〰 partie 9 〰

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Eleanor  |

18 janvier 2O16.

La photo postée je parcours mon fil d'actualité Insta avant de verrouiller mon iPhone pour ainsi le ranger dans la poche de ma veste en jean, lâchée sur la banquette foncée, le zip remonté.

Mes yeux se posent maintenant sur nos verres remplis d'alcool frais, levés au ciel, enfin vers le plafond de la boîte et même si nous ne pouvons en voir la fin de nos doigts à cause de la fumée présente. Le bruit clinquant résonnent jusqu'à nos tympans, le sourire se lient sur nos lèvres maquillées finement plus tôt dans la soirée.

Cup sec voilà ce qu'il me fallait! Et se n'est que le début d'une suite de commande toute ingurgitée dans les secondes suivantes.

La gorge brûlante, nos rires accompagnent nos bras, nos paupières se plissent essayant en vain d'éviter les rayons projetés plus loin. La musique se propage sans fin, elle résonne et arrivent sans difficulté apparente à nous faire trémousser encore et encore sur la piste de danse.

La sueur rempli l'espace, les corps bougent et se dandinent sans chercher à comprendre la nature du partenaire, les mains lancés vers le haut accentuant ainsi les mouvements de bassin et des jambes.

Les lasers, les cris, l'ambiance est à son point le plus culminant pour nous danseurs inexpérimentés qui recherchent juste un moyen de profiter, de s'évader de tout.

De ce monde extérieur cruel et sans fin de faim, cloîtré ici on se retrouve tous au même niveau et avec des besoins identiques. Alors il ne faut pas s'en priver pour se lâcher et se déhancher au son du DJ.

Tout défile autour de moi, le temps, les musiques, les danses ainsi que l'effort fournis, mon ventre cris famine, il a besoin de se rassasier et immédiatement. C'est donc sans plus attendre que je pousse les cadavres ambulants essayant de me créer un chemin afin de rejoindre le bar.

Je tangue, l'alcool précédemment avalé se réveille en moi, il circule dans mes veines, mon sang et se propage en moi, faisant de moi une marionnette sans directive de conduite correcte. Et mes talons ne m'aident pas, je bouscule plusieurs personnes sans m'excuser. Je n'en ai pas la force et de toute façon je n'en vois pas le mal. Ils ne verront pas non plus, trop occupés à se nettoyer les amygdales dans la gueule d'autres.

J'atteins finalement ce qui ressemble le plus à un comptoir, mes doutes se confirme à la vu du jeune barman devant moi. Du plus vite que je le peux, je lui dicte ma commande, ne changeant pas mes habitudes, en prenant un Mojito. Mon souhait le plus cher à ce moment arrive face à moi, je l'attrape et n'en laisse pas une goute, dictant à l'homme de m'en resservir.

Entre temps, je sors des billets de mes poches que je pose sur le marbre froid, je n'arrive pas à compter, c'est de trop pour moi et puis je n'ai jamais été bonne pour ça, les maths, je veux dire. Seulement une main se pose sur la liasse, elle en prend une partie et tandis que je pensais qu'elle allait me voler, celle-ci les glissent entre mon short à motif et ma peau.

Son contact me fait frissonner comme jamais, durement je relève mes iris vers cet inconnu, il est plus grand que moi, sa peau me paraît foncé mais rien n'est clair, ses yeux semblent si loin de moi, pourtant je les sens au plus profond de mon échine.

Il se rapproche, sa main coulisse vers le bas de mon dos, il me rapproche à lui. Je me laisse faire parce que se n'est pas comme si je détenais la force de lui résister. Sa tête s'enfonce dans mon cou, ses cheveux caresse mon visage et j'ai l'impression d'être prise de spam quand sa voix murmure au creux de mon oreille.

- Ne met pas autant d'argent en jeu pour un seul verre.

Un raclement de gorge l'interrompt, alors que j'allais répondre qu'il s'agissait de deux verres, je pivote légèrement ma tête vers la gauche, sans pour autant bouger. Le même homme se tient là, ma boisson en main que je prend sèchement, une fois de plus d'un seul coup, je repose le récipient, lâche quelques billets supplémentaire et tire le t-shirt de cet bel inconnu à la piste de danse, quittant cet endroit trop désireux.

Son torse est de nouveau collé au mien, la transpiration s'immerge entre nous, c'est désagréable je l'avoue, mais sa chaleur, ses abdo me font perdre la raison. Je me trémousse à ses côtés, sans jamais me séparer de lui, ses mains font des va et des viens dans mon dos, touchant au passage ma peau dans ma nuque. J'en ai la chair de poule, ses doigts experts me font cette chose que je n'arrive à décrire autrement qu'un courant électrique, des étincelles sauvages qui m'anime plus que tout.

- En faites, il était question de deux ou trois verres. je répond finalement après tout ce temps passé.

Mon regard encré dans ses yeux que j'évalue être noisettes, je n'ai pas besoin de voir pour savoir mes gestes. Ses lèvres s'entre ouvrent et je le sens gémir en silence quand mon bas ventre se frotte contre sa partie intime, je glousse et continue. En abusant, parce que j'aime l'entendre jouir pour moi, ses cris sont faibles mais je sais qu'ils me sont destinées, je souris à cette pensée, cela fait trop longtemps que je n'avais pas autant profiter sans réfléchir aux conséquences qui me semble bien loin à ce moment là.

- C'est Eleanor, Eleanor alors gémis-le, au lieu d'étouffer ses stupides marmonnements. je glisse d'une manière sensuelle contre son cou.

Sa main droite pince mes fesses, sans que je n'ai le temps de me contrôler, je lâche un petit quelques chose de ma bouche, son souffle s'abat profondément sur mon épaule.

Je sens ses lèvres se venger sur ma chaire la dévorant tel un animal en manque, il me fait un suçon et c'est à partir de ce moment que je ne me rappel de rien. Ses dents agissent comme une arme de combat, délivrant le poisson en moi, ce venin qui me fait perdre tout contrôle même de mon corps de mes gestes que je pourrais bien regretter plus tard.


[tenue de Eleanor en média]


OriginEl  | tome I |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant