OriginEl | tome I |

〰 partie 14 〰

|  Eleanor  |

14 février 2O16.

Je jette mes mains de part et d'autre, les faisant voyager sur le bas de ma robe, j'évite les plis du tissu évasé m'arrivant juste au dessus des genoux. Je regarde mon reflet, une fois de plus, je n'arrive tout simplement pas à y croire, je me trouve juste belle, mes cheveux lâchés en arrière, dévoilant ainsi mes longues boucles d'oreille dorées. D'après la styliste elles épousent ma tenue, mais selon elle, il ne me manque plus qu'un collier, le problème c'est que je ne partage pas son avis. De ce fait je n'en ai pas mis et elle semble faire la mou, mais je m'en fiche, je ne veux pas que ma tenue soit trop chargée, les boucles d'oreilles suffisent amplement. Et puis pourquoi mettre un bijoux supplémentaire, quand la seuls chose qui va attirer l'œil soit mon décolleté.

Quand je me retourne pour pouvoir peaufiner les derniers détails, l'effervescence se fait fortement ressentir et je les comprend parfaitement, parce que après tout ce travail, on va enfin exposer nos dus fièrement.

J'avance, un grand sourire sur les lèvres, tandis que des coiffeuses finissent leurs œuvres, j'attrape mon smartphone que me tend Dolia, les maquilleuses et les assistantes s'entendent sur les détails restants. Je continue mon chemin, vers les stands, se situant aux plus proches du podium, ceux où se trouve nos mannequins guest, celle que j'ai invitées à rejoindre le cortège. C'est une surprise, parce que personnes ne s'attend à les voir sur ce même podium, comme aucun ne pensent m'y apercevoir pour une autre chose que ce que j'y fais habituellement.

J'arrive enfin à ma destination, je croise la chevelure de Kendall qui en est encore au stade du maquillage, tandis que Gigi est partit s'habiller plus loin, d'après cette dernière. On échangent quelques paroles, puis Julie vient m'avertir que je dois rejoindre une des limousines de derrière afin de faire mon entrée en bonne et du forme, tel une invitée.

Alors je la suis après avoir lancées des encouragements à mes amies mais aussi à tous les employés. Je traverse un couloir et tombe de suite sur un petit parking, où le chauffeur m'attend la porte ouverte.

Je m'engouffre au sein de la voiture, m'assois sans même m'attacher, à quoi bon dans cinq minutes à peine je vais devoir en ressortir. Afin de passer le temps, j'ouvre l'application Snapchat, où je ne vais que peux ces temps ci, rapidement je prends plusieurs snap, dont deux courtes vidéos, montrant toutes mon excitation.

D'ailleurs j'y expose enfin ma participation, mais rien n'est clair. J'ai posté plus tôt un tweet, il reste flou, mais grâce à lui, maintenant beaucoup sont au courant, que d'une manière ou d'une autre j'ai participé à l'organisation d'un défilé. Seulement personne ne sait quand, où et ce que j'ai pu y faire. Et j'adore cette idée, de mystère planant autour de tout ceci, parce que le show du jour a peu dévoilé de détails à la presse, voir pas du tout, au contraire de d'habitude où le thème et les principaux participant sont diffusés.

La voiture s'arrête, je quitte donc l'application, verrouille mon téléphone que je tiens dans ma main droite, n'ayant pas de poche ou encore même de pochette, mais cela ne me gêne pas, j'aime l'avoir entre mes doigts.

La porte s'ouvre, un majordome me tend sa main, que j'attrape poliment, celle-ci m'aide à m'extirper au mieux de l'habitacle, pourtant chaud et douillet. Un contraste parfait avec les flashs de paps' qui commencent à se poser sur moi, je sors donc doucement, ma jambe droite puis celle de gauche et me voilà sur la tapis rouge, baignée par une marée immense et tellement incontrôlables d'objectifs.

Je n'y suis pas vraiment habituée, d'origine mon rêve était d'être derrière l'appareil, seulement depuis plusieurs années j'alterne souvent avec ces deux positions. Cela ne me déplais pas forcément, j'aime bien le fait de jouer sur un double plateau, si je peux m'expliquer de cette façon. Le problème c'est que ici, il n'y en a trop, d'habitude il ne s'agit que d'une dizaine, une vingtaine, une quarantaine aine tout en au plus, mais jamais cent comme en moment même.