Imagine

DEUXIÈME PARTIE Chapitre 17

Je regardai Mickey entrain de se battre avec Donald puis tourna mon regard vers Julien, qui avait l'air à fond dans le dessin animé.

- Julien...

- Oui ? Dit-il toujours les yeux fixés sur la télé.

- C'est chouette hein de regarder la télé. Mais coucou, je suis là !

J'agitai ma main devant sa tête et il posa enfin son regard sur moi.

- Attends, c'est toute mon enfance ce truc ! Ça fait remonter tant de souvenirs !

- Waw, t'es nostalgique maintenant, dis-je en prenant la télécommande avant d'éteindre.

Julien lâcha un soupir, mais se tourna ensuite vers moi un regard pleins d'amour. C'était la première fois qu'il venait chez moi, et aujourd'hui, ça faisait un mois qu'on était ensemble. Et en un mois, j'avais réussis à tomber folle amoureuse de ce mec, comme je ne l'avais jamais été. En un mois il m'avait dit je t'aime pour la première fois, il avait fêté son dix-huitième anniversaire, il m'avait rendu heureuse.
Et maintenant nous en étions là, seuls, chez moi.

- Je suis désolé, je ne regarderai plus d'épisodes de Mickey en ta présence, dit-il avant de poser un baiser sur mes lèvres.

- D'accord, je te pardonne, répondis-je avant de l'embrasser à mon tour.

Nous nous embrassions doucement, puis approfondissions de plus en plus notre baiser. En réalité, nous nous avalions carrément, mais je préférais utiliser des termes plus romantiques.
Tout en continuant de m'embrasser, Julien me poussa doucement sur le fauteuil, jusqu'à ce que je sois totalement couché, lui sur moi.
Je lui caressais le cou, puis la joue pendant que lui passait délicatement sa main sous mon t-shirt. Il décolla ses lèvres des miennes pour m'embrasser dans le cou, tout en continuant de caresser mon ventre, jusqu'à frôler mes seins. Quand il m'embrassa à nouveau sur la bouche, je descendis mes mains vers son pantalon, frôlant sa ceinture. J'hésitai un moment, mais finis par la détacher doucement.
Puis j'entendis un bruit provenant du couloir. Je poussai Julien d'un coup et me redressa. C'était la voix d'un enfant.

- Ma mère et mon frère viennent de rentrer, lui chuchotai-je.

Dans la précipitation, il rattacha sa ceinture pendant que moi, je remettais mon soutien gorge en place. Une fois fini, nous nous asseyons dans le fauteuil et primes des cookies posés sur la table basse.
Ma mère ouvra la porte du salon.

- Coucou on est là, cria t-elle.

Puis elle aperçut Julien.

- Oh, tu dois être Julien ! Je suis contente de te rencontrer enfin !

Elle s'approcha et lui fit la bise.

- De même, répondit-il avec un grand sourire.

- Léaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Romain arriva de nul part et me sauta dans les bras alors que j'étais toujours assise. Il se posa sur mes genoux puis regarda Julien.

- T'es l'amoureux de ma sœur ?

- Oui, c'est moi, répondit-il en riant.

- Ça va, t'es pas trop moche !

Nous rimes ensemble, ma mère plus que les autres. Elle ne pouvait plus s'arrêter, ça me gênais un petit peu.

- Bon, je vais faire un cake pour le goûté, dit-elle en s'essuyant une larme avant de se diriger vers la cuisine.

- Tu sais Léa, commença mon frère, quand j'étais à la pleine de jeux avec maman j'ai fais pleins de cascades très dangereuse comme dans les films !

Il agita les bras dans tous les sens.

- J'étais sur le toboggan et j'ai fais un cumulait puis je me suis envolé très très haut dans les airs !

Je lançai un regard à Julien, ennuyée.

- Puis quand j'étais de nouveau sur le sol y a tous les autres garçons qui me regardaient, je crois qu'ils étaient jaloux !

- C'est super Romain, mais tu me raconteras ça se soir au souper ok ?

Il hocha la tête et descendis de mes genoux avant de courir dans tous les sens. Je fis signe à Julien de me suivre et nous montâmes les escaliers pour se diriger dans ma chambre.
Une fois installés sur mon lit, il s'approcha de moi.

- Alors, on avait commencé un truc qu'on a pas fini..., dit-il en me caressant doucement la cuisse.

- Julien.

Je l'avais stoppé d'un coup et maintenant il me regardait se demandant ce qui se passait.

- Ça fait seulement un mois qu'on est ensemble... C'est un peu tôt, je ne suis pas prête a déjà perdre ma virginité, je veux être sure, et que tu le sois toi aussi.

- C'est vrai... Je me suis emballé, désolé. On attendra autant de temps que tu voudra. Et on fera notre première fois quand on sera prêts.

- Merci.

Un blanc de quelques secondes s'imposa. Puis il me fit un grand sourire bouche fermé qui ressemblait plutôt à une grimace.
Je souris à mon tour avant de le pousser sur mon lit et m'installer sur le bas de son ventre, comme si il était mon tabouret. Quand je passai ma main sous son t-shirt, il commença à rire, je ne comprenais pas pourquoi. Je fronçai les sourcils.

- Tu me chatouille !

- Aah, dis-je d'un air intéressé, c'est donc ça ?

Je me penchai sur lui pour lui donner un léger baiser et choisis le moment où il était inattentif pour le chatouiller, volontairement cette fois çi.
Je sentis son souffle sur ma bouche quand il était entrain de rire.

- Arrête, dit-il en riant plus encore, c'est pas marrant !

Je me redressai mais restai assise sur lui, pendant qu'il était toujours couché.

- Oh vraiment ? On dirait pourtant que ça te fait rire !

Je lui tiens les poignées contre le lit, bras tendus. Je savais évidement qu'il pouvait se débattre à tout moment, me plaquer contre le lit de manière à ce que je sois paralysé, mais il resta là, comme si c'était impossible de sortir de mon emprise.
Il riait encore alors que j'avais arrêté déjà depuis une ou deux minutes, mais il se calma peu à peu puis d'un coup il changea complètement d'expression. Il me regarda sérieusement dans les yeux, émerveillé.

- T'es tellement belle.

Une sensation agréable monta d'un coup dans mon cœur. Je souris intérieurement, ou extérieurement, où peut être les deux, je n'en savais rien. Je m'en foutais.

- Je t'aime, lui chuchotai-je.

Je vis dans les yeux de Julien tellement d'amour, tout ça me semblait irréel.

- Moi aussi je t'aime.