Vert olive

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Quand j'ai repris conscience, il faisait noir à l'extérieur. J'avais terriblement froid, mais c'était comme si je faisais de la fièvre. Je me souvenais de ce qui s'était passé, mais je ne me comprenais pas ce qui m'arrivait. Je regardai mon bras et je compris pourquoi. Au départ de la journée, mes pouvoir parfaitement n'étais pas tout à fait rétablis. Et le fait que j'explose ainsi avait vidé ma réserve. Puis, quand Sam m'avait mis les menottes, je n'avais pas pu récupérer d'énergie. Je ne les avais plus, mais j'avais la marque de celles-ci. Elles étaient trop petites puisque j'avais brisé les autres. En me levant, j'ai dérangé Dean. Il était assis à la table devant son portable et Sam dormait dans le lit à côté.

- Tu devrais rester couché, dit-il sans lever les yeux de son écran.

- Qu'est-ce que tu fais encore debout, demandai-je difficilement.

- Je ne voulais pas dormir avec Sam, il prend trop de place, dit-il en me regardant cette fois-ci. Alors, on a joué à roche papier et j'ai perdu. Sauf que je ne voulais pas m'installer sans que tu sois d'accord.

J'étais un peu mal à l'aise, mais je trouvais ça drôle qu'il ait perdu. Et puis, ce n'était pas comme si je prenais beaucoup de place. J'étais capable de me faire petite et ce n'était que pour cette nuit.

- Tu peux venir, si ça ne te met pas trop mal à l'aise, répondis-je.

Il se leva et s'installa dans le lit. Il se plaça dos à moi et surtout sur le bord du lit. Moi je regardais le plafond. Je grelottais sous les couvertures. J'avais l'impression qu'il faisait moins 1 million et ça m'empêchait de dormir et je savais que Dean ne pouvait s'être endormie instantanément.

- Tu sais que je ne vais pas te manger quand même, commençai-je.

- Je sais, mais je ne veux pas envahir ta bulle.

- Mais t'es pas obligé de rester sur le bord. Je ne comprends pas pourquoi tu as si peu confiance en moi comme ça.

- Je n'ai juste pas l'habitude aux monstres qui sont de notre côté. Toutes les fois que c'est arrivé, ça a mal fini.

- C'est faux, répliquai-je en essayant d'ignorer qu'il m'ait encore appelé un monstre.

- Pourquoi tu dis ça, répondit-il surpris.

- Tu as connu quelques « monstres » comme tu dis qui étaient complètement de votre côté.

- Et tu sais ça comment ?

- Secret, souris-je.

- Tu vois c'est pour ça que je ne te fais pas confiance. Tu as trop de secret pour moi. Je ne sais pas comment j'arrive à te faire confiance juste un peu. Si on peut dire que je te fais confiance.

- Moi, je te fais confiance. C'est comme ça, c'est tout. C'est bizarre ce que je vais dire, mais je n'ai pas l'impression que vous êtes l'ennemi comme mes tantes essaient de me le faire comprendre. Puis, il y a cette prophétie. Tout le monde en parle et j'ai l'impression que ce n'est pas vous qu'il faut craindre. Je suis rendu à un point où je crois que l'ennemi dont ils parlent c'est le groupe de sorcières qui font de la magie noire.

- Attend, quelle prophétie ? me demanda-t-il en se retournant vers moi.

- C'est une longue histoire pour plus tard, lui répondit-je en repensant au petit papier dans ma veste.

- Tu nous cache tellement de choses, reprit-il après un moment de silence. Il s'était mis sur le dos

- Est-ce que tu as peur de moi ?

- Non... mentit-il.

- Ah bon, ce n'est pas ce que tu laisses paraître.

- Arrête de déconner. Je ne laisse rien paraître.

- Ça c'est ce que tu crois. Tu as peur tous les jours et ce qu'a dit James tout à l'heure, ça n'a fait que rendre tes doutes plus intenses.

- C'est faux. Je n'ai pas peur de toi. T'es qu'une fillette. Tu fais la dure à cuire toi aussi, mais au fond, on s'est tous que tu ne ferais pas de mal à une mouche.

- Et James tantôt c'était quoi ?

- Je ne sais pas, mais ce n'était pas toi.

- Comment tu peux dire ça ! Tu ne me connais même pas ! m'insurgeai-je

- Plus que tu penses. Je t'aime bien tu sais. Toujours à te défendre comme ça. Faire valoir ton point. Une vrai battante. Parfois, je me dis que t'es pas une mauvaise personne après tout. Tu veux juste la même chose que nous. Le seul problème c'est que comme tu dis, je ne te connais pas. Tu pourrais nous faire un coup bas et tout part en couille.

- Je ne vous me ferais jamais ça. Je ne suis pas comme ça. Et puis, je vous apprécie aussi.

Il n'a rien répondu. J'ai juste regardé le plafond. J'avais encore froid, mais il s'était rapproché et je pouvais sentir sa chaleur.

J'étais sur le point de m'endormir quand je l'entendis marmonner.

- Je n'ai pas peur de toi. J'ai peur de comment je suis attiré vers toi. J'ai peur de ce qui peut arriver.

- Tout va bien aller marmonnai-je très faiblement.

Je me suis endormi, mais je fus réveillé par un mal de cœur incroyable. J'avais des sueurs froides et mon cœur battait la chamade. J'avais l'impression que j'allais mourir. Je me suis redressé et j'ai pris quelques respirations, mais j'étais en train de paniquer. C'est Dean qui s'est levé et a enroulé ses bras autour de moi. Il m'a attiré vers lui et s'est recouché m'attirant avec lui. J'étais collé contre lui. Je pouvais sentir son parfum masculin. Une odeur très suave. J'écoutais sa respiration très lente. Il dormait profondément et je l'avais réveillé. J'essayai de synchroniser ma respiration à la sienne pour m'endormir. Les maux de cœur disparurent tranquillement et ma respiration qui était devenue saccadée repris un rythme normal. La chaleur de son corps me réchauffa et je pu enfin m'endormir contre lui. 

Bleu nuit (Sorcière et chasseur réécrit)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant