Une autre saison

Scène 26 : Une Boite de nuit en or (part2)

~Jessie~

- Je suppose que te dire de ne pas tomber amoureuse d'elle est trop tard. Me demanda mon meilleur ami.

- Que vas-tu t'imaginer Paul ?

- Jessie, je suis bien l'un des seuls à connaitre ton vrai visage. Et celui-ci te trahit beaucoup en ce moment mon amie.

Je soufflais d'exaspération en voyant que mon bras droit avait raison.

- Tu me connais trop bien. Mais je ne suis pas amoureuse d'elle. C'est juste une attirance physique, elle est belle, charmante, intelligente et très sarcastique quand je la pique un peu trop souvent. Il n'y a rien à dire d'autre à ce sujet. Une histoire d'amour serait bien trop compliqué entre nous.

- Jessie, tu peux dire ce que tu veux. Je ne t'ai jamais vu regarder quelqu'un comme ça. Pourtant, nous avons défilé dans pas mal de pays et aucuns mannequins ni aucunes femmes ne t'a marqué à ce point. Et ne me ment pas quand tu me répondras.

- Je te l'ai dit ! Ce n'est que physique avec elle rien de plus.

- Même avec ton horrible ex, tu n'avais pas cette lueur dans ton regard. Tu l'as dévore littéralement des yeux comme le loup de Tex Avery.

- N'abusez pas M. Vandecamp, je ne suis pas occupé à la reluquer de cette manière.

- Désolé pour vous Mlle W. mais vous avez un peu de bave au coin de la lèvre.

Par réflexe, je frottais ma bouche en me rendant compte que mon ami se fichait de ma poire.

- Très drôle Paulinou Freebuch.

- Ah non pas ce surnom ridicule ! Si tu le dis devant les filles, je te fais une tête au carré.

- Ouh...Je suis déjà terrifiée à tel point que j'en tremble de tous mes membres. Ricanais-je à son visage.

Lors de notre première rencontre dans l'atelier de Miss Becker, Paul se pavanait tel un conquérant sur de lui. Ce surnom lui avait été assigné au moment même où mon meilleur ami s'était vautré devant notre mentor. La référence est venue du film de "Miss FBI" quand Sandra Bullock déambulait avec une certaine assurance et tomba du haut de ses hauts talons.

- Revenons sérieux tous les deux, ton regard en dit long sur ce que tu ressens pour elle. Je pense qu'il sera de plus en plus compliqué à lui cacher la vérité. Que vas-tu faire quand elle le découvrira ?

- Je n'en sais rien. Dis-je découragée. Tout ce que je vois c'est que je n'aurais jamais du passer par là quand j'ai couru. Je suis tombée sur la mauvaise personne ce jour-là.

- Ne dit pas de telle chose, Elsa a peut être ramené une partie de toi que ta famille n'a plus revue depuis longtemps.

- Arrête Paul, je ne veux plus avoir à faire à ce type d'émotion. C'est une perte de temps surtout sachant que nous deux ça ne se fera jamais.

- En même temps, je t'avais prévenu que vous côtoyer serez compliqué.

- Comme toujours, tu avais raison mais Elsa est... tellement belle dans cette robe que j'ai créé spécialement pour elle. Rêvassais-je en la voyant danser sous les projecteurs. Mais bon, je suis persuadée qu'il n'y aura jamais rien entre nous. Me ressaisis-je.

- Pourquoi ?

- Pour toutes sortes de raisons est la principale c'est qu'elle est hétéro. Cela m'arrange en même temps parce que je serais incapable de garder une femme pareille auprès de moi .

- Tu préfères donc tes relations éphémères où tu contrôles tes émotions ? Être seule ne t'aidera pas à oublier Jessie.

- Merci mon frère mais j'ai déjà une grande soeur qui me fait souvent la morale.

- On veut que tu sois épanouie dans ta vie c'est tout.

- Je le suis Paul, je t'assure que j'ai tout ce qu'il me faut.

- Mouai bon changeons de sujet. Je trouve que tu as raison au moins sur un point.

- Lequel ?

- Elle est sublime dans ta création rouge passion.

Alors que nous discutions encore entre nous, je surpris un gros balourd entrain de forcer Elsa à danser. Il se collait tel un pot de glu sur mon amie. Ni une ni deux, je me frayais un chemin pour pouvoir dire ma façon de penser.

- Excusez-moi Monsieur mais vous ennuyez mon amie. Dis-je la mâchoire serrée.

- Désolé ma pouliche mais ce sera ton tour après. Articula t-il dans un accent texan à coupé au couteau.

- Je vous serais gréé de lâcher mon amie immédiatement. Et d'enlever vos sales pattes de là aussi non vous aurait à faire à moi. Haussais-je le ton.

L'agent littéraire était pétrifiée sur place tout comme Ariane qui ne savait pas quoi faire.

- T'es mignonne petite mais va jouer ailleurs. Me regardait-il du haut de ses un mètre quatre vingt dix en m'envoyant balader d'une main.

Le regard inquiet d'Elsa me rendu encore plus en alerte. Je maîtrisais le sale type en lui faisant une prise d'auto défense. Tandis que Bobby arriva à l'arrêt secousse pendant que je tenais le gars d'une main dans le dos en lui pressant le creux de la paume. Bobby Youg prit les filles dans ses bras pour les protéger en disant:

- Ne touchait pas à nos amies. Si vous osez encore une fois les ennuyer vous aurez à faire à nous.

- Vous voyez là bas. Forçais-je le type à se retourner dans la direction de notre table. Le gars avec sa veste rouge... il est flic. C'est mon meilleur ami et je vous assure qu'il a la gâchette facile quand il s'agit de protéger sa famille. Alors tirez-vous avant qu'il ne se pointe.

Le grand gaillard se fit tout penaud en repartant vers la direction de la sortie.

- Tout va pour le mieux vous deux ? Demandais-je en m'assurant qu'Elsa n'avait pas été blessée.

- Oui, je vais bien. S'empressa à dire Elsa.

- Moi aussi. Dit Ariane en regardant son petit ami qui la maintenait fort.

- Et bien, je vois que tu n'as pas besoin de garde du corps pour te protéger. Constata Elsa sur la piste de danse en n'en revenant pas de la force habile que j'avais.

- En effet, j'ai eu un très bon professeur. Souriais-je en coin regardant vers la table V.I.P. Bon plus personne ne vous embêtera, Bobby est là. Je retourne à la table avec Ricky.

- Tu ne restes pas danser avec moi ? La musique de "Disclosure" sortait des enceintes. Enfin avec nous ? Réclama l'agent en robe rouge.

- Je ne suis pas une fan de ce genre de music, une prochaine fois peut être. M'éloignais-je quand je vis mon bras droit venir sur le dancefloor.

Si je restais là une minute de trop, j'aurais pu faire une attaque sur place. L'agent irradiait dans sa robe moulante sous les stroboscopes. Rien d'anormale qu'un homme de Neandertal la trouve sexy en diable. Je repensais à la phrase de Paul qui me disait de me contrôler à la regarder ainsi si je ne voulais pas qu'elle découvre mes sentiments. Je me mis dans la tête que ça n'était que passager. Et que dés qu'elle ne porterait plus cette maudite robe, je ne serais plus sous le charme. Mais quand je contemplais une dernière fois cette femme qui se trémoussait sur les paroles de "Latch". Mon esprit divagua sur les détails de chaque parcelle de son corps le temps de la chanson. Son visage d'un blanc cristallin, ses yeux couleurs saphir, son petit nez retroussé avec quelques tâches de rousseurs, sa fine bouche teintait d'un rouge discret, cette peau diaphane sous cette robe qui collait ses formes pulpeuses, elle était incontestablement la beauté incarnée selon moi. Et oui j'étais foutue mes yeux et mon coeur criaient à l'unisson qu'ils voulaient contemplait à vie cette magnifique femme.

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