PDV d'Albane :
Assise sur ma valise, je la bouclais. Je vais vous dire une chose importante, j'étais la dernière à fermer mes bagages. C'était très important. Habituellement, c'est moi la première ou la deuxième. Mais là, je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Je posais ma valise au sol et prenais mon sac, sauf que mon paquet de cigarette tomba au sol. Adrien le remarqua et le ramassa.
Adrien : Tu fumes?
Moi : Ca m'arrive.
Autant dire la vérité. Et puis je n'ai plus rien à cacher, maintenant qu'il l'a découvert. Je rangeais le paquet dans la poche arrière de mon pantalon.
Moi : Prêts?
En une belle synchronisation, ils levèrent leurs pouces. Ils sont peut-être prêts, mais pas moi. Je saisis ma valise, mon sac et un sac à Adrien. Maintenant il ne reste plus qu'à annoncer notre départ aux grands-parents. Nous descendions les marches, les mains chargées. Charly était sur ses mots mêlés. Pas étonnant. Nous déposions les bagages près de la porte et rejoignions Juliette dans la cuisine. L'odeur de crumble aux fruits rouges* se répendait dans la cuisine. Mamie, tu sais que je t'adore? Je m'approchais de Mamie et encerclais mes bras autour de ses épaules. Cette dernière sursauta à mon toucher.
Moi : Tu sais que je t'adore?
Mamie : Que me vaut cette déclaration?
Moi : Ton crumble.
Mamie : J'en ai fait pour vos coloc's.
Adrien : Je suis sûr qu'ils vont adorer.
Je détachais mon étreinte et partis entrelacer ma main dans celle d'Harry. Ma grand-mère coupa le gâteau en plusieurs parts, et les enroula de papier transparent pour ensuite les mettre dans un sachet plastique. Elle me le tendit.
Mamie : Tiens, mets ça dans ton sac. Que tu garderas avec toi dans l'avion.
Moi : Merci Mamie, c'est gentil de ta part.
Mamie : C'est normal. Votre avion est prévu à quelle heure?
Moi : Dans 2 heures.
Elle observa l'heure sur sa montre et s'empressa de retirer son tablier. Elle attrapa les clés de sa voiture puis cria à l'intention de mon grand-père.
Mamie : Je reviens dans une heure.
Papy : Tu vas où?
Mamie : A l'aéroport.
Il jeta son bouquin sur la table, prit la veste qui était sur la chaise et vint nous rejoindre.
Papy : Je viens avec vous.
Harry saisissa ma valise et la sienne, Charly deux valises à mon frère, et ma grand-mère et moi le reste. C'est-à-dire deux sacs chacune. Nous déposâmes le tout dans le coffre et direction l'aéroport. Et pour X raison, je stressais. Personne ne savait quoi dire, c'était le silence total. Harry saisissa ma main et entrelaça ma main. Je calais ma tête contre son épaule. Le trajet risque d'être long, très long. Surtout dans un silence de mort comme celui-là. Heureusement pour moi que ma grand-mère est bavarde, sinon on ne serait pas sortis de l'auberge. D'ailleurs, ce fut elle qui entama la discussion. Merci Mamie.
Mamie : Vous allez nous manquer les enfants.
Adrien : Vous aussi, tellement.