| Eleanor |
21 décembre 2O15.
Avance, avance, avance putain. D'un geste brut je fais descendre ma fenêtre teintée, appuie toujours sur le klaxon sans interception et passe ma tête hors de l'habitacle de mon 4x4. Je hurle des injures à ce foutu conducteur de devant qui reste planté là tel un légume vieux et hideux, alors que le feu est vert. Vert ça signifie qu'il faut appuyer sur la pédalé crétin, au bout de quelques secondes il semble enfin comprendre et quitte l'arrêt pour une nouvelle voie.
J'en fais de même après avoir refermé ma vitre, la musique glisse et m'apaise alors que je suis plutôt énervée, je déteste les gens qui ne savent pas conduire correctement et qui me mette en retard. Dix minutes, voilà ce qu'il me reste avant d'arriver au shoot, alors que celui-ci se trouve dans un parc non loin, seul problème est trouver un emplacement pour se garer.
J'appuie sur l'accélérateur, mes petits doigts serre le volant, alors que le GPS m'irrite avec sa voie aiguë, seulement pas le choix je ne connais que trop peu cette partie-là, de la grosse pomme. Après plusieurs minutes à A cancer dans trop savoir, j'arrive dans les alentours du minuscule parc où j'ai rendez-vous pour faire les prochaines photos du défilés, il ne faut vraiment pas que j'arrive après l'heure fixé.
Cinq, je tourne en rond dans ces rues, putain, je vais finir par vraiment être en retard et j'ai horreur de ça. Je me stationne finalement devant un petit garage qui me semble inoccupé, parfait et même si je ne devrais pas me mettre ici tant pis, je n'ai pas le choix de toute manière, tout est plein et hors de question de me stationner dans le parking souterrain qui est à peine à quelques mètres. J'ai ce que l'on appelle une phobie pour ce genre d'endroits, je sais pas trop pourquoi, peut-être pour leur réputations qui accentue ça ainsi que la vision qui est donnée à travers des films ou séries.
Mes talons foulent le béton assidûment alors que mon bras droit remet mon sac en bandoulière de façon incessante. Mon matériel de photographie s'y trouve, enfin juste mon appareil, le reste de mon équipement à déjà été mis en place par mes assistants.
Je franchis les grilles, et passe devant les gardes, parce que oui le shoot est privée, les gérant de la boîte veulent opérer en toute discrétion et éviter les fuites. Dans leurs domaines se serait impensable de voir leur nouvelle collection aux mains des concurrents avant d'avoir pu faire le défilé d'ouverture. Il faudrait alors refaire une autre gamme de vêtements en peu de temps, un vrai bordel franchement.
J'aperçois au loin mes employés, Carmen, Dolia et Zack, je me rapproche tandis qu'ils travaillent encore à tout mettre en place, je ne semble donc pas en retard. Je zieute mon entourage et non cela se confirme, les mannequins s'affairent encore à l'habillage et quelques unes au maquillage, une assistante cours un café et un muffin dans les mains, une autre crie partout au téléphone et je vois la responsable de l'événement qui se dirige vers moi avec un jeune homme à ses côtés qui semble écrire tout ce que celle-ci lui dicte.
Son tailleur rouge sang est impeccable, tout comme son visage qui soignée au moindre détail au profit de ses cheveux qui sont lâchement battu dans une queue de cheval, cependant cela lui donne un style moins stricte et contraste parfaitement avec le reste de sa tenue. Ses talons aiguilles noir franchissent les quelques mètre qui nous séparaient, elle me sourie avec une franchise remarquable, pendant un moment on pourrait penser qu'il s'agit d'un modèle seulement elle est bien la chef d'orchestre de tout ça.
- Mademoiselle Styles, nous sommes vraiment honorer de vous avoir en tant que photographe principale. elle me dit ça solennellement mais je peux voir que c'est sincère.
- Merci beaucoup, c'est moi qui suis heureuse et émerveillée d'être ici pour un shoot si important Madame Konej. je réponds franchement, parce que pour moi chaque rendez-vous est primordial et ils valorisent tous mon image.
- Non, vous ne vous rendez pas compte, vous avoir à la dernière minute alors que tout le monde sait que vous êtes overbooké c'est génial. Merci beaucoup et bienvenue chez Vogue. son visage s'illumine quand elle prononce le nom de l'entreprise dans laquelle elle travaille, je souris parce que je vois qu'elle y tient beaucoup. son assistant lui souffle quelques mots, elle hoche la tête et se retourne vers moi. Venez nous allons pouvoir commencer.
- Très bien, allons s'y. et je la suis, évitant au passage une personne les bras remplit d'accessoires que je peux reconnaître tellement il y en a.
Au long du parcours, elle m'explique d'une voix rapide toutes les indications de la matinée, le projet en général je l'ai déjà étudié moi même et elle s'en rend vite compte lorsque elle l'aborde. Elle sourit, je crois qu'elle est assez satisfaite, parce que je sais que en général les photographes ne se contente que de venir et faire leur taff' sans forcément creuser.
C'est bien mais comprendre l'initiative de tout ça est important, pour moi il change totalement ma vision, je sais donc exactement ce que je dois faire aux mannequins. Et ceci, fait gagner non seulement du temps et de l'argent mais garantie aussi une meilleure performance de mes capacités liés aux autres domaines du projet.
C'est sans doute pour ça que je suis tant réputée ici comme partout ailleurs, je fais mon travail tout en élargissant au delà de mes limites. Ce qui fais que je me retrouve avec beaucoup de demande afin que je puisse coopérer avec tout sortes d'événements. Je suis "overbooké" c'est comme ça qu'ils aiment me définir, ou trop minutieuse selon moi.
Dans tous les cas ce n'est pas le travail qui manque, ni les moyens, puisque grâce à mes efforts j'ai pu ouvrir ma propre agence et d'après des stats je serai la meilleure mondiale. C'est plaisant de savoir ça, très reconnaissant de voir que mes dus plaisent, alors que je n'ai pas vraiment été dans une quelconques école, non je me suis seulement lancé en croyant à mes rêves avec le soutient de ma soeur et ma meilleure amie, Lucy.
~•~
Avachis sur le canapé de mon salon en mangeant des Spéculos devant une vieille comédie, voilà comment j'atterris le soir après une longue journée. Ma vie sociale se résume à ça de toute façon, j'exagère un peu sachant que le week-end je sors avec Lucy mais sinon non, je ne fais rien.
Du repos, c'est ce qu'il me faut et je sais que avec l'approche des fêtes de fin d'années ce n'est pas gagné.
Après plus de deux heures à glander, je me lève ayant assez faim mais la flemme m'empare et je chercher mon cellulaire, dans mes poches, mon sac que j'ai utilisé lors du shoot Vogue, puis de mon second qui m'a accompagné pendant les réunions et les rendez-vous de l'après-midi. Cependant je ne le trouve pas pour autant, alors j'attrape le fix de composer le numéro, que je connais par coeur à force, du restaurant chinois situé quelques avenues plus loin.
En attendant ma commande je m'affale une fois de plus sur le sofa, prend mon Mac pour mettre en place le dossier de mon prochain client, qui s'avère être un riche entrepreneur voulant un photographe pour prendre son mariage en souvenir. Pas mon type, j'attribue donc cette tâche s'implicite à un de mes nouveaux employés, puisque de toute manière Monsieur Groodlop n'a pas spécifié me vouloir en particulier.
Une musique que je reconnais automatiquement me dérange, habituellement je n'aurais rien fais pour cette personne, seulement la sonnerie de mon iPhone disparu plus tôt, me permets de savoir qu'il s'agit de ma soeur. Et je ne me trompe pas quand j'atteins la petite commode de l'entrée où je retrouve mon téléphone avec le pleins de notifications, je ne m'y attache peu et reporte mon attention sur Gemma, 3appels manqués et 1message. Je ne manque pas de temps pour lui répondre, parce que ce n'est pas dans ces habitudes de me laisser autant d'appels, ne voulant attendre plus longtemps je formule rapidement une réponse que je m'empresse d'envoyer.
[tenue de Eleanor en média]
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OriginEl | tome I |
FanfictionEleanor Kylie Styles ce nom que je trimballe, cache une histoire, la mienne. Au premier abord elle paraît simple et désireuse, mais ce n'est qu'une couverture. Tout est toujours plus compliqué et dans mon cas original, enfin OriginEl comme j'aime le...