Comme toujours, j'étais évachée dans mon lit, mon casque d'écoute sur les oreilles. Je regardais le plafond se couvrir des paroles des chansons qui me saisissent. Je faisais ce genre de chose depuis toujours. Mes tantes me répétaient sans cesse de ne pas le faire parce que les murs n'étaient pas du papier, mais je ne pouvais pas m'en empêcher c'est plus fort que moi. C'était comme une sorte de thérapie. Je me laisse envelopper par les mélodies qui fusaient dans mes oreilles et par mes sentiments. Et je le faisais littéralement. Ça m'aidait à ramener mon train de penser vers un endroit positif. Je réfléchissait à tout et à rien en même temps, la musique n'était pas assez forte pour occuper toutes mes pensées à mon grand désespoir. J'essayais de vider ma tête de toutes mes pensées, mais c'est impossible. Ma tête est trop bruyante comme toujours. Je me sentais comme dans une foule de personne comme si des centaines de personne parlait en même dans ma tête. J'avais l'impression de perdre le contrôle, mais j'essayais de me concentrer sur la musique qui sonnait dans mes oreilles. J'espérait que ça allait fonctionner, ou que quelqu'un allait demander mon attention pour que je puisse focusser sur autre chose que mes pensées tourbillonnantes, mais j'étais seule comme toujours. Personne ne m'appelait jamais ou n me demandait jamais rien. J'étais donc condamner à rester dans mes pensées jusqu'à ce que je décide de faire autre chose.
Heureusement, les autres étudiants du collège devaient arriver bientôt puisque demain c'était la rentrée et je n'allait plus être seule ici avec mes tantes. Je devais donc profiter de ma dernière journée de solitude au maximum. Même si je n'aimais pas m'enfermer dans mes pensées, j'aimais bien être seule. J'ai donc décidé de me lever et d'enfiler un maillot et un grand t-shirt et de sortir de ma chambre. Je suis descendu à la cuisine pour me faire une tasse de chocolat. Mariette était dans la cuisine. C'était elle qui s'occupait de nous faire nos repas durant l'année scolaire et elle s'occupait de faire que les miens le reste de l'année. C'est assez simple. Je vis pratiquement tout seul ici lorsque mes tantes sont hors de la ville pour tenir un conseil. Puis, ces temps-ci, elles étaient souvent absentes puisqu'elles devaient s'occuper d'un gros dossier. Selon ce que j'avais entendus, depuis quelques temps, plusieurs histoires de chasseur de sorcière nous sont rapportées et ça se rapprocherait de chez moi. Personnellement, je croyais que puisque plus personne ne croyait aux sorcières, il n'y en aurait plus. Sauf que apparemment c'était le contraire. Il y avait encore des gens qui occupait ce genre de métier. Ce n'était pas très connu dans la société par contre. Si c'était on riait surtout d'eux, un peu comme les chasseurs de fantômes. Puis, les gens en général pensait qu'une sorcière c'était une fille qui possède des cristaux et qui récolte l'eau de pluie. Bref tous ça pour dire que les chasseurs dangereux pour nous étaient souvent plus underground et travaillaient dans l'ombre. Il y avait surtout un couple important que l'on nous présentait dans les cours de défense et c'était eux qui était au top des nouvelles. C'est pour ça que mes tantes travaillaient beaucoup ces temps-ci. Je ne savais pas ce qu'elles faisaient vis-à-vis cette situation, mais elles étaient rarement ici à l'académie et ça rendait l'ambiance un peu morte si on veut. J'avais l'impression d'être un fantôme qui errait les corridors d'un vieux château. Vous savez le sentiment de se promener dans les couloirs de l'école après les heures de cours, c'était un peu ce que je ressentais durant toute l'été. Alors, au fond de moi, je me disais vivement la rentrée. J'en avais marre d'être seule.
Mariette me sourit en me voyant entrer dans la cuisine.
- Alors ma puce, prête pour la rentrée demain, me demande-t-elle en continuant ses choses.
Mariette c'était comme ma mère. À défaut de mes tantes qui m'ignorait la majorité du temps, elle s'inquiétait toujours pour moi et s'occupait de moi depuis que j'était arrivée ici à l'âge de 8 ans. Elle qui m'élevait comme si j'étais sa propre fille depuis toujours. On aurait pu penser que c'était tantes qui s'occupaient de moi durant mon enfance, mais non. Elles m'ont appris beaucoup de choses. Par exemple, comment bien agir, avoir de bonne manière, et tout le tralala qu'on montrait aux jeunes filles bourgeoises dans les années de l'industrialisation. Or, elles ne m'avait appris rien de tout ça de la façon dont une mère le faisait, mais plutôt comme des professeurs enseignerait à leurs élèves. Elles m'ont aussi appris beaucoup sur la magie, le fait d'être une sorcière, sur leur histoire et la mienne, mais c'est à peu près tout. Elles n'ont jamais été très maternel en vers moi. Je leur suis très reconnaissante des apprentissages que j'ai fait, mais au bout de la ligne c'était plus comme l'école. Maintenant que je suis une jeune adulte, je ressemble quand même plus à une personne normale qu'à une sorcière. C'est pour ça que Mariette est pour moi bien plus un semblant de mère qu'elles.
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Bleu nuit (Sorcière et chasseur réécrit)
FanficJ'ai essayé de faire de mon mieux. De rendre la vie de tout le monde agréable. J'ai essayé d'échapper au destin. De le défié comme je l'ai toujours fait. J'ai essayé de couper le fil entre moi et notre réalité. Je n'ai pas récolté grand-chose. Des p...