Chapitre 5

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Un quart d'heure de bus chaque matins, dix minutes de paradis chaque jours ou je pouvais observer, encore et encore cette créature venue du ciel. Je parlait bien sûr de ce beau gosse qui venait de rentrer dans le bus, cinq minutes après moi. J'étais assise dans le fond, comme toujours et lui n'avait plus de place, comme toujours. Le pauvre... C'était injuste.
Je le regardais avancer dans le bus. Généralement, il s'arrêtait vers le milieu, près de la porte. Mais là, il continuait d'avancer. Nos regards se sont croisés un bref instant avant que je ne baisse les yeux. Il continuait toujours. Je sentais son regard posé sur moi. Est ce qu'il me regardait ? Est ce qu'il me trouvait belle ? Naaan ce n'était pas possible... Enfin, j'étais quand même jolie, non ? Oui, je l'étais.
Il était maintenant trop proche de moi, si je le regardais, il le remarquerait. Mais je le vis quand même du coins de l'œil et vis qu'il s'arrêta, debout, juste à côté de moi. Il avait ses écouteurs, il écoutait sa musique assez fort pour que je l'entende. Ça ressemblait à de la dubstep. Ouais... Bof. J'étais plus dans le rock et des choses de ce style. La dubstep c'était trop bruyant a mon goût. Mais ça passait. Et puis, il n'écoutait peut être pas que ça.
Sur le moment, je ne savais pas quoi faire. Il était à côté de moi alors il pouvait voir tout ce que je faisais. Je pourrais regarder les gens comme je faisais toujours mais peut être que j'étais moche quand je faisais ça. Peut être que j'avais l'air conne. Alors je décidai d'aller sur mon portable. Mais faire quoi ? J'avais cas envoyer un sms a quelqu'un, n'importe qui. Ellie était le premier dans mes conversations récentes.

"Hey ! Ça va ? :)"

"Euh oui... Pourquoi ?"

"Pour savoir ! Tu fais quoi ? :)"

"Léa... Depuis quand tu envoie des messages si basiques avec en plus des smileys ?"

Merde. C'est vrai, qu'est ce qui m'avait prit ? D'habitude je mettais rarement des smileys et je détestais le genre de conversations qui n'avançait a rien.
Ça devait être le stresse.

"Laisse tomber..."

J'espérais vraiment que le dieu vivant se trouvant à côté de moi n'avait rien vu de tout ça. Sinon je pouvais mourrir, ça vaudrait mieux.

J'entendis un léger rire tout près de moi. C'était lui. Pourquoi il riait ? Pas pour moi quand même ? Non, ça devait être autre chose.
Je ne pus m'empêcher de me tourner vers lui. Il me regardait en riant.
Merde, c'était vraiment de moi qu'il riait.

- Je suis désolé... La conversation que tu as avec ton ami me fait rire.

- Parce que tu te permets de lire les messages des gens, comme ça, sans soucis ?

Son sourire s'évanoui.
J'y étais peut être allée un peu fort...

- Désolé oui je sais, ça ne se fait pas. Je m'en excuse.

Je le regardais, énervée, même si au fond de moi j'étais contente d'avoir eus l'occasion de lui parler.

- C'est rien tu...

- Léa, il faut te réveiller.

Je sentis ma mère me secouer.

- Léééaa !

Elle me secoua à nouveau.
Je grognai.

- Mmh c'est bon laisse moi je vais me lever !

Elle sorti donc de ma chambre et ferma la porte dernière elle.
Pourquoi fallait-il toujours qu'on me réveille en pleins milieu d'un rêve ? Elle ne pouvait pas attendre qu'il soit fini ? Merde quoi !

Après dix minutes d'enfer a essayer de me lever, je descendis prendre le petit déjeuné. Mon père, ma mère, mon frère, toute la petite famille rassemblée autours de la table.

- Bonjour Léa.

Fit mon père tout sourire.

- Mmh.

Fis-je dans un grognement.
Je m'assis a ma place habituelle et sorti les cocopops de leurs boîte pour m'en servir un bol.

- Léa, il ne faut pas que tu traine, tu pars dans 20 minutes.

- Maman, je sais gérer ma vie.

Mon dieu, ça faisait vraiment le cliché de l'adolescente rebelle.
Mais ma mère était vraiment chiante a certains moments. Elle me disait toujours ce qu'il fallait que je fasse, quand, comment, où... J'avais 17 ans merde !
Elle était prof de math en secondaire. Mon père lui était prof de dessin. Heureusement, ils ne travaillaient pas dans la même école que moi. Vous imaginez ? Les croiser tous les jours dans les couloirs, peut être même les avoir comme prof... L'enfer.

Une fois dans le bus, je pris donc ma place du fond et attendis sagement l'arrivée du bel inconnu.
Ça y est, il était là.
Je le regardais avancer dans le bus. Généralement, il s'arrêtait vers le milieu, près de la porte. Mais là, il continuait d'avancer. Nos regards se sont croisés un bref instant avant que je ne baisse les yeux. Il continuait toujours.
Attendez... Est-ce que j'avais fais un rêve prémonitoire ? J'y croyais pas ! Il allait vraiment me parler ? Waw, ok. Il fallait que je sorte mon GSM pour envoyer un message a Ellie.

"Hey ! Ça va ? :)"

Pas de réponse.
C'est bon, il fallait juste que j'attende un petit peu.
Ça faisait combien de temps que j'attendais ? Deux minutes ? Je pouvais encore attendre un petit peu...
Toujours pas de réponse.
Est ce qu'il m'observait ? J'espérais pas. Je devais avoir l'air conne a attendre une réponse. Ok, autant essayer quelqu'un d'autre ! Camille était la deuxième dans mes conversations récentes.

"Hey ! Ça va ? :)"

Je ne dus pas attendre longtemps avant d'avoir une réponse.

"Oui et toi ? :)"

Fait chier.
Je décidai de ne pas répondre, ça servait à rien. Peut être qu'au fond, mon rêve n'était pas prémonitoire, qu'il était venu dans le fond juste par hasard. Surtout que là, ce n'était pas de la dubstep que j'entendis, mais du rap.

- Maxime !

D'un coup, je n'entendis plus de musique. Je regardai vers l'homme de mes rêves et vit qu'il regardait vers un mec assis devant moi.

- Hé mec ! Je t'avais pas vus !

- Ben moi non plus, je viens seulement de voir que t'es là !

Il s'appelait donc Maxime... Intéressant.
J'écoutais leur conversation. Ils parlaient de leurs nouveaux profs bizarres.

- Haha ouais c'est une classe de fous ! Mais on a quand même eus de la chance, la nouvelle, elle a un de ces culs !

Oh non, j'imaginais que Maxime allait dire à son ami que ça ne se fait pas vraiment de parler comme ça, qu'il faut respecter les femmes, mais...

- Mais ouais trop ! Maintenant c'est elle la plus bonne de la classe, sans hésiter ! Et mec, je compte bien me la faire.

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