PDV ADELAIDE
J'ai maintenant tellement honte de moi, honte de ne pas l'avoir laissé s'expliquer, honte de l'avoir mis au pied du mur pour qu'il me raconte ces souvenirs enfouis en lui qui étaient sûrement destinés à ne pas être dévoilés. Je comprends mieux pourquoi sa mère, son père et sa soeur ne conduisent pas, ce n'est parce qu'ils sont pleins aux as et qu'ils peuvent se payer une tonne de chauffeurs, non c'est plutôt pour lui qu'ils le font en pensant au fait que cet accident a provoqué une peur chez lui. La peur de revoir un proche mourir à cause d'une voiture. Je sais que maintenant il se préoccupe beaucoup plus de moi et je ne peux qu'être heureuse pour cela. Je sais que se rappeler de ces mauvais moments a été trop dur pour lui, sa voix cassante et enrouée, pleine de douleur de tout à l'heure l'a attesté. On ne penserai jamais que Karim Akbar, ce bel homme extrêmement riche, ce partisan du je m'en foutisme, ce maniaque du contrôle ait, ne serai ce qu'un jour, autant souffert.Karim: tu sais Adélaïde, tu es la seule personne à qui j'ai parlé de Madi après sa mort.
Moi: même pas avec Blaise.
Lui: même pas avec lui. Au contraire on évite toujours le sujet pour ne pas se faire du mal.
Je suis toute ouïe par ce que je viens d'entendre. Il tourne les talons pour sortir du bureau, je n'avais même pas remarqué qu'il était toujours debout.
Moi: Karim.
Lui: oui, dit-il en se retournant.
Je ne sais même pas pourquoi je l'ai appelé; tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas qu'il rentre sans moi. Il arque un sourcil comme pour me demander de continuer vu que je ne disais rien.Moi: euh, euh...j'ai pas fini mes conditions.
Karim: et que veux tu?, demande t-il d'un ton calme et curieux.
Moi: je voudrais manger une pizza.
Je sais que je suis bizarre mais c'est la seule façon que j'ai trouvér pour lui dire que je veux rentrer avec lui. Lui même me regarde l'air de dire "tu es sérieuse ou tu te fiches de moi?"
Karim: et tu vas revenir après ?
Moi: eh bien.. c'était pour ça les conditions non?
Il montre un sourire digne d'un enfant qui reprend son jouet après qu'on l'ai confisqué et je le trouve très mignon.
Cet incident est passé maintenant depuis plus d'un mois. J'ai eu à tout raconter à Assi et elle m'a certifié que la raison pour laquelle Karim m'a interdit de conduire était tellement valable que si je n'acceptais pas de revenir dans mon ménage, c'est elle même qui m'y envoierais à coups de pieds aux fesses. Vraiment celle-là, je ne sais pas ce que je vais faire d'elle. Assi garde toujours l'espoir qu'un jour Karim et moi soyons de vrais mari et femme ce qui ne risque pas d'arriver car nos moments de tension sont plus fréquents que nos périodes de paix. Lui et moi nous nous disputons souvent et seulement pour des choses tellement banales que parfois on se demande si on a bien grandi. De plus, le mariage n'a jamais fait parti de mes projets.
Aujourd'hui c'est samedi et ni moi, ni Karim allons au travail. Ce dernier fait la grasse matinée et moi, je me lève pour prendre une douche. Karim est couché sur le ventre et il a un sourire aux lèvres. Je crois qu'il est dans son sommeil paradoxal entrain de rêver de bonnes choses. Ma douche terminée, je fais un peu de ménage et après avoir fini, je prépare des crêpes et des pancakes pour le petit déjeuner. Totalement absorbée dans ma tâche que j'ai presque finie, je sens un regard pesant sur moi et bientôt des mains sur ma taille. Ce contact est tellement doux et inattendu que je reste quelques instants à réaliser la posture dans laquelle Karim et moi sommes. Je me retourne pour lui faire face et le regarde dans les yeux, ses beaux yeux bleus avec un regard perçant qu'il m'est tellement difficile de soutenir que je baisse le regard. Je sens son sourire suite à ma réaction. Il faut que je me libère de son emprise.
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Les Secrets D'un Mariage Arrangé
General FictionQue la vie, précisément la sienne est imprévisible. C'était toujours la routine avec Adélaïde, études pharmaceutiques, maison, travail, jusqu'à ce que tout change en un jour....... Un jour où cette impitoyable vie l'a embarquée dans les profondeur...