I need you

Chapitre 9

Simon me poussa et je roulais sur le côté. En effet, ce bord du champ était légèrement en pente, et en voyant ça, nous subîmes comme un 'retour en enfance'. Lorsque Simon vit cette pente, il me regarda, on eu exactement la même idée : rouler jusqu'en bas, un de mes plus grand plaisir d'enfance. Je partis la première, mais il ne tarda pas à me dépasser, on riait aux éclats tandis que nous dévalions la pente sans rien pour nous arrêter. Au bout d'un moment, je ralentis. J'avais dévalé toute la pente et je vis soudain Simon qui arrivait droit sur moi. Ne sachant pas quoi faire, je restai là, terrorisée. Le choc fut brutal, lorsqu'il me heurta, nous fîmes des « roulés-boulés » sur quelques mètres avant de nous arrêter enfin. J'avais la tête complètement sonnée, et me sentais comme clouée au sol. Je compris vite qu'elle en était la raison lorsque j'ouvris les yeux et vis que Simon était allongé sur moi. Enfin, ce n'était pas ce qui me surpris le plus, car ce n'était pas tout. Quand j'ouvris mes yeux, je vis d'abord sa tête tout près de la mienne. Simon me regardait dans les yeux et s'approcha tout doucement de moi. Il passa sa main dans mes cheveux puis m'embrassa tendrement. Encore assommée par le choc, je ne pus réagir. Ce n'est qu'après qu'il ait relevé sa tête en me regardant droit dans les yeux et en s'approchant à nouveau pour m'embrasser que je tournai la tête. Embarrassée, je fermai les yeux, paralysée par la peur de voir sa réaction.

- « J'ai compris. » dit-il en se relevant.

J'étais énervée : pourquoi ce serait lui qui se vexerait alors qu'il m'avait embrassé sachant très bien que j'étais déjà prise ?
Je me relevai et lui attrapai le bras :

- « Eh ! Qu'est ce qu'il t'a pris ? Je croyais que t'avais compris, moi ! J'aurai dû m'en douter et refuser ton invitation ! En plus, c'est toi qui te vexes ? Tu te fous de moi, là ? »

- « Je croyais que tu m'aimais ! Tu t'es laissée faire la première fois que je t'ai embrassé ! »

- « J'étais complètement assommée par le choc, j'ai pas eu le temps de réagir, pourtant tu sais bien que c'est Ethan que j'aime ! »

Simon s'assit en tailleur dans l'herbe et baissa la tête. Énervée mais aussi intriguée par sa réaction, je décidai de m'asseoir à côté de lui. Je l'entendis murmurer d'une voix tremblante :

- « Va t'en ! »

Je soulevai ses cheveux et vis qu'il pleurait silencieusement. Simon poussa ma main, et remit ses cheveux afin qu'ils cachent de nouveau son visage. Je ne savais plus où me mettre ! J'étais énervée contre lui, mais maintenant qu'il pleurait, qu'est ce que je pouvais faire ? Je restai assise sans rien dire attendant que quelque chose se passe. Au bout de dix minutes de silence. Simon prit la parole :

- « Je suis désolé, mais je suis vraiment fou amoureux de toi et j'espère juste qu'un jour ce sera réciproque. En attendant, s'il te plaît, reste au moins amie avec moi. Je préfère qu'on reste amis plutôt qu'on ne se parle plus du tout à cause de ce que j'ai fais. »

Je réfléchis un instant. Après tout, je pouvais bien lui laisser une chance et puis, l'autre jour, il m'avait bien réconforté quand je n'avais pas le moral.

- « Tu recommenceras plus alors ? » demandai-je en souriant

- « Disons que je vais essayer de me retenir, ce qui est pas facile, je l'avoue. » répliqua t'il en riant. « Bon, allez je te raccompagne chez toi, je crois qu'il y a eu d'émotions pour aujourd'hui ! »

Il me prit le bras pour m'aider à me relever et on se mit en route. Une fois rentrée chez moi, je montai dans ma chambre et allumai mon ordinateur pour me connecter sur facebook. J'avais un nouveau message de Ethan :
« Alors, ça s'est bien passé avec Simon ? »

Je fixai des yeux ce message durant quelques secondes ne sachant pas quoi répondre. J'hésitai entre lui dire la vérité afin qu'il comprenne comment était réellement Simon avec moi mais d'un côté c'était son ami et puis Simon avait promis d'arrêter ou du moins d'essayer donc ça gâcherai une belle amitié pour rien. Je me dis aussi qu'il ne fallait pas que je cache des choses à Ethan après tout, on ne se cachait jamais rien alors pourquoi devrais-je lui mentir ? Je décidai alors d'appeler quelqu'un pour lui demander conseil, une personne à qui vous ne vous attendez sûrement pas.
En effet, ce fut Simon lui-même que je décidai d'appeler. Je composai son numéro.