"13 JUIN "

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"Stérile comme la Terre qui ne peut enfanter.

Assoiffée de « Pourquoi » et jamais rassasiée.

Inondée de « parce que »,  débordant des barrages

De trop de peine, de trop de rage.


Épuisée, fatiguée de questions putrides,

De questions sans réponses qui se heurtent au Vide.

Écrasée sous le poids, des « il faut » et « On doit »,

Agrippée du bout des ongles aux falaises des rois.


Et toi, Silencieux, Mystérieux, Inébranlable;

Toi,  qui me regarde mais qui ne me voit plus.

Moi, perdue, qui t'appelle, qui te pleure,

Mais qui ne t'attend plus.


Que t'ont-elles montré les Hirondelles Libres

Ce triste soir juin où tu as voulu les suivre ?

Dis, as-tu pu te défaire de tes chaines ?

Le chemin en valait-il la peine ?

Es-tu  heureux où tu es ?

Es-tu au moins en paix ?"

Ophélie, pour  la  dernière fois,  referme  son carnet.

OPHELIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant