Partie 39:
Le temps passent et avec Younes ça s'arrangeait Al Hamdu liLlah. C'était un peu dur pour lui de s'occuper à plein temps de Djibril mais il le faisait et avec le sourire. Il était trop mignon, j'aimais beaucoup le regarder s'occuper de son fils, vraiment et je me projetais dans le futur en imaginant d'autres enfants accompagné de Djibril et que cette fois-ci ces enfants seraient les miens.Je préparais mon mariage avec joie, j'avais vraiment hâte de vivre enfin avec mon mari ! Yasmine et Amina m'aidaient beaucoup, sans elle je ne sais pas comment j'aurai fais.
En parlant de Yasmine, c'était un immense plaisir de la voir à nouveau resplendissante. Elle avait enfin réussi à sortir sa tête de cet énorme tunnel qui l'a maintenait enfermé. Je la retrouvais bavarde, souriante, rigoleuse et cela confirmait que Dieu était grand et que même si elle était au plus bas elle avait réussi à se relever. Elle essayait de renouer contact avec ses parents mais ce n'était pas facile, son père ne sachant pas tout ce qui était arrivé à sa pauvre fille avait du mal à revenir vers elle, peut-être par fierté..quand à sa mère, elle n'avait pas le choix. Le père de Yasmine l'empêchait de la revoir et avec tout le respect que je lui dois je trouvais ce comportement quand même exagéré et égoïste car la maman de Yasmine était en droit de retrouver sa fille même si son père lui ne le voulait pas car il n'était pas encore prêt.Un soir alors que j'étais allée rendre visite à Naïm et Faïza, j'eue un appel de la fille de Linda (ma professeur de danse), je ne la connaissais pas beaucoup donc son appel m'étonna un peu et je me demandais d'où elle avait eu mon numéro de téléphone. Après s'être échangée des banalités elle m'annonça que Linda, sa maman, était décédée. Alors là, je fus bouche-bée. Je m'attendais à tout sauf à ça. J'étais au bout de ma vie en apprenant cette nouvelle. Vous vous rendez compte ? Linda, ma prof de danse, celle qui m'a tout appris, celle que je connais depuis que je suis toute petite, celle qui m'a vu évolué, grandir, arrêter la danse, reprendre, me battre pour tout ces concours grâce à la force qu'elle me transmettait. Je n'en revenais pas..
Avant même que Faïza ne servent le repas, je m'en alla en m'excusant sans leur dire pour quelle raison je n'étais pas capable de rester chez eux. Je marcha sans même savoir où j'allais. Je brancha mes écouteurs et des larmes commencèrent à couler le long de mes joues..Linda tu étais quelqu'un d'extraordinaire je n'oublierai jamais tout ce que tu as fais pour moi. Tu as rejoins ma maman et mon papa là-haut et j'espère que tu veilleras sur moi à leur côté..
La pluie commence à tomber mais je continue de marcher sans même chercher un endroit pour m'abriter. Mon téléphone vibre, je reçois pleins de messages et appels d'Amina, Yasmine, Younes et Naïm mais je ne réponds à personne. J'ai juste besoin d'être seule. Mes cheveux sont trempés et mes larmes ne cessent de couler en se mélanger à la pluie qui tombe de plus en plus fort.
Je suis dans mes pensées et je repense à la première fois où j'ai vu Linda, cette si belle rencontre que j'ai pu faire quand j'entendis une voix masculine crier mon prénom à plusieurs reprises. J'ai à peine le temps de ressortir complètement de mes pensées qu'une voiture arrive à ma hauteur et freine hyper fort devant moi. Il s'agit de Younes, il sort de sa voiture et me demanda de monter mais je tourne ma tête de droite à gauche en guise de non.Younes: Nyliah, monte. Tu vas tomber malade.
Moi: J'en ai rien à faire.
Younes: Qu'est-ce que t'as putin ?!
Moi: Je veux rester seule !
Younes: Je partirai pas sans toi !J'haussa les épaules et continua ma route. Il m'attrapa violemment la main et me dirigea vers sa voiture mais je me détacha de son emprise et commença à courir. Il me rattrapa, me tourna vers lui et me donna une grosse gifle en me demandant une nouvelle fois de monter. Je tins ma joue abasourdis par son geste et je monta côté passager et lui côté conducteur. Nous ne parlions pas, nous entendions juste le bruit des gouttes de pluies frapper les vitres de la voiture. Je recommença à pleurer et il me caressa la joue.