49 - réciprocité

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Zayn PDV

Je l'aime tellement cette déesse que je crois bien que je ne saurais vraiment pas vivre sans elle. J'ai l'impression de constamment me répéter mais c'est toujours la première chose qui me vient à l'esprit lorsque je commence à penser à elle. C'est toujours ce qui me vient en premier lieu et je me doute bien que c'est parce que ce n'est que la stricte vérité. Il n'y a pas plus fort sur cette planète que les sentiments que j'éprouve pour cette déesse. Lorsque je pense qu'hier encore, lorsque je me suis réveillée, je la prenais pour une humaine et que j'essayais d'attirer mon attention mais que maintenant, nous nous embrassons et je sais qu'elle est une déesse.

Les choses ont tellement changées en si peu de temps que je ne sais plus vraiment où donner mise à part dans la pression de mes lèvres contre les siennes parce que je ne veux clairement pas gâcher un tel moment qu'un baiser avec la plus belle et la plus compliquée de toutes les déesses, ainsi que la plus inaccessible, mais ça c'est « secondaire » comme information à donner aux personnes qui font sa rencontre. Cela n'est pas écrit sur son visage. Comme le fait que ce soit une déesse non plus, mais elle est tellement belle que cela est prévisible.

Elle est un antidote et une potion maléfique en même temps, un poison et un remède aussi. Je n'arrive pas à me décider entre les deux, mais il est sûr qu'elle alterne quand même légèrement entre les deux et je doute qu'elle sache qui elle est vraiment. Enfin, je veux dire qu'elle sache qu'elle soit un poison, un antidote, un remède et une potion maléfique en même temps. Il se pourrait que je sois pareil sans même le savoir. En tout cas, ce qui est certain c'est que si elle ne me brise pas, je crois bien que je serais capable de le faire parce que je suis loin d'être le meilleur petit-ami qu'il soit et encore moins pour elle parce que je ne suis pas vraiment dans ses attentes. Mais je ferais un effort, un très gros effort même parce que je ne supporterais pas de la voir au bras d'un autre ou de simplement me priver d'elle parce que je ne suis pas comme il le faudrait. Je m'en fous de tout, tant pis si nous finissons brisés, au moins nous aurons vécu notre amour jusqu'à la moelle de nos os.

-Tu es vraiment sérieux lorsque tu dis que tu ne sais pas vivre sans toi ? Me demande-t-elle au bout d'un certain moment après que notre baiser se soit rompu mais en gardant ses lippes près des miennes.

Je colle mon front contre le sien et glisse ma main gauche le long de sa douce et jolie joue droite. Livy me regarde dans les yeux aussi et je souris parce que je crois bien que jamais je n'avais été aussi heureux. Je crois que cela ne m'était jamais arrivé alors que pourtant, je ne date quand même pas de la dernière pluie. J'ai même plus de 17 ans, mais cela je crois que même si elle s'en doute au point de le savoir, elle ne dit rien. Elle fait comme si j'avais vraiment 17 ans parce qu'elle est dans le même cas que moi. Nous arrêtons de grandir à 17 ans pendant quelques siècles avant de continuer à vieillir et à s'arrêter à 35 ans pendant quelques siècles et ainsi de suite sans jamais mourir. Le plus vieux dieu qui ne s'est pas donnée « la mort suprême » tellement qu'il est devenu fou de vivre ou qu'on ne l'a pas tué parce qu'il avait perdu les pédales est notre très emblématique Zeus qui a presque 2118 ans mais fait plutôt 74 ans aux dernières nouvelles que j'ai prise du royaume des Dieux.

-Je suis on ne peut plus sérieux, même. Dès que je te vois, c'est la première chose qui me vient à l'esprit, expliquais-je comme une réponse évidente.

Livy sourit à son tour et je sens son souffle sur mes lèvres. Elle a toujours cette haleine fruité et avec une touche de nicotine. Jamais je n'aurais cru que cela pourrait me plaire autant. En soit, elle pourrait sûrement ne pas sentir bon de la bouche que j'aimerais quand même cette haleine parce que j'aime tout ce qui se rapporte à elle. C'est complètement fou parce que jamais, ô grand jamais, je n'avais été ainsi avec une fille.

Avant, j'évitais absolument toutes les filles qui ne s'aimait pas, qui était mal dans leur peau parce que je trouvais que c'était un véritable nid à ennuis mais aussi à prises de tête. Sauf que Livy est un véritable aimant auquel je suis attiré et que je ne peux pas nier. Je ne peux qu'être attiré par elle et même si je ne suis pas un fanatique des filles complexées, mal dans leurs peaux, ne s'aimant pas, sans savoir vraiment pourquoi mais je trouve que ça rajoute un certain charme en plus à Livy. Elle est spéciale, simplement et c'est cela qui me plaît chez elle. Parce qu'elle était différente de toutes les autres, pas uniquement parce qu'elle était déesse mais simplement parce qu'elle est naturelle.

-Penses-tu que c'est réciproque ? S'enquiert-elle soudainement en me tirant de mes pensées, me regardant toujours droit dans les yeux.

Sa question m'interpelle, me plonge dans mes pensées alors que je venais à peine d'en être tiré. Elle me pose tellement de questions intelligentes que je me perds. C'est vraiment une déesse, maintenant je ne peux en être que sûr même si je l'avais accepté depuis bien longtemps déjà. Enfin depuis quelques heures, mais j'ai l'impression que c'était il y a des lustres déjà tellement que la situation a changé. Je ne sais pas si c'est réciproque. Je ne sais pas si elle ne pourrait pas vivre sans moi. Devrais-je ? Je ne suis pas dans sa tête, alors comment pourrais-je le savoir ? Elle a l'art de me poser de ces questions des fois. Je secoue la tête en signe de négation. Bien sûr que je ne le sais pas, je suis peut-être un demi-dieu mais je ne suis pas devin non plus. Je ne peux pas tout savoir et tout deviner, surtout qu'en plus dans la hiérarchie des Dieux, elle m'est supérieure.

-Sache que ça l'est, chéri, répond-elle à sa propre question.

Je souris de plus belle alors que mes lèvres effleurent les siennes. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle recule. Elle me cherche, je crois bien. Je tente à plusieurs reprises de trouver ces lèvres mais en vain, elle est plus rapide que moi. Livy finit par rire aux éclats et son rire est vraiment ce qu'il y a de plus adorable au monde. Son rire et son sourire sont les plus beaux rires et sourires du monde, comme si cela ne lui suffisait pas d'avoir le plus beau visage, le plus beau cœur, la plus belle personnalité, le plus beau corps, la plus belle voix, la plus belle âme, le plus bel esprit. Elle a tout sur un niveau supérieur à tout le monde, mais pourtant, elle n'a pas confiance en elle. Je ne comprendrais jamais pourquoi, mais au moins je sais que je l'aime plus qu'un seul homme. Et que c'est réciproque.

Son surnom se répète dans ma tête. « Chéri », alors nous en sommes déjà là ? Je n'aurais pas demandé mieux, si bien que je réussis enfin à l'embrasser, ma belle déesse.

***

Musique ; Ciara ft. Enrique Iglesias - Takin' Back My Love

Demigod//z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant