Imagine

Chapitre 23

Ça faisait déjà cinq jour qu'on était là.
Le premier jour nous avons skié, c'est là que je me suis cassée la gueule. Le deuxième jour, ils sont allés skier, sans moi et sans Camille avec qui j'ai passé la journée. Le troisième jour, je me suis dis que j'allais pas glander tous les jours pendant qu'il iraient aux skis. J'ai donc fais un effort et y suis allée avec eux. C'est ce jour là aussi que nous somme allés boire un verre et que c'est un petit peu parti en couille. Puis le quatrième jour, hier, nous nous somme contenté de dormir toute la journée, tous envahit par une gueule de bois immense.
Et nous revoilà à nouveau en forme. Nous allions retourner skier cette après midi mais avant ça il fallait manger, et pour manger il fallait faire des courses. Et qui était chargée d'aller faire les courses aujourd'hui ? C'était moi.
Et comme Bruno avait choisis d'utiliser un système qui consistait à piocher un nom au hasard le premier jour pour savoir avec qui nous ferions nos courses, j'irais avec Louis, puisque j'étais tombée sur lui.

- T'es prête ? Me dit-il devant l'entrée en enfilant son bonnet.

- Oui, repondis-je en prenant mon sac, on peut y aller.

                               ***

Vous voyez ce moment gênant quand vous vous retrouvez seul avec une personne que vous ne connaissez pas trop ? C'était le cas. Nous étions dans la voiture et aucun de nous ne parlait.

Je regardai Louis qui était au volant, avec ses cheveux blond qui étaient en bataille à cause du bonnet qu'il venait de retirer et ses yeux bleu, la première chose que j'avais remarquée chez lui, la première fois que je l'avais vu. A l'époque, j'aurais vraiment aimé lui sauter dessus tellement il était sexy comme ça, mais cette époque est révolue.
Je décidai de lancer la conversation pour rendre la situation moins gênante.

- Tu l'as rencontré comment Alison ?

Il fit un petit sourire avant de se lancer.

- C'était à un concert, celui de Muse. J'étais avec mes potes et elle avec les siens. Elle était à une rangée devant moi, à ma gauche. Elle dansait et chantait, je la trouvais tellement belle que j'en oubliais le concert. Je me concentrais juste sur elle.

"Psychopathe" pensai-je d'abord. "Mon dieu c'est trop mignon" pensai-je par la suite.

- Tu vas certainement trouver ça débile, mais ça a été le coup de foudre, pour ma part en tout cas. Je suis donc allé lui parler à la fin du concert, j'ai réussi à avoir son numéro. Puis, à la rentrée de l'école je l'ai vu. Et je peux te dire que j'étais le mec le plus heureux du monde. C'est plus tard qu'on s'est mit ensemble.

- Waw, répondis-je, c'est une rencontre digne d'High School Musical !

- J'ai jamais vu.

- Dans le film aussi ils se rencontrent à un karaoké et ensuite Gabriella est nouvelle dans l'école de Troy et... Ouais, on s'en fout en fait.

- Mon histoire ne se passe pas dans un karaoké, dit-il en riant.

- Oui bon... C'est à peu près pareil.

- On est arrivés.

                               ***

- C'est drôle, commence Louis en prenant un sachet de carottes dans les rayons, on est voisins et c'est la première fois qu'on se parle.

- On s'est déjà parlé une fois, quand t'es venu me rapporter le portable que Fi avait oubliée à ta soirée.

- Tiens c'est vrai, dit-il comme si il avait complètement oublié ce moment de sa vie.

- Tes parents sont venus manger chez moi aussi, mais t'étais pas là.

- Ouais, j'étais chez Alison.

- Je sais, mes parents et les tiens on commencé à parler de ta vie sexuelle.

Son expression change complètement.

- C'est pas vrai...

- Et si...

Je lui tapote l'épaule.

- Léa... Dit-il hyper sérieusement.

Et voilà, le stress montait. Qu'est ce qu'il voulait me dire ? Qu'il avait découvert que je fantasmais sur lui auparavant ? Que ça ne se faisait pas ? Que je faisais vraiment pitié ?

- Oui ? Dis-je timidement.

Il baissa le ton de sa voix et s'approcha de moi.

- Tu crois qu'il remarqueront si on s'achète de la glace, juste pour nous, pour manger maintenant ?

J'étais soulagée, vraiment. Et fort intéressée par sa proposition.

- D'accord, on aura qu'à dire que la viande était plus cher.

Il me fit un sourire et direction le paradis. C'est à dire le rayon des glaces.

Tous ces pots de glaces, tous ces goûts, toutes ces sortes. Le glaces m'appelaient toutes.
"Léa Léa !" Disait celle au caramel beurre salé. "Moi Léa, s'il te plait" suppliait celle aux cookies. "Tu te souviens Léa ? Tu adorais mon goût quand tu était petite, tu ne mangeais que ça" me rappela celle aux spéculos.
C'était trop. J'en pouvais plus. Trop difficile. Pour essayer de m'aider, je me tourna vers Louis.

- Tu prends quel goût toi ?

- Bananes.

"Beeeeeeeeeeeeeerk" me criaient tous les pots de glaces ensemble. Ils avaient raison, en aucun cas je ne prendrais une glace aux bananes.

"Léa, s'il te plait..." La glace aux cookies me fit tellement de peine que je choisis de la prendre et vite partir du rayon avant que les autres ne me tuent.

- Léa ! Cria Louis essoufflé derrière moi. Pourquoi tu cours ?

Pourquoi je courais... Maintenant que j'y réfléchissais, cette histoire de pots de glace qui parlent me semblait complètement stupide. Il fallait que j'arrête la drogue.

- Je... Euh... Je voulais pas me faire tuer... Mais en fait ça va... Je vais pas mourir.

Il me dévisagea un long moment.

- Je vais faire comme si j'avais compris et on va oublier, d'accord ?

Je hocha la tête et nous nous dirigeons vers la caisse pour payer avant d'aller vers la voiture.
A la place de se diriger vers le siège du conducteur, Louis se dirigea vers le coffre. Il l'ouvra en grand, s'assit et me fit signe de venir.
Nous mangions notre glaces sur le parking, au soleil, et je trouvais ça agréable.