I need you

Chapitre 18

Je reposais doucement la lettre sur mon bureau, réfléchis puis la déchirai en milles morceaux avant de la jeter à la poubelle. J'avais étée touchée qu'il ai pris le temps d'écrire une lettre mais c'était trop tard, trop tard pour être pardonné. Il m'avait fais souffrir trop longtemps pour que j'oublie ce qu'il s'était passé. Ayant perdu l'envie de me mettre au travail, je réfléchis quelques minutes sur Ethan. Je ramassais les morceaux de la lettre et la recomposai. Après avoir fini, j'envoyai un message à Jared :
« rejoins-moi au parc dès que tu peux, je voudrais te montrer un truc... »
Il me répondit qu'il partait de chez lui maintenant et je me mis également en route en prenant la lettre avec moi. Arrivée au croisement où je rejoignais Ethan à l'époque, ce fut Jared que je vis. Je le rejoins et on fit la route jusqu'au parc en silence. J'appréciais qu'il respecte ce choix, il comprenait bien qu'en ce moment, tout était assez compliqué pour moi. Arrivés au parc, on s'assit sur un banc. Je sortis la lettre toute scotchée de ma poche et la lui tendit. Au bout de quelques minutes, il la posa sur ses genoux et regarda vers le ciel. Puis, il se tourna vers moi en me regardant. Il avait l'air encore plus perdu que moi. Après quelques secondes de silence, il dit d'un rire gêné :

- « Au moins, ça montre que t'as plein de mec à tes pieds, c'est déjà ça ! » il se stoppa et reprit « Ok, c'était nul. Mais je me sens bizarre, j'ai l'impression d'être encore plus bouleversé que toi, ça me rend triste de voir mon frère souffrir, surtout maintenant que je sais pourquoi il a changé de comportement. Mais d'un côté tu as beaucoup souffert et Simon a le droit d'avoir une chance... »

Je ne répondis pas. Je ne savais tout simplement pas quoi ajouter, il avait raison mais tout ça je le savais. J'avais besoin du Jared qui me bouge et qui me fait reprendre mes esprits, pas du Jared bouleversé et triste.

- « Je peux te poser une question ? »

- « Oui, vas-y. »

- « Pourquoi tu l'as déchirée en mille morceaux ? T'étais énervée après avoir lu la lettre, qu'est ce qu'il s'est passé ? »

- « Je crois que j'étais énervée contre lui pour m'avoir dit la vérité seulement maintenant et m'avoir fais souffrir, et aussi contre moi de l'avoir fais souffrir en le rendant jaloux, au point à changer son caractère... Mais je me dis que c'est trop tard, qu'il fallait qu'il s'y prenne avant... »

Il hocha la tête, se leva, m'attrapa les mains pour me relever et s'écria !

- « Pourquoi on déprime là ? On se croirait dans une série américaine ! La vie est belle, tu sors avec Simon, il est beau, gentil, et fou amoureux de toi ! Tu as pleins d'amis qui te soutiennent et en plus aujourd'hui il fait super beau, même si ça n'a aucun rapport. »

Il avait réussi à me redonner le sourire. Il me rendit ma lettre et me fit une proposition :

- « Allez viens, je vais te montrer un endroit où Ethan et moi on va quand on a pas le moral. C'est pas très connu et le lieu est plutôt sympa. »

Jared m'emmena à travers d'étroites ruelles jusqu'à qu'on arrive au bout d'une vingtaine de minutes à un champ. Il était désert, enfin presque. Au milieu se trouvait un magnifique arbre avec une cabane construite entre les branches. Il s'arrêta et me dit :

- « Je te laisse y aller seule, c'est un endroit où tu pourra réfléchir tranquillement, si tu as un problème, appelle-moi, d'accord ? »

- « D'accord... »

Je passai entre les barbelés et me dirigea vers l'arbre. Arrivé au pied, je vis une échelle et grimpa jusqu'à la cabane en faisant attention de ne pas laisser tomber la lettre. Une fois arrivée à l'intérieur, je vis un banc en bois et m'assis dessus. La cabane était de petite taille avec une fenêtre à chaque mur. Je m'approchai de la fenêtre en face de moi et contemplai le paysage. Soudain, j'entendis un craquement et aperçu une silhouette entre les branches. Je criai de peur et cette personne qui était en équilibre tomba au sol. Je descendis l'échelle à toute vitesse et couru voir si cette mystérieuse personne ne s'était pas fait mal. C'était le corps d'un adolescent aux cheveux châtains et mi-longs. Il était allongé et se tenait le ventre sûrement à cause de la douleur du choc. Ma vue devenait de plus en plus trouble, je tremblais et mes mains étaient moites. Qu'avais-je fais ? Ou plutôt que devais-je faire maintenant ? Je connaissais quelques gestes à faire en cas d'accidents. Cette personne devait avoir le souffle coupé, je ne l'entendais même plus respirer. Je ne réfléchis pas une seconde de plus, posai la lettre à côté de moi et lui fit le célèbre bouche-à-bouche. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, c'était la première fois que j'essayais de venir en secours à quelqu'un mais je continuais jusqu'à que j'entende la personne suffoquer puis prendre une grande bouffée d'air. J'étais soulagée, enfin durant une demi-seconde avant que j'entende les 1ers mots de cette mystérieuse personne.