| Eleanor |
24 février 2O16.
Je tiens fermement mon manteau contre moi, je déteste fermer mes manteaux, pourtant cela m'aurait été bénéfique et je le sais. Mais je n'aime pas cela, alors je ne le ferais pas. J'aime particulièrement cette phrase, elle résume mes dernières années, mes années libres en tant que femme d'affaire new-yorkaise. Et non comme une jeune et frêle lycéenne d'une petite ville du Cheshire.
Enfin, j'arrive à l'adresse que m'a donné Harry, je relève doucement la tête et peux constater qu'il s'agit bien d'un sympathique café londonien. Je fais mes derniers pas, souffle, puis appuie ma main sur la poignée, je n'entends aucune sonnette. Celle que l'on peut habituellement entendre à l'entré d'une boutique, sans doute pour se fondre encore plus parmi ces autres magasins. Je me rappelle alors des paroles de mon frère, sur le fait de la discrétion de la clientèle, tout est sujet à rester dans l'ombre.
J'avance d'un pas quelques peu mal assurée, ici il n'est certainement pas question de cette bisness woman de la grosse pomme, non j'ai plus l'air de cette paumé d'étudiante. Et il semble que toutes les personnes présentent ici s'en rendent compte, enfin plus ou moins, puisque chacun est occupé soit par une de ces discussions vertigineuses et discrète ou bien plus simplement par la préparation de commandes.
Personnes ne s'est retournés lorsque je suis rentrée, okey il n'y a pas le fameux dring dring qui fait inconditionnellement lever tous les regards sur la personne entrant, mais rien qu'à l'aura de celle-ci leur yeux auraient dû se poser sur moi. C'est une chose que j'ai appris de ma tendre enfance avec une de mes tantes insupportables, elle m'expliquait toujours la prestance et la confiance en soi même. C'est l'une des choses que je peux en retenir d'elle, seulement aujourd'hui cela ne semble pas marcher, car je suis l'inverse de cette digne femme sûr d'elle et de ses choix, je suis le vilain petit canard caché, timide et sans magnifique ailes blanches de cygne.
J'avance, encore, bercé par le faible murmure de Green Day, un groupe que j'affectionne beaucoup, mais pas au point de Nirvana. L'ambiance est digne d'une boutique londonienne qui se respecte, petite mais accueillante.
L'espace est restreint mais impeccablement agencée, il se tient une dizaine de table tout au plus, sur un sol carrelé gris foncée, les murs sont en briques d'un rouge si poussé que je me demande même s'il ne s'agit pas d'un noir, c'est magnifique. En ce qui concerne la partie du bar, il se trouve à ma droite, contre un mur dont l'on ne peut voir la couleur, au vu des nombreuses étagères de bouteilles et de verres. Les autres façades sont baigné de gris et mauve, cette dernière réchauffe la pièce, elle nous berce et accentue le mobilier noir, que se soit les chaises, les banquettes ou bien les tables tout est noir avec des gravures profondes et sublimes. Entre les différents espaces clients, on peut voir une multitude de plantes, pour la plupart grande et fines, elles servent de paravent entre les différents coins, je pense. En tout cas, celles-ci donnent un côté naturel au lieu, c'est incroyable l'harmonie qui y exerce, Harry a parfaitement bien choisie son lieu.
D'ailleurs en parlant de celui-ci, il avait dit me rejoindre sur place par une porte extérieur, seulement j'ai beau scruté la salle je ne le vois nulle part.
Avant même que je n'ai pu avancer, je me vois arrêter par un serveur, enfin un réceptionniste si j'en juge sa tenue, il me sourie, mais le coeur n'y est pas et je sais d'avance ce qu'il va me dire. Habitué à ce type de parole, venant d'un de ces hommes qui ne me connait pas, enfin maintenant les employés de New-York sont habituées à moi, mais j'avoue qu'ils leur a fallu un laps de temps.
Après tout, je suis une de ses rares jeunes femmes belles et dynamiques qui se voient être à la tête d'un telle empire et pourtant tous ne me reconnaisse pas, ce qui plaisant d'un côté, mais plutôt gênant et dérangeant de l'autre.
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OriginEl | tome I |
FanfictionEleanor Kylie Styles ce nom que je trimballe, cache une histoire, la mienne. Au premier abord elle paraît simple et désireuse, mais ce n'est qu'une couverture. Tout est toujours plus compliqué et dans mon cas original, enfin OriginEl comme j'aime le...