Le lendemain, Marinette se réveilla avec la pire migraine qu'elle n'ait jamais eue de sa toute vie.
Elle avait à peine dormi, les évènements de la veille se bousculant encore et encore dans sa tête. Il s'était passé trop de choses d'un coup, et trop vite. Son cerveau était submergé par le trop-plein d'informations qu'il avait à enregistrer et ce flot incessant de pensées l'avait tenue éveillée une grande partie de la nuit.
La jeune fille s'arracha péniblement à la chaleur de ses draps, baillant à s'en décrocher la mâchoire alors qu'elle se levait. Elle se dirigea d'un pas vacillant vers la salle de bain, attrapant des vêtements propres au passage. Une bonne douche ne serait certainement pas du luxe pour essayer de se réveiller.
S'appuyant d'une main sur le bord du lavabo, elle tourna le robinet de l'autre avant de mettre ses deux mains en coupe sous le filet d'eau glacée, recueillant autant de liquide que possible. Elle s'en aspergea le visage, avant de lever les yeux vers le miroir. Elle avait une mine affreuse, avec son teint pâle et ses yeux encore gonflés de sommeil, sous lesquels avaient pris place d'immenses cernes d'un gris bleuâtre. Au milieu de toutes ces couleurs sans éclat, seule sa bouche ressortait, bien plus rose que d'ordinaire et légèrement gercée.
Marinette porta ses doigts à ses lèvres, et le souvenir des baisers échangés avec Adrien s'imposa aussitôt à elle, la faisant violemment rougir.
Adrien. Chat Noir.
Le garçon dont elle était amoureuse, qui s'avérait être également son précieux partenaire pour lequel elle avait une profonde affection.
Elle en avait presque le vertige.
Son cerveau avait encore du mal à digérer l'information, à superposer l'image de ces deux garçons pour former un tout cohérent. Marinette tenait au jeune homme, plus qu'elle n'aurait su le dire, mais il lui faudrait du temps avant de s'habituer à cette découverte. Tout ce qu'elle savait, c'était que même si le simple fait de penser à lui mettait son esprit en ébullition au point qu'elle avait l'impression que son crâne allait exploser, elle ne voulait pas s'éloigner de lui. A aucun prix.
Marinette sentait son mal de tête revenir au galop. Il y avait également un autre problème. Elle n'avait aucune idée de comment elle allait pouvoir expliquer leur comportement de la veille à leurs camarades. Elle n'avait même pas osé recontacter Alya et elle appréhendait énormément la réaction de son amie.
Pressant ses mains contre ses tempes, Marinette secoua la tête pour essayer de chasser ses pensées de sa tête. Elle était épuisée et elle n'était clairement pas en état de réfléchir. Une bonne douche d'eau glacée l'aiderait peut-être à remettre de l'ordre dans ses pensées.
L'esprit encore embrumé, Marinette se dirigea vers la cuisine après s'être lavée et habillée. Ses parents étaient déjà descendus à la boulangerie, la laissant seule pour prendre son petit déjeuner. Elle sortit machinalement de quoi manger, se prépara un bol de chocolat chaud et s'installa à table.
Soudain, quelqu'un sonna à la porte de l'appartement familial, faisant vivement sursauter Marinette qui laissa tomber sa tartine dans son bol dont la moitié du contenu se déversa sur la table. La jeune fille poussa un lourd soupir tout en attrapant machinalement une serviette pour essuyer les éclaboussures.
Elle ne connaissait qu'une seule personne capable de se présenter chez elle aussi tôt. Alya n'avait sûrement pas apprécié son silence, et elle venait à présent la tirer du lit pour essayer d'obtenir des réponses. Trainant des pieds, Marinette se dirigea vers la porte, se préparant mentalement à affronter son amie et la tempête de questions qu'elle amenait sûrement avec elle. Alya avait une âme de reporter, n'hésitant pas à creuser, creuser et creuser encore quand elle voulait savoir quelque chose, et Marinette savait qu'elle ne s'en sortirait pas facilement.
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Quand tout explose - Miraculous fanfiction
FanfictionLeur adversaire du jour était de très loin le plus coriace que Chat Noir et Ladybug aient jamais eu à affronter. Et alors que la situation se compliquait de minute en minute, Ladybug commençait à être cruellement à cours de temps : son miraculous bi...