Une autre saison

Scène 37 : La confusion gagne du terrain

~Elsa~

Le soir même, je décidais de rendre le casque de moto à mon amie styliste. Dans l'espoir de me faire pardonner par mon intrusion poussée. A la porte de l'immeuble, le portier me regarda m'avançait en face de lui le casque à la main.

- Excusez-moi Monsieur Russel, j'aimerais rejoindre Mlle Wilkins. Puis-je entrer ?

- Bien sur Mlle Kingston, n'oublié pas...dernier étage. Me rappela t-il bienveillant.

Le portier m'avait reconnu avec mon minois que je voulais angélique. Il me souriait en ouvrant la porte. Et je lui en renvoyais un de soulagement car je ne pensais pas passer aussi facilement la porte. J'aurais cru que Jessie m'interdise l'accès de chez elle où bien n'avait-elle pas pensé à le faire ? Dans l'ascenseur, j'hésitais un instant mais les portes se refermèrent sur ma main. Le bouton du cinquième enfonçait, je ne pouvais plus reculer. Agitée, je me triturais les doigts sans ménagement. Quel accueille me réserverait-elle ? Le cœur palpitant d'angoisse, je me mordais la lèvre nerveusement. Ne contrôlant même plus les battement de mon cœur le temps d'arriver au dernier étage. Va-t-elle m'en vouloir encore ? A cela, je rassemblais mon courage à deux mains puis sonna à la porte. Il fallut quelques secondes à Jessie pour m'ouvrir. Elle fut surprise de me voir tout en me dévisageant d'un froncement de sourcil.

- Bonsoir Jessie, j'espère ne pas te déranger ? Je voulais te remettre ton casque. Dis-je de ma voix la plus douce et mélodieuse possible pour arrondir les angles.

- Non vas-y entre. Dit la styliste un peu sèchement.

Je m'avançais au bord du duplex serrant fort le casque en main dans l'espoir qu'elle m'écoute.

- C'est tout ce que tu voulais me remettre ? Reprit-elle l'objet.

Ce ne sera certainement pas des plus faciles mais je ferais en sorte qu'elle veuille bien m'accorder son pardon.

- Oui enfin pas seulement, je voulais m'excuser encore pour ce que je t'ai fait. La regardais-je désespérément.

- Arrête ça tout de suite ! S'emporta aussi vite Jessie.

- Quoi qu'est-ce que j'ai fait maintenant ?

- Ton regard ! S'offusqua t-elle.

- Ben, ils ont quoi mes yeux ?

- Tu fais tout pour que je te pardonne. Comment veux-tu que je t'en veuille après ça?

- Tu m'en veux plus ? M'approchais-je de Jessie.

- Non, je ne t'en veux pas même. Adoucit-elle sa voix. Moi aussi, je suis désolé de t'avoir crié dessus et dites ces choses que je ne pensais pas. Je n'aurais jamais dû accepter de te laisser rentrer dans cette pièce. Si c'est possible pour toi, je vais mettre quelques limites à notre amitié. Parce que ta curiosité exacerbée m'effraye beaucoup.

- D'accord, j'accepte le marché.

- Comme ça en ne négociant pas comme tu sais si bien le faire.

Elle croit toujours que je veux tout négocier.

- Non, je t'écoute ! Tes limites. Attendais-je les bras croisés.

- Premièrement, tu n'iras plus dans cette pièce avant un temps appréciable.

Ce qui signifiait qu'elle ne m'interdisait pas cette pièce pour toujours.

- Deuxièmement, tu ne me poses plus de question sur mon passé. Car il n'y a que l'avenir qui compte pour moi aujourd'hui.

Par contre, ce serait plus compliqué pour éviter ce sujet mais je ferais un effort pour mon amie.