CHAPITRE XXII

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• Point de vue d'Hailey Jansen

15 Janvier [ 18 : 50 ] - Beacon Hills

- Et donc, si tu reprends la totalité de tes calculs que tu fais l'addition de tes deux résultats, tu obtiens ...

- Que x vaut la racine carré de y, complète Malia.

Je souris. Qui aurait cru qu'en trois séances seulement, elle serait capable d'assimiler la notion que je viens de lui expliquer ?

Nous sommes seules dans la bibliothèque du lycée, profitant du calme ambiant pour discuter et réviser en même temps. En trois jours, nous avons appris à nous connaitre l'une et l'autre et c'est agréable de passer du temps avec une personne qui semble comprendre ce que je ressens.

Je n'ai pas eu de nouvelle de mon père depuis notre dernier échange il y a près d'une semaine et je m'en porte plutôt bien. Mais je sais que ses menaces étaient loin d'être d'être des paroles en l'air. Et même si il est déjà presque dix-neuf et que rien de mauvais ne semble sur le point d'arriver, je me doute bien qu'il n'a pas oublié son plan, quel qu'il soit.

Deaton n'a pas eu l'occasion de me revoir non plus depuis quelques jours. Voyant que mes efforts aussi sincère soient-ils, ne mènent à rien, j'ai choisi d'abandonner cette idée d'entrainements pour un moment.

Je jette un coup d'oeil vers la fenêtre. A l'extérieur, il fait déjà nuit noire.

- Je crois qu'on peut s'arrêter là pour aujourd'hui, dis-je.

- Attends ! J'aimerais qu'on ... Qu'on revoit cette histoire de vecteurs, si tu veux bien. Je sais qu'on a un examen la semaine prochaine et je suis loin d'être prête alors si tu peux m'accorder encore une petite demie-heure de ton temps, je t'en serais vraiment reconnaissante.

Je ris face à sa détermination.

- Si tu veux, cédé-je.

- Je vais chercher un autre bouquin, alors.

Elle se lève et disparait dans les rayons.

Quelques secondes plus tard, une brise glaciale s'engouffre dans la pièce et balaye mes cheveux, propageant mille et un frisson le long de ma colonne vertébrale. Je sens la faim me tirailler de nouveau et la fraîcheur du vent éveiller chacune de mes terminaisons nerveuses. J'ai de plus en plus de mal à réguler ma respiration.

- C'est bon, j'ai trouvé ce qu'il ... Hailey, ça va ?

La voix de Malia résonne comme un écho dans ma tête et je peine à comprendre le sens de ses mots.

- J'ai tellement froid, parvins-je à souffler.

- Oh mon dieu, je suis désolée ! J'ai ouvert l'une des fenêtres pour aérée un peu, j'ai complètement oublié que ça pouvait ... Enfin que sur toi, ça ... Je vais aller la fermer.

- Laisse moi juste ... Quelques minutes.

Le temps qu'elle y retourne ne serait pas suffisant pour me calmer. Je sors donc précipitamment de la pièce pour retrouver un semblant de chaleur dans le couloir. Je sais que Malia est un coyote et que par définition, je ne pourrais jamais lui faire de mal à moins de le vouloir, mais la douleur est si insupportable que m'éloigner du froid est indispensable.

Je me laisse glisser contre un casier, essayant tant bien que mal de calmer mon souffle, tout en posant ma main là mon coeur glacé est censé battre.

Le silence du bâtiment m'apaise et je remercie intérieurement Malia d'avoir la décence de me laisser seule, le temps de reprendre mes esprits.

Une fois légèrement remise et alors que je m'apprête à retourner dans la bibliothèque, j'entends les portes du lycée s'ouvrir brusquement dans mon dos.

Flesh & Blood || Stiles StilinskiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant