Blanc drame

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Cette nuit-là, je n'arrivais pas à dormir. Je suis allée dans la chambre de Sam voir s'il y était. Il était dans son lit, son portable sur ses genoux. Je suis entrée en cognant. Le peu d'habit que je portais me rendait un peu mal à l'aise, mais c'était Sam. Au pire, il était attiré par les filles avec des lunettes, un peu intello qui passe leur journée dans les livres.

- Hey Liz ! Ça ne va pas ? me demanda-t-il en me voyant.

- Non, pas trop...

- Qu'est-ce qui se passe.

- Rien, je ne veux pas t'embêter. Est-ce que je peux rester ici cette nuit ? demandai-je timidement.

- Ouais, viens, fit-il en tapotant la place à côté de lui.

Je me suis inséré dans les couvertures et j'ai regardé ce qu'il faisait. Il avait l'air de faire des recherches pour leur prochain cas.

- Vas-y raconte. Je sais que tu meurs d'envie, déclara-t-il sans me regarder.

- Je n'ai pas trop envie d'en parler.

- Dean ?

- Mmh.

- Tu sais t'as pas à t'en faire pour lui. Il va revenir un jour. Et puis, Dean ce n'est pas le genre de type qui s'attache vraiment à qui que ce soit.

- Je sais. Je n'aime pas la façon dont il le traite c'est tout. Disons que les choses se sont un peu enflammées tantôt. J'ai l'impression que pour lui je ne suis pas vraiment une personne. Peu importe ce que je suis ou whatever, je n'ai juste pas l'impression qu'il considère que j'ai des sentiments. Il joue avec moi, dis-je.

Sam était à côté de moi, mal à l'aise, mais il faisait de son mieux pour me réconforter. J'ai fini par m'endormir coller contre lui.

Le lendemain, ils étaient tous les deux dans la cuisine. Dean lisait un article dans le journal, alors qu'elle était collée à lui passant sa main dans ses cheveux en lisant l'article avec lui. Il était évident qu'il n'appréciait pas, mais qu'il n'en faisait rien. J'avais mal au cœur. Elle me donnait envie de vomir. Comme pouvait-elle être chasseuse et se comporter ainsi. Je me souvenais d'avoir dit que j'agirais en enfant, mais je préférais être l'adulte et ne pas réagir. De toute façon, je n'avais pas le temps pour ce genre de connerie. Je devais retourner chez moi finir mon travail. Dean m'a vu, mais n'a rien dit. Elle m'a salué et je lui ai souris comme je le faisais à tout le monde.

- J'ai fait du café si tu veux, me dit-elle.

- Merci, mais je ne bois pas de café, répondis-je.

- Menteuse, marmonna Dean

- Quoi ?

- T'es une menteuse. Tu dois boire au moins 20 café glacé par jour.

- C'est faux. J'en bois deux par jour c'est tout.

- Tu bois quand même du café.

- Tais-toi s'te plaît, tu m'énerve.

Cassie nous regardait sidérée. Elle n'avait rien compris de ce qui c'était passé. J'ai pris mon bol brusquement ce qui fit en sorte que j'accrocha son café qui tomba sur son ordinateur et le cassa et j'échappai mon bol qui cassa aussi répandant son contenu sur le sol.

- Mais c'est quoi ton problème, s'exclama-t-il. T'es vraiment stupide ! J'avais au moins une semaine de travail sur mon ordi.

Je ne bougeai pas, j'étais trop perturbé par le bol cassé au sol. Au même moment, Sam arriva dans la cuisine alarmé par tout ce bruit.

- Qu'est-ce qui se passe ici ? demanda-t-il.

- C'est lui/elle, dit-on en même temps.

- Vous arrêtez de faire les gamins oui ?

- Je crois que je vais y aller moi, marmonna Cassie avant de disparaître.

- Pourquoi t'as fait ça ! s'exclama Dean.

- Je n'ai pas fait exprès, Ok ? Je l'ai accroché ! me défendit-je.

- Je te jure, je vais te buter un jour. (C'est là que mon cœur à exploser en 1000 morceaux, je faisais tout pour rester inexpressive)

- Hey ! Dean ! Calme-toi, intervint Sam.

- Elle va ramasser, moi je dégage, dit-il à Sam avant disparaître à son tour.

J'étais planté là, la bouche ouverte. J'avais envie de lui crier dessus, mais rien ne sortait. Je suis allée chercher un balai et j'ai commencé à tout nettoyer. J'avais les larmes aux yeux et je savais que Sam me regardait avec pitié. J'ai réussi à réparer l'ordinateur avec l'aide d'un simple sort.

- Je crois que je vais rentrer chez moi, dis-je avant de prendre le portable et de laisser Sam seul dans la cuisine.

J'avais essayé de bien me comporter, mais je ne savais pas pourquoi Dean réussissait toujours à m'énerver. Je suis allée porter son portable dans sa chambre. La porte était fermée, mais je suis entrée quand même. Je n'étais jamais vraiment venue. Sa chambre était décorée d'un peu tout ce qu'il chérissait. Des armes, des vieux vinyles et d'autres petits bibelots sans grande importance. Dean était assis sur son lit, la tête entre les deux mains.

- Va-t'en, j'ai pas envie de parler, dit-il.

- Je suis juste venue te porter ton portable, dis-je d'une petite voix. Je l'ai réparé.

Il se retourna rapidement ne s'attendant pas à me voir dans son cadre de porte. Il avait l'air surpris. Il se leva et pris le portable de mes mains. Il l'ouvra et en voyant qu'il fonctionnait et qu'il n'avait rien perdu, une lueur de soulagement passa sur son visage.

- Merci Mary Poppins, me dit-il simplement avant de se rasseoir sur son lit.

- Je suis désolé...dis-je. Je suis pas un enfant ok ?

- C'est moi qui agis en enfant. Je n'avais pas à te traiter de menteuse ou quoique ce soit. Je ne sais même pas pourquoi je t'ai provoqué comme ça.

- Je ne sais pas plus pourquoi ça a fonctionné.

- J'aurais dû t'appeler. J'aurais dû te dire qu'on partait... J'aurais dû rester.

- Je n'ai pas envie de parler de ça Dean, dis-je en me retournant.

- Moi oui... je ne peux pas juste te laisser partir comme ça.

- Je vais partir quand même Dean. Ça ne peut pas se passer comme ça tout le temps. Maintenant, c'est strictement business notre affaire et c'est tout.

- Mais Elizabeth... je n'ai pas envie de...

- Arrête, ça ne sert à rien. On va se revoir bientôt, mais ça va être dans mon bureau et c'est tout. Bye Dean.

J'ai quitté sa chambre pour résister à l'envie de fondre en larme. La tension avait monté à un point et c'était insoutenable. J'avais l'impression de faire mes adieux, mais il fallait juste que je me résoudre à le laisser derrière moi. 

Bleu nuit (Sorcière et chasseur réécrit)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant