| Eleanor |23 décembre 2O15.
Mon téléphone sonne, la mélodie de Nothing left to lose envahie la chambre noircit par les rideaux qui me coupe de la lumière. Mais c'est bien, enfin non cela me prolonge dans une sorte de "mini-dépression" selon ma meilleure amie. Lucy en fait toujours trop, cela arrive à tout le monde d'être dans ses mauvais jours, sans pourtant avoir ses règles, ce qui serait mille fois pire dans ce cas là il faut l'avouer. Et ceux-ci sont tombés juste après l'appel avec Gemma, les souvenirs et le mal être c'est soudainement emparé de moi quelques jours avant Noël.
Je suis vraiment faible, mais tant que je reste ici sous mes couettes avec la douce musique de Kari Kimmel pour me consoler, c'est correct. Rien ne peut m'atteindre, je suis déjà brisée de toute façon alors qu'elle que soit la chose qui pensait pouvoir réussir se trompe complètement. Je préfère me morfondre, comme je sais si bien le faire et attendre que cela passe plutôt que de combattre le monde extérieur.
En risquant ainsi de gâcher mon image, celle que je me suis forgée après mon départ du Royaume - Unis. Celle d'une jeune femme belle, intelligente et forte, qui a prouvé que même avec un manque de cours enseignant, qui est pour ma part la photographie. Au delà de ça j'ai montré à tout ceux qui ne croyait pas en moi, je me suis surpassée et c'est maintenant que je revois toutes ces mauvaises langues avides qui ne rêvent qu'être en partenariat avec ma société ou simplement un employé. Évidement il n'en est hors de question, quand on a une bonne place comme celle-ci, il faut savoir s'entourer correctement, afin d'éviter les problèmes ainsi la gentillesse et l'altérité trône sur tout.
C'est ce que je fais quotidiennement, parce que c'est mon éducation qui le veut ainsi, c'est d'ailleurs une des seules choses où je peux dire "merci" à ma mère, amère soit les paroles.
Je me demande réellement si après tout ce temps, elle pense à moi, juste parfois. Mon anniversaire peut-être, se serait légitime je pense, je veux dire j'ai tout de même marqué un morceau de sa vie. Ou Noël, ma période préféré et je dis ça pas seulement pour les cadeaux, non il y a tout le reste, les immanquables films de Noël, les chocolats bouillants au bord de la cheminée ou près de la fenêtre à regarder la neige et le vent tomber. Tout en sentant l'agitation et l'effervescence dans la maison, à l'approche du dîner de famille, c'est sans doute ce que j'aime le plus, partager avec mes proches autour d'une savoureuse dinde cuisiner tôt le matin.
Mais ces dernières années rien de tout ça ne s'est produit pour moi, il n'y avait que moi, mon chat Mistigri, la télévision allumée sur un banal programme ou avec un peu de chance un des films que je regardais avant. La seule chose qui n'a pas changé est mon chocolat chaud, seulement je ne le bois pas au près d'une traditionnelle cheminée parce que j'en ai tout simplement pas, habitant dans un appartement, grand soit-il cela reste tout de même impensable. Et la vue sur New York ne m'attire pas énormément, elle me rappelle ma solitude de cette veille.
Enfin avec un peu de chance, Lucy ou quelques autres amies me rejoindront pour enflammer une piste de danse, la lumière, la fumée, les cris, la sueur, la musique et bien entendu l'alcool coulant à flot me permettrais de m'évader un peu. Seulement le lendemain, la migraine monterai toujours autant et les souvenirs ne seront plus si agréable, ils m'achèveront doucement, parce que j'imaginerai tout simplement un des dîners que je passais avant en compagnie de ma famille.
Et cela me brise encore plus que aujourd'hui, leur manque me tue littéralement, à petit feu mais je ne fais rien. Je ne sais pas si c'est la fierté ou la tristesse dans tous les cas je reste là, un semblant d'espoir que j'essaie de conserver à l'abris de ce monde extérieur cruelle. Au fil du temps, la réalité me tire et mes espoirs diminue, ils ne feront rien pour changer cela, sans doute sont-ils heureux et comblés comme ça, sans moi. Parce que moi je ne le suis pas, mais je garde tout ses sentiments pour moi, ma colère, mon abandon, ma haine, ma tristesse ainsi que les morceaux de mon coeur éparpillés quelques part entre l'Amérique et l'Angleterre.
Je me cache derrière un masque ou plus souvent mon appareil photo, mon seul échappatoire, la seule certitude que j'ai depuis bon nombres d'années, celle de prendre chaque moments, souvenirs en photos afin de laisser une trace de mon passage. Ou simplement un souvenir, une anecdote du jour que je pourrai raconter plus tard, à mes enfants.
Si il y a présence de petits garnements, parce que du haut de mes 2Oans la seule chose que je connaisse est les coups d'un soir et l'inexpérience en affaire de relation amoureuse. Mon monde a été complètement déchiré, je n'ai donc jamais connus le grand Amour, la passion, les papillons ou l'explosion à l'intérieur de moi. Seulement les caresses mésaventureuses menant toutes à des placages contre une paroi de toilette, ou encore un lendemain de fête dans un lit nue avec un parfait inconnu, un oubli total de la soirée ainsi qu'une migraine en poche.
C'est un peu comme tel que je définirai ma vie, enfin tout ne paraît pas si noir, il y a Lucy. Une jeune fille débordante et tendre, que j'ai rencontré au tout début de ma carrière, une de mes premières clientes avec laquelle j'ai collaboré, pour un Book. Puis on s'est revue rapidement parce qu'elle aussi était étrangère, enfin pas autant que moi puisqu'elle venait de Miami et se rendait souvent à la grosse pomme pour voir son père divorcé, un homme très bon et gentils, les pieds sur terre, malgré l'empire qu'il a pu construire autour de lui. Parce que cette jeune fille vient d'un monde assez aisé, qui a d'abord connu la misère, c'est précisément pour ça qu'elle n'est pas une de ces pimbêches se croyant au dessus de tout, alors qu'au final c'est leurs échasses qui leurs font cette impression.
J'entend les dernières parole de Nothing left to lose avant que mon répertoire musical ne passe à Selena Gomez, une grande artiste mais aussi une très bonne personne et une amie honorable. Je me rend compte que avec la plupart des artistes dont j'ai eus la chance de travailler, est que le contact est toujours présent, pourtant je n'étais qu'une simple passante sur leur route, maintenant je suis une proche pour beaucoup et pour les plus rapprochées une seconde soeur. Je dirai que les personnes que je fréquentes le plus sont Selena, Taylor, Ed je suis totalement amoureuse de sa voix, et puis il est un peu comme un frère, celui que j'ai perdue. Ainsi que Paul McCarteney parce que cet homme est doté d'une sagesse de vie inexplicable, Rihanna, Chloe Grace Morëtz, Demi ... et d'autres encore.
Puis récemment j'ai fais la rencontre de Shawn Mendes lors d'un shoot, ce jeune chanteur canadien m'a complètement hypnotisé par sa voix et je l'ai rapidement pris sous mon aile comme un frère ou un cousin, je ne sais pas trop. Dans tous les cas, il était impensable qu'il resté caché derrière sa caméra Youtube ou ces Vines, alors lors d'un repas que j'avais organisé je l'ai naturellement présenté à Taylor qui comme moi est tombé sous le charme et de fil en aiguille il a fait sa première partie à son 1989 World Tour.
Ce jeune homme m'a aussi fait rencontré ces amis, avec qui il avait partagé l'expérience du Magcon, si je me rappelle bien, tous adorable et notamment un de leur proche Bryant, un photographe que j'ai pris avec moi par la suite. En l'emmenant partout, lui complétant une finesse et principalement des contacts il est devenu mon second au sein de l'entreprise.
Une nouvelle sonnerie retentit, cette fois-ci elle provient de ma porte et je devine que c'est Lucy qui vient d'arriver en trombe avec un nouveau projet en tête: me faire sortir de mes couvertures pour me traîner en boîte. Pour ma part, je pense qu'elle va vite parvenir à ses fins, l'idée de boire sans cesse me fait déjà saliver.
D'un pas pressant je repousse mes couettes, ne prend pas le temps d'enfiler mes pantoufles ou même des chaussettes, afin de courir et arriver au seuil de l'entrée plus rapidement. Ouvrant en trombe à un visage que je ne connais que trop bien, son sourire est toujours aussi lumineux et chaleureux, je la prend dans mes bras avant de la presser à l'intérieur, laissant le froid et tout autre chose sur mon tapis.
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OriginEl | tome I |
FanfictionEleanor Kylie Styles ce nom que je trimballe, cache une histoire, la mienne. Au premier abord elle paraît simple et désireuse, mais ce n'est qu'une couverture. Tout est toujours plus compliqué et dans mon cas original, enfin OriginEl comme j'aime le...