Chapitre 22

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PDV Calum

Je me réveille avec l'un de ces maux de tête affreux à cause de mon manque de sommeil. Pour tout vous dire, j'ai pas bien dormi cette nuit. J'ai pas arrêté de me remémorer cette journée de merde.

D'abord, j'ai passé le clair de ma nuit à penser à cet effet qu'elle m'a fait quand je l'ai vu en bikini. En fait, je ne contrôlais plus mes yeux. Même si je l'ai déjà vu en sous-vêtements, hier c'était différent. Elle émanait quelque chose d'autre en elle. Quelque chose de plus sensuelle, d'attirant... Mais j'ai pensé à calmer mes ardeurs.

Ensuite, je ne me suis même pas compris quand j'ai hurlé sur Lucas à cause de Jamie pourtant je savais pertinemment que c'était un accident. Toute la nuit j'ai pas arrêté de me poser des questions ou de trouver des réponses qui pourraient justifier ma façon d'agir avec elle. Je ne sais pas pourquoi avec elle, je ressens le désir pressant de la protéger. C'est vraiment bizarre.

Enfin, la scène sur la plage. Là mon cerveau a failli pété un câble à force de réfléchir. Je me suis demandé sans cesse  comment j'ai pu avoir tout ce mélange de sensations juste en fixant ses yeux, juste en fixant ses lèvres.

Ses lèvres...

Leur souvenir est toujours ancré dans ma mémoire. Je ne saurai expliquer comment j'avais cette envie irrésistible de les toucher avec les miennes. Heureusement, je me suis contenu.

Ce matin encore, je me lève avec les mêmes questions d'hier dans la tête et pars prendre ma douche. Je finis rapidement, m'habille vais dans le hall de l'hôtel. Je ne suis même pas surpris de trouver mes deux cinglés de meilleurs amis en train de boire comme des malades, alors qu'il n'est que neuf heures, au bar de l'hôtel.

– Salut vous, je leur dit en m'asseyant sur un tabouret.

– Mais regardez qui voilà ! siffle Fred. T'as bien dormi ? T'as une sale tête, mec.

– Ouais tranquille.

Lucas me tape sur l'épaule amicalement tout en s'écriant:

– Tu m'a donné la trouille de ma vie hier, Cal !

Puis on se met à rire. Je sais qu'il ne m'en veut pas de lui avoir crier dessus. Ces deux là sont comme mes frères et on ne se dispute jamais, seulement pour des tracasseries de ce genre.

– Je savais pas que t'avais un faible pour la française, dit-il en me faisant un clin d'œil.

– N'importe quoi ! C'est ma coloc'. Rien de plus, je me défends.

– Ouais c'est ça, reprend Fred sarcastique. Comme si, on n'avait pas vu de la manière qu'il la regardait hier.

– Vous êtes des vrais malades, les gars !

Soudain, je suis stressé à l'idée de la revoir. Je ne lui ai pas envoyé de texto aujourd'hui pour la réveiller comme toujours. C'est juste que... la scène d'hier est toujours dans ma tête. Et je sais pas comment réagir quand je la reverrai.

Non mais regardez moi parler. On dirait un ado de quinze ans.

Des bruits venants de l'ascenseur attirent mon attention, brusquement. Je tourne le dos et je la vois avancer avec Nora, vêtue d'une petite jupe taille haute avec un Top. De la façon que je me suis retrouvé à sourire bêtement en la voyant, vous aurez dit que je suis un détraqué mental. Mais je me suis vite repris et j'ai fixé le mur en face de moi.

– Salut les loosers, dit Nora.

– Salut les looseuses, réponds Fred. Ça vous dit une journée en ville après le petit déjeuner ?

Drôles de Coloc'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant