Flesh & Blood || Stiles Stilinski

CHAPITRE XVII

• Point de vue d'Hailey Jansen

8 Janvier [ 19 : 55 ] - Beacon Hills

- « De nouveaux corps disparaissent mystérieusement de la morgue de Beacon Hills. Comme si il s'agissait d'un rituel sacrificiel, tous les trois jours et ce depuis plusieurs semaines, de malheureux cadavres se voient devenir un à un la cible de ce qui semble être, un fanatique de la mort et ce malgré les différents modèles de sécurité installés par la mairie. Si l'on ignore tout de cette affaire, le Shérif de la petite ville assure que tout est mis en œuvre pour retrouver les corps disparus ainsi que le coupable. »

Lorsque mon père achève sa lecture théâtrale, il délaisse le journal et dévoile son habituel sourire mesquin.

- Tu t'abaisses à ça maintenant ? me demande-t-il. Tu ramasses les miettes ? Tu fais les ordures ?

- Tu préférerais que je te dévore toi, peut être.

Un rire moqueur passe la barrière de ses lèvres pour me répondre. Je me contente de soupirer, habituée à recevoir ce genre de réaction de sa part. Mes menaces n'ont jamais eu le moindre effet sur lui.

- Sois sérieuse deux minutes, ma chérie, dit-il sur un ton mielleux et insupportable. On sait tous les deux que tuer est ton fardeau et quand bien même tu en aurais réellement envie, tu ne me ferais pas le moindre mal.

- Je te trouve bien sûr de toi. Qu'est-ce qui te fait croire que je ne prendrais pas plaisir à t'arracher les yeux ?

- Parce que tu sais que ce n'est pas ce que ta mère aurait voulu.

L'entendre me parler de maman me retourner toujours le coeur. Il m'arrive d'imaginer ce qu'elle penserait de cette situation si elle avait encore le moyen de s'exprimer. Est-ce qu'elle réprimerait mon père pour ce qu'il m'impose ou est-ce qu'elle serait d'accord de me voir payer le prix fort pour l'avoir assassinée ?

Les deux versions me paraissent aussi plausibles l'une que l'autre et m'ont toujours empêché de franchir le point de non retour. J'en veux à James pour ce qu'il m'oblige à faire mais je ne m'abaisserai pas à le tuer. Cela ne ferait que confirmer ses aprioris à mon égard et je refuse de lui donner cette satisfaction.

- On est là depuis trop longtemps, lâche-t-il soudainement.

- La porte est grande ouverte.

- Et oublier ce pourquoi nous sommes ici ? C'est mal me connaître princesse.

Il se lève de sa chaise, vient m'effleurer les épaules et je me dois me faire violence pour ravaler un soupir de dégoût.

- Sept jours, souffle-t-il au creux de mon oreille. C'est la dernière intervalle que je te donne. Si dans une semaine la photo de Stiles et Scott n'est pas dans la rubrique « Décès » de ce journal, je me charge personnellement de mettre fin à leurs jours et je me fiche pas mal de finir ma vie en prison à cause de cela.

N'en supportant plus davantage, je me lève à mon tour et m'apprête à rejoindre la sortie.

- Tu n'as que moi Hailey, ne l'oublis pas.

- Non, c'est faux ! Scott, Lydia, Kira, Isaac, ils m'acceptent comme je suis !

- Et Stiles ?

L'entendre prononcer ce nom suffit à me donner la sensation de recevoir un coup de poing dans l'estomac.

- Je ne suis pas idiot. Je sais que tes amis sont au courant de ce que tu es. Et ton humeur maussade de ces dernières semaines me laisse facilement comprendre que Stiles n'a pas réagit aussi bien que tu l'espérais.