Harlow's Song, Can't Dream Without You // 5 Seconds of Summer

Chapitre 14

Je dois dire que ma sœur avait raison, encore une fois ! C'est de la psychologie que ma sœur aurait dû faire, pas du droit. Je me le disais souvent !

Les débuts avaient été difficiles, c'est le cas de le dire, mais on avait trouvé notre vitesse de croisière avec Emmalin désormais. J'avais maintenant l'habitude de me lever, de m'occuper d'Emmalin avant que ma mère ou moi nous ne la déposions chez la voisine, sauf quand ma mère ne travaillait pas, dans quel cas je devais me lever alors qu'Emmalin pouvait dormir tranquillement...

Je la récupérais toujours le soir quand elle était chez Madame Clarke, je l'emmenais alors parfois avec moi quand j'allais chez Luke, Michael ou Ashton mais ils avaient plus tendances à venir chez moi après les cours. Simplement parce que toutes les affaires d'Emmalin étaient là et que j'avais tendance à toujours oublier un truc.

J'étais aussi soulagé que ça se passe mieux maintenant avec Madame Clarke. Emmalin refusait de manger quand elle avait commencé à la garder et elle passait plus de temps à pleurer qu'autre chose alors qu'elle restait calme désormais. Je passais de meilleures journées en sachant que je n'allais pas la retrouver en larmes le soir...

A mon grand étonnement ça se passait... Bien. Ce n'était pas parfait, loin de là, mais on s'en sortait maintenant. C'était toujours loin d'être au top avec mon père, il refusait de me parler et je ne l'avais pas vu une seule fois prendre Emmalin dans ses bras ou même la regarder. Mais ce n'était pas différent de d'habitude. Il ne me parlait plus, sauf pour me faire des reproches, depuis que je m'étais battu avec Colin Allister. Ça ne me faisait rien qu'il ne m'adresse plus la parole à cause de ça, il avait le droit et j'étais le seul mêlé à cette histoire, alors que là, il punissait ma fille. Déjà que sa mère s'était fait la malle, elle aurait au moins pu avoir son grand-père... Mais je la fermais. Il était avocat, il avait toujours réponse à tout de toute manière !

Je commençais enfin à me relâcher, à ne plus être sous tension en permanence. Bien sûr, c'est toujours quand on se sent en confiance que la merde commence à vous pleuvoir dessus. J'aurais dû m'en douter en fait !

On était mardi. C'était la journée de cours que j'aimais le moins ce qui me mettais déjà d'excellente humeur. Si on ajoutait à ça le fait que tout le reste de la maison, Emmalin en tête, était toujours en train de dormir paisiblement quand j'étais parti et la pluie qui tombait en abondance aujourd'hui, c'était déjà une journée de merde. La seule chose qui me donnait un peu de baume au cœur était la perspective de manger le jambalaya que ma mère m'avait promis ce soir. J'avais même réussi à ne pas râler devant le hachis parmentier de la cantine à midi grâce à ça !

Je pensais arriver au bout de cette journée. Maintenant que la pause déjeuner était derrière nous, il ne restait que les deux heures de sciences. En temps normal, je les passais à somnoler et à emmerder Ainslie sauf que la prof avait une très désagréable surprise aujourd'hui...

- Quoi ? T'as encore trop fait la fête et t'as brulé les pauvres trois neurones qu'il te restait avec un joint ?

Je dois respecter les filles parce que j'en ai une... Je dois respecter les filles parce que j'en ai une... Bordel ! C'était plus facile à dire qu'à faire ! Surtout que j'étais certain qu'Ainslie n'était pas une fille, c'était la réincarnation de Satan en personne ! Je ne lui avais même rien dit pour une fois ! Je venais tout juste d'arriver, pile à l'heure, et je m'étais assis en baillant ! Il ne lui avait pas fallu grand-chose de plus pour se jeter sur moi !

- Au moins il m'en restait trois à moi, rétorquais-je.

Elle me lança alors un regard noir que je m'empressais de lui rendre. Si le diable avait eu une fille, pas de doutes, ça aurait été elle. Je n'osais même pas imaginer les réflexions qu'elle me ferait si elle savait que j'avais une fille. Déjà qu'elle me prenait pour un abruti fini.