avais vu, je ne saurais dire ce qui se passait à l'intérieur de moi. Peut-être était-ce un lion qui criait, ou alors une colombe qui étouffait. Je ne saurais dire ce que c'était, mais la sensation ressentie suite à cela, était vraiment bizarre. Je n'avais pas su détourner mon regard de son corps caché par un simple top, un pull ample en laine et sûrement trop grand déjà à la base et un simple jean bleu clair avec un trou sur le genou gauche. Elle avait les cheveux attachés en une queue de cheval haute et elle regardait droit devant elle, ne se préoccupant pas du regard des autres. Elle avait son sac en bandoulière qui lui tapait l'arrière de la cuisse droite et une petite farde colle à sa poitrine fermement. Elle avait peut-être peur, qui sait?

J'étais entouré d'une dizaine de filles pour la plupart plus inintéressantes les unes que les autres. Elles riaient comme des chèvres alors que je n'avais rien dit de drôle. Même, je n'avais pas prononcé un seul mot depuis que j'avais posé mon regard sur elle. Il faisait un peu frisquet ce jour-là, étant donné qu'on était en plein milieu du mois de novembre. Je ne l'avais pas encore vu depuis le mois de septembre, et je supposais qu'elle soit nouvelle dans l'établissement. Je n'avais pourtant pas entendu parler de nouvelles élèves, mais je dois avouer qu'à cette période-là de ma vie, j'oubliais souvent tout ou tout me passait au-dessus de la tête. Je ne pensais qu'à faire la fête et attiré les filles avec mon charme de demi-dieu qui avait, bien évidemment, son effet.

Elle ne m'avais pas vu, je le sais. Non que je sois prétentieux -enfin si mais je préfère ne pas l'avouer- mais si elle m'aurait vu, elle n'aurait pas su détacher son regard de moi. Elle aurait du, peut-être. Le vent soufflait doucement -je n'y étais pour rien- son parfum ou alors l'odeur de son shampooing me parvint jusqu'à mes narines et je dois avouer que j'aimais beaucoup. Peut-être que ce n'était pas le sien, mais plutôt celui de l'une des filles plantées à mes côtés. Même encore maintenant, je ne sais pas. Je me persiste à croire que c'était son odeur pour ne pas me sentir con. Elle trottinait pour rentrer rapidement dans le bâtiment, trémoussant ses fesses à cause de sa marche rapide. Elle avait un beau corps, même si on ne le voyait pas vraiment sous les grammes de tissus qui la recouvraient. Elle avait une démarche assez athlétique, signe qu'elle faisait plus de sport que de titillement de glotte contrairement à presque toutes les filles qui m'entouraient ce matin-là.

Je n'étais pas le seul à l'avoir remarquer et cela m'énervait au plus haut point. A peine mon regard c'était posé sur elle, que je la voulais. Je la voulais pour moi tout seul et je n'ai jamais eu un esprit de partage. Du moins pas avec les filles avec qui je suis sorti ou avec qui j'aimerais sortir. Elle avait la peau un peu trop pâle comparé aux autres étudiantes. Elle ne venait sûrement pas de la région, ce dont je jubilais. Je l'avais regardé jusqu'à ce qu'elle passe les portes d'entrée de la bâtisse. Je voulais la connaître, mais je me devais de rester discret. Sa peau devait sûrement être douce, bien entretenue et ses yeux devaient sûrement d'une beauté incomparable. J'avais reporté mon attention sur les demoiselles autour de moi, qui n'avait d'yeux que pour moi.

Je l'avais cherché durant tout le restant de la journée, mais pas une fois je ne l'avais aperçue. J'aurais pu croire qu'elle c'était volatilisée si je n'étais pas le seul demi-dieu de tout cet établissement scolaire. Il n'y avait que moi qui étais ainsi, tous les autres étudiants étaient des humains. Entièrement que des humains qui n'avaient pas de grandes différences entre eux. Ils sont tous similaires mais se croient tous différents. Ils rejettent telle ou telle personne puisqu'ils se croient supérieurs à eux, alors qu'il n'y a que moi qui peut l'être.

Ils ne s'imaginent pas que je puisse être autre chose qu'un humain, pourtant je ne le suis qu'à moitié. Ma mère est une humaine et mon père un dieu, ce qui fait de moi un demi-dieu. Mon père est rapidement partir voir ailleurs après avoir engrossé ma mère de moi. Mes petites sœurs ne sont pas vraiment mes petites sœurs, mais des demi-sœurs. Seuls mon père, ma mère et moi savions la vérité. Même mes petites sœurs et mon faux-père croient que je suis leur frère ou encore son fils.

J'aurais pu n'être qu'un humain si mon putain de père n'était pas passée par-là. Juste une fois avait suffit pour qu'il mette ma maman enceinte de moi alors que mes "parents" avaient mit des années a essayé d'avoir des enfants. C'est une partie des pouvoirs des dieux. Depuis lors, je n'ai que rarement mon paternel et pour être franche, je m'en fous. Je suis bien plus proche de mon faux-père que de mon père biologique. J'ai eu la chance d'hérité beaucoup de ma génitrice. Par contre, je tiens beaucoup de mon père au niveau mental et psychologique.

Ma modestie, c'est de lui. Mon goût pour les filles, c'est de lui. Mon "je m'en foutisme", c'est de lui. Mon sale caractère, c'est de lui. Mes réactions au quart de tour, c'est de lui. Je n'ai pas été très bien servit. J'ai hérité aussi de ses pouvoirs, mais surtout, de son immoralité. Etant un demi-dieu, je suis en quelque sorte invincible. On peut me vider de mon sang, je ne mourrais pas. C'est un point bénéfique, je l'avoue mais il a plusieurs inconvénients. Le plus gros est que si je suis censée mourir, je dois changer de vies et d'identité pour ne pas éveiller les soupçons. Ce n'est pas encore survenu, enfin pour le moment.

J'ai 17 ans et quelques brindilles, toujours plus de filles qui sont passés dans mes bras, mais la seule qui m'intéresse vraiment, c'est elle. Sauf qu'il faudrait déjà que je la retrouve.

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Musique ; Hollywood Undead - Bullet




Demigod//z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant