03 - chance

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Livy PDV

Je passais ma vie à me sentir maussade, seul mon meilleur ami arrivait à me faire me sentir mieux. Je ne savais pas vraiment pourquoi il avait autant d'impact sur moi alors qu'il n'est qu'un simple petit humain. Mais je pense formellement qu'il n'est pas qu'un simple petit humain. Du moins, un qui n'est pas comme les autres. Il sait que je ne suis pas normale et pourtant, il ne m'a jamais lâché. On a essayé d'entretenir une relation à distance, mais cela n'était pas fait pour durer.

De plus, je me sentais vraiment mal, toute seule dans ce lycée sans lui. J'ai préférée déménager, prendre un nouveau large et faire ma vie autre part et forcément, là où il était. Je ne voyais pas vraiment où j'aurais bien pu allée si je ne l'avais pas suivie jusqu'en Angleterre, plus précisément à Bradford.

Nous venions tous les deux d'un petit village au nord de la France, proche de la frontière avec la Belgique. Je n'avais jamais quitté mon village ce qui me faisait vraiment bizarre de me retrouver dans un tout autre pays et de devoir y construire ma nouvelle vie. J'aimais bien la France, mais je dois avouer que je me plais bien aux Royaume-Unis. Il y a peut-être plus de jours de pluies, mais elle tombe d'une manière bien plus légère, sous forme de pluvine.

J'ai presque l'impression que c'est le printemps français alors qu'on est en automne anglais. Je ne tente pas vraiment de me faire remarquer dans ce nouveau lycée. Je préfère opter pour le profil-bas comme c'est ma dernière année. Du moins, avant les études supérieures et universitaires. J'ai hâte de m'y retrouvée parce qu'il faut dire qu'avec ma petite tête bien remplie, il y a de quoi s'ennuyer et se lasser dans la plupart des cours.

Je n'ai pas de famille, du moins ma seule famille, c'est lui, avec la sienne bien évidemment. Je n'ai ni de père, ni de mère. Je les connais peu, mais le peu de choses que je sais déjà me suffit amplement. Je n'ai pas besoin de plus, je suis déjà assez dégoûtée. C'est pour cela que j'ai été cherchée après une famille humaine. Celle de Sacha, mon meilleur ami semblait bien adapté à ce dont je manquais éternellement. Ils m'ont en quelque sorte élevée comme si j'étais leur propre fille. Ce dont je ne suis en aucun point. Je suis loin d'être une humaine, sans non plus être un extraterrestre. Disons que j'ai été conçue par des gens bizarres venus du ciel.

Ils n'ont pas apportés que du bien dans ce monde et c'est pour cela que je ne préfères pas être associé à eux dans le monde des Dieux, même si tout le monde sait que je suis leur fille, ce qui fait de moi une déesse. C'est un fait qui se caractérise par ma beauté, mon sens de l'humour, mon charme, mon intelligence, ma souplesse et mon endurance. Je suis aussi flexible qu'une de ces lattes en plastique que tous les professeurs déconseillent mais où presque tous les étudiants en ont au moins une.

J'aime beaucoup Sacha, mais cela s'arrête à de l'amitié, il n'y aura jamais rien de plus entre nous. Nous le savons tous les deux, puis il me considère plus comme une sœur et une meilleure amie qu'en l'une de ses futurs conquêtes. Il est vraiment adorable, autant physiquement que mentalement. Il sait comment s'y prendre avec les filles, il a une prestance que les dieux doivent lui envier et aussi, une beauté que les anges doivent lui jalouser. Les fées ont sûrement dues passés par son berceau, j'en suis sûre. Il est attentionné et doux. Il fera trois kilomètres en courant juste pour que vous vous sentiez mieux si vous lui demandiez.

Mais il est surtout comme ça avec moi, même plus qu'avec ces petites amies. Il n'en a pas eu plus que 5, mais il les a gardés comme même longtemps. Sauf la dernière parce qu'elle me détestait comme la peste et m'a fait vivre un enfer quand je me suis retrouvée toute seule à la rentrée. J'en ai eu marre de me battre contre une gamine et de l'absence de mon meilleur ami, alors je me suis cassée de la France pour me retrouver à Bradford avec lui et sa famille. Cette peste l'a eu bien dans le cul et j'en étais fière, surtout que j'ai transformé sa vie en enfer juste avant de partir. Je nierais pas de ne pas avoir utilisé mes pouvoirs, puisque ce fût le cas.

Ma première journée aurait pu être tout à fait normale, si je ne m'étais pas fait bousculée par le demi-dieu le plus prétentieux et le plus détesté par les Dieux, qui est aussi le fils de l'ennemi numéro un de mes parents. Il faut dire que j'étais en accord avec eux sur le sujet de la famille Malik et de leur fils, Zayn Malik. Je l'ai reconnu, mais lui n'en avait pas l'air. Dans le monde des Dieux, peu savent mon existence. Beaucoup l'ignorent et d'autres le savent mais font semblant de ne pas le savoir. Comme je suis née la même année que lui, mais plus tard, il n'a pas pu me rencontrer une seule fois. J'en suis fière.

Je savais qu'il vivait à Bradford avec sa génitrice et celui qui croit être son paternel, mais pas qu'il allait dans ce lycée. Je me suis sentie vraiment petite face à lui, comme face à tous les Dieux et demi-dieux. Les déesses sont beaucoup plus petites que les dieux et demi-dieux, mais sont beaucoup plus fortes au niveau de leur pouvoir et son bien plus intelligent. La femme est instruite à créer des stratégies alors que l'homme est fait pour les suivre à la lettre et de rentrer sans décevoir le pouvoir féminin, au risque de se faire jeter comme une vieille chaussette. C'est comme ça dans le monde des Dieux, la femme ordonne et l'homme applique et fait tout pour ne pas trahir l'honneur de sa famille.

Je dois tout faire pour qu'il ne me reconnaisse pas, sinon je suis véritablement dans la merde, et il le sera sûrement lui aussi. Il ne le faut pas.

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Musique ; How We Roll - Hollywood Undead


Demigod//z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant