Imagine

Chapitre 10

Mélissa. Quelle pute celle là.
Je la regardai se pavaner au milieu de la salle de sport. Je n'arrivais pas à me décider de la raison pour laquelle je la détestais le plus. Parce qu'elle faisait la chaudasse partout où elle allait ou parce qu'elle faisait la chaudasse partout où elle allait ? Ah, voilà, ma décision était prise.
Nous venions de faire une heure de volley et nous allions recommencer une fois que la prof déciderait que la pause était fini.
En attendant j'étais assise par terre au milieu de la salle de gym avec Julien, Guillaume et Bruno-un type avec d'énormes boucles lui tombant dans les yeux-et Melissa était entrain de se diriger vers nous vêtue de son mini short moulant et un grand sourire.

- Alors les gars, pas trop fatigués ?

Elle s'assit dans le cercle.

- Quelqu'un a de l'eau ? Je meurs de soif.

Bruno regarda vite autours de lui. Comme il n'avait pas de bouteille d'eau, il prit celle de Guillaume et la tendit à Mélissa.
Elle lui fit un petit sourire avant de répondre:

- Merci Bruno.

Elle bus presque la moitié de la bouteille avant de la rendre à Guillaume et se lever.

- Aller, on se revoit au match !

Elle nous tourna le dos et reparti balançant son beau petit cul de gauche à droite.
Je ne pus m'empêcher de faire une réflection.

- Pfff quelle pétasse.

Un petit rire moqueur sortit de la bouche de Guillaume.

- Ha ! T'es jalouse c'est tout !

Un rire forcé sortit maintenant de la mienne.

- Moi jalouse ? Ha ! Tu parles !

Bruno qui était toujours entrain de la regarder répliqua à son tours.

- Moi je la trouve carrément parfaite.

- Elle se cache derrière trois tonnes de maquillages, normal qu'elle soit parfaite.

Il répondit toujours en la regardant.

- Même en dessous de son maquillage elle est parfaite, je le sais.

Guillaume continua.

- Et puis son cul, lui aussi tu vas me dire qu'il est caché sous une tonne de maquillage ?

- Non, mais sous une tonne de graisse oui.

Bruno intervint.

- Holà ! On arrête d'insulter ma femme !

Julien prit la parole pour la première fois depuis que la pause avait commencé.

- Je suis d'accord avec Léa, elle est trop superficiel.

Je tendis mes bras vers lui pour le montrer.

- Voilà, merci !

Guillaume regarda Julien avec perplexité.

- T'es sérieux mec ?

- Franchement, oui.

C'est bizarre, mais je me sentais vraiment heureuse de voir qu'un garçon ne s'intéressait pas à Mélissa. Ça faisait trois ans qu'elle était dans ma classe, et tous les garçons se retournaient toujours sur elle. Mais pas Julien.

- Julien, je t'aime.

J'attendis qu'il réponde mais il ne le fit pas. A la place, il baissa les yeux.

- Tant mieux, dit Bruno, ça fait moins de concurrence.

Guillaume se mît à rire.

- Ouais, comme si t'avais une chance avec ! Va d'abord raser cette touffe qu'il y a sur ta tête !