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  Partie 8:

Au final , j'ai passé une semaine à l'hôpital. Inutile de vous dire que je me suis grave ennuyée. J'étais vraiment contente de rentrer à la maison.

J'étais dans mon lit et je regardais la télé quand tout d'un coup je me mis à penser que dans moins d'une heure j'avais rendez-vous pour le versement que je devais faire à l'association donc je m'habilla en vitesse (tenue: ) , partis retirer au distributeur puis alla à l'association. Elle me donna un formulaire , après l'avoir lu j'étais tout a fais d'accord avec l'usage que mon argent allait avoir alors je signa puis rentra.

J'étais fière de moi car pour une fois je trouvais que j'avais fais quelques choses de bien.

Bzzz appel entrant: « Yasmine »

Je répondis puis nous parlâmes un bon moment en passant par tout les sujets que ce soit la famille , la danse , le commérage et Younes..Elle me disait que peut-être qu'il ne jouait pas avec moi , peut-être qu'il était sincère , peut-être que la dernière fois il a pété un plomb sur les photos car il était tout simplement jaloux puis alors ça lui a fait dire des choses qu'il ne pensait pas mais comment être sûr sur de simple "peut-être" ? J'aimerai qu'il me dise clairement les choses et sincèrement mais pour l'instant je ne compte pas aller vers lui.

J'étouffe , j'ai besoin de courir , de me dépenser alors je sors et je fais mon footing. Oui,le deuxième de la journée mais j'en ai besoin. J'ai mes écouteurs à fond et je m'évade. J'écoute des musiques qu'il me conseillait d'écouter quand on était "proche" car il disait que ça le représentaient parfaitement.

- " Élevé à la dure, j'suis pas la solution dont tu parles. Signe-moi mon chèque on f'ra la révolution plus tard. "

- " Je n'ai confiance qu'en mes ennemis, parce que les ennemis changent pas. "

- " Tant qu'il y aura des ghettos dans nos villes, dans nos crânes. Tant qu'ils s'rendront compte qu'on existe seulement quand l'coin crame. T'as toujours pas compris qu'nos drapeaux doivent émerger. Petit mouton, sort du troupeau, assassine le berger ! Tant qu'on aura pas l'respect qu'on mérite j'rapperai comme un uzi chante. J'ferai d'la musique délinquante ! "

Si on m'aurait dit que moi , j'écouterai ces musiques , je vous assure que j'aurai ri. Ce n'était pas mon kiffe , je n'aimais pas vraiment le rap français peut-être dû au fait que je n'y mettais jamais ne serai ce qu'intéressée mais depuis que je l'ai rencontré (Younes) j'ai l'impression de ne plu être la même. En écoutant ces musiques j'avais limite les larmes aux yeux car c'est vrai , elles me faisaient tellement penser à lui. Il me manquait un peu quand même. Je me sentais seule dans cette citée..

Un scooter passe à mes côtés , c'est lui..Je fais mine de ne pas l'avoir vu mais lui m'a très bien vu. Il s'arrête à ma hauteur et me demande de m'arrêter aussi.

Je le fis car je n'avais vraiment pas l'envie de m'embrouiller. On avançait l'un à côté de l'autre avec le scooter qu'il tenait avec ses mains. Il avait la casquette tellement baissé qu'on arrivait à peine à voir ses yeux. Il me faisait un peu peur à ce moment là car il était vraiment froid.

Après quelques minutes de marche nous arrivâmes dans un coin un peu plus tranquille et il décida de briser le silence:

Younes: Tu faisais quoi ?
Moi: Je courrais , j'avais besoin de me défouler un peu.
Younes: Ça va pas ?
Moi: Si , Al Hamdu-li-Llah mais toi , on dirait pas..
Younes: You' va toujours bien ! *sourire forcée*
Moi: Avec moi c'est pas la peine de faire semblant d'aller bien , tu sais.. je suis pas tes potes , tu peux enlever cette carapace que tu t'es forgé avec le temps.
Younes: C'est gentil wAllah.
Moi: C'est normal.
Younes: Les condés (*la police) m'ont mit sur écoute je crois. Je vais pas tarder à tomber Nyliah.
Moi: Non , Younes fais pas ça s'il te plait..Reste.
Younes: C'est pas moi qui décide.
Moi: Je suis nouvelle ici , j'ai besoin que tu sois là..

Nyliah: « Pas du même monde mais on a su s'aimer. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant