Bleu nuit (Sorcière et chasseur réécrit)

Couleur arc-en-ciel

Ça faisait plus de trois semaines que je travaillais avec les garçons gardant toute relation strictement professionnelle. Parfois, ils venaient à la maison et on travaillait sur ce qui se tramait. Parfois, j'allais les aider pendant une enquête. Dean et moi étions constamment en train de se disputer. Parfois, ils dormaient à la maison, parfois, c'était moi qui dormais chez eux. Souvent, quand on travaillait à la bibliothèque de l'académie, je le voyais me regarder, ça me mettait mal à l'aise et j'essayais de retourner à mes choses en faisant semblant d'avoir rien vu, mais c'était difficile.

Demain, c'était mon anniversaire, mais aujourd'hui c'était la journée du procès. La journée où il fallait que je donne mon verdict sur tout ce qui c'était passé. J'avais assisté durant les deux dernières semaines à toutes les séances et étudié tous les papiers qu'on m'avait donnés. Je ne me sentais toujours pas prête à donner mon verdict. Je ne pouvais pas condamner quelqu'un à mort moi-même. J'étais trop jeune. Plus les minutes avançaient plus je perdais le contrôle de mes pensées.

J'étais assise devant mon miroir pendant que ma tante me coiffait. J'allais pour la première fois depuis 4 mois porter la couronne qui m'avait été attribuée. Ma tante avait sorti une longue robe noire ornée de chaînes dorées. Je ne me sentais pas tout à fait à l'aise dans ces vêtements, mais disons que je m'étais habitué durant ces dernières semaines à porter des vêtements plus propres et professionnels. Les talons avant pris la place de mes éternels baskets Adidas et les vêtements plus raffinés la place des hoodies, des leggings, des jeans et des t-shirts trop grands.

Je suis entrée dans la salle et un trône juchait au fond. Je devais m'asseoir là-bas. Tout le monde me regardait. J'étais un peu gênée par tous ces gens dans la salle. Je me suis tenue droite et je suis allée m'asseoir, mes tantes me suivaient de près pour aller s'asseoir sur les chaises à côté du trône. Perchée là-haut, je me sentais puissante. Les bras posés sur les appuis, les jambes croisés le dos droit, le regard qui voyait tout. C'était agréable.

Tout se passait très bien, jusqu'à ce qu'il rentre dans la pièce. Je perdu un peu mes mots. Je conclus rapidement en prononçant la décision qui avait été prise. Personne ne fut vraiment étonné, mais une rumeur de déception passa au travers de la foule du côté du coupable. Je les ai vu se lever et se diriger vers moi, mais je suis sortie par la porte de côté.

- Hey ! Elizabeth attend ! les ai-je entendus dire.

Mais je ne me suis pas retournée. Je suis montée au deuxième rapidement et j'ai fermé la porte de mon bureau derrière moi. J'avais le cœur palpitant. Les voir ici aujourd'hui me rendait nerveuse. J'ai pris deux ou trois respirations avant de me diriger vers ma chaise, puis ils sont entrés tous les deux sans même cognée.

- Quoi ! dis-je sur les nerfs.

- Woah ! On se calme. On voulait juste te dire qu'il y avait du mouvement. Mike nous a appelé en urgence ce matin. Il fait se tenir prêt à tout éventualité.

- Mon Mike ?

- Ouais...

- Quel con celui-là ! Y'a pas de danger nulle part. Vous pouvez retourner chez vous... et me laisser tranquille un peu, j'ai des choses à faire.

Mike et Adrianna sont entrés au même moment.

- C'est là que tu te trompes, chérie ! Peut-être que tu as des choses à faire, mais faut qu'ils restent, me dit Mike. Ce sont tes tantes qui nous ont demandé de les appeler. Apparemment, ceux que vous cherchez depuis un moment sont proches. Je ne sais pas qui ils sont, mais ta tante m'a formellement demandé de caller une situation d'urgence.

- Si c'était si dangereux, ce ne serait pas eux aurait été appelé. Ils auraient renforcé les défenses, changer les sortilèges à l'entrée pour en mettre un plus puissant et ces deux-là n'auraient pas pu passer le portail, dis-je en m'accotant sur le bord du bureau.