| Harry |
19 janvier 2O16.
Je jette mon téléphone négligemment sur le fauteuil proche de mon lit, celui même où je passe le plus clair de mon temps et se n'est pas dans mon habitude. Les draps froissés et éparpillés s'en mêlent entre eux, comme mon esprit depuis un bon bout de temps. L'un des deux oreillers blanc est ensevelit dans les couvertures, malgré cela, je peux en voir une petite partie. Les tâches encore humides l'abritent toujours, elles sèchent seules, puis réapparaissent au fur et à mesure de mes nuits agitées.
Seulement moi je ne suis pas comme ce morceau de tissus qui asperge l'eau, cette coulée salée ne fait que de se propager, ses derniers jours. Sans que je ne puisse me contrôler, personne n'arrivent à me consoler, d'ailleurs je ne veux qu'aucun ne reste à mes côtés.
Je ne sais pas, c'est pas que je n'aime pas les gens, ou que je sois timide, bien au contraire je suis quelqu'un de très sociable, pour preuve le sujet lancé je ne peux m'arrêter. Mais comme tout être j'ai aussi besoin de me retrouver, de rester parfois dans une solitude complète et je crois que ce ''parfois'' s'applique en ce moment.
Puis, je pense avoir des troubles, il y a des périodes où la tristesse m'envahit, seulement la rage et la colère me submerge. Non, j'en suis sûr en faites. Dans ses temps là il n'y a que la boxe et le tapis de course qui puissent m'accompagner. Je ne suis pas bipolaire, non cela serrait pousser le bouchon un peu trop loin, se sont juste des passes, plus ou moins longues.
Après tout, chacun réagit différemment à sa situation qui lui est propre, pour ma part, je n'arrive pas à décrire ce qu'il se passe, mais si je devais la résumé en quelques mots, je dirais que je vis ce que l'on appelle ''l'ascenseur émotionnel'' et le vertige me ravage.
C'est seulement une mauvaise passe, des jours ternes et peu glorieux, voilà ce que je me répète à longueur de journée, qu'ils vont vite partir, comme j'ai pu le faire autrefois. Le problème c'est que cela ne marche pas, une ancre me retient, m'emmène dans des gouffres sans fins.
Je souffle, mon regard se pose alors sur mon lit, mes draps et mon oreillers, c'est juste les événements qui s'y prête mal, la saison est fade, froide et je me jette dans mes moelleuses couvertures hibernales.
~•~
Une sonnerie, puis une deuxième se propage dans la chambre, la faible luminosité me permet de voir d'où elle provient, mon téléphone. Je me lève paresseusement, rejoins en peu de pas le fauteuil et y voit l'écran de mon smartphone allumé, éclairant au passage son environnement. La lumière de celui-ci me fait un mal de chien aux yeux, un seul désir est en moi retourner dans ma masse de draps.
Alors que je m'apprêtais à l'éteindre, l'image qui y est projetée m'en dissuade immédiatement. Mon doigt coulisse sur la vitre de verre, alors que mon corps reprend la place tant espérer, en butant dans mes vêtements délaissés plus tôt. A peine ai-je pu rabattre le tissus blanc sur mon torse, que ma sœur apparaît, je souris discrètement, parce que cela me fait du bien de la voir, au travers d'un FaceTime, elle me manque tellement.
Seulement, comme toutes les autres fois où j'ai pu récemment me forcer, mon rictus se perd, mon regard tombe juste dans ses yeux rougie et je sais qu'elle a beaucoup pleuré avant de m'avoir appelé.
- Gem' que se passe t-il? ma voix est douce, tel un murmure.
- C'est El', Harry.. elle ne peut finir que je l'a coupe, alors que son ton tremble, je vois que ses larmes ont reprit le chemin de ses joues.
- Que lui est-il arrivée? Qu'est-ce que c'est comment? Où? Pourquoi et n'ai rien vu? je marque une pause, puis reprend plus bas, pourquoi je n'ai pas été là?
- Non Harry, se n'est pas ça. mes yeux précédemment tombés remontent et cherche ceux de ma sœur, de part la caméra, mais rien, elle m'évite, je le sais.
- Gem' que s'est-il passé avec elle, pour que tu te retrouve dans cet état?
- Je ... Non, je voulais juste t'entendre..
- Gemma! je la reproche.
Elle ne me répond pas, à la place son visage se coupe et j'ai beau l'appeler par son prénom et même son nom, seuls des reniflements me parviennent. D'un coup, je vois apparaître de nouveaux messages, Gemma, elle vient de m'envoyer des photos, plus précisément des scren' de sa conversation avec notre sœur.
Je les lis, tous, rendu à la fin, la colère monte en moi au stade identique où en est rendu la tristesse. Eleanor A en quelques sorte renié Gemma, sa grande soeur, celle qui a toujours été là pour elle, quand personne de la famille ne s'en souciât réellement, trop obnubilé par ma carrière. Je remets l'appelle, pour voir le visage pâli de mon aîné et cela m'attriste plus que tout.
- Hey, Gem' ne t'inquiète pas, se n'est que passager..
- Si seulement Harry, mais elle est aussi têtu et conne que toi..je ne veux pas la peindre Hazz', son regard me supplie littéralement.
- Et cela n'arrivera pas, elle reviendra, je te le promets. je finis peu sûr.
- Arrête, ne dis pas de tel chose, parc.. une voix d'arrière plan l'appelle, elle tourne la tête crie je ne sais quoi, puis se replonge dans la caméra, avec seulement ses faibles mots, je dois te laisser, tu me manque beaucoup Harold, revient vite.
Gemma vient de me raccrocher, je sors alors de mes draps, les jetant au passage,
je regroupe mes affaires, afin de les lancer dans ma valise encore ouverte. Je m'habille et en près d'une vingtaine de minutes, mon sac est bouclé, je suis prêt à retourner à la maison. Retrouver ma sœur, la consoler, mais aussi ma mère, et le reste de mes proches.
Je ne laisse qu'un petit mot vague sur la table basse de la suite, j'agrippe la poignée de ma valise, afin de la faire rouler jusqu'à l'ascenseur. Les secondes passent, pour faire défiler le temps, je décide d'ouvrir mes messages, ceux avec Eleanor attire vite mes yeux, et sans réfléchir je lui écris.
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OriginEl | tome I |
FanficEleanor Kylie Styles ce nom que je trimballe, cache une histoire, la mienne. Au premier abord elle paraît simple et désireuse, mais ce n'est qu'une couverture. Tout est toujours plus compliqué et dans mon cas original, enfin OriginEl comme j'aime le...