Nous sommes sortis à l'extérieur, mais je n'ai pas pu voir où nous allions. Les garçons m'avaient bandé les yeux pour que je ne trouve pas la sortie. Sam me guidait et il m'a embarqué dans la voiture. Les garçons m'ont permis d'enlever le bandeau de sur mes yeux environ 10minutes plus tard. Je ne savais pas où nous allions, mais la route était longue. J'ai sorti l'iPod du sac et j'ai mis les écouteurs. Je regardais le paysage défilé devant moi et j'ai fini par m'endormir.
Lorsque je me suis réveillé, il faisait noir et nous étions entrés dans une nouvelle ville dont je ne connaissais pas le nom. Nous nous sommes arrêtés à un vieux motel tout pourri. Quand nous sommes entrés dans le lobby de la place, la dame nous regardait bizarrement.
- Deux lits, dit-elle avant de se pencher sur son ordinateur.
- S'il peut y avoir un canapé ça serait bien, lui répondu Dean en sortant une carte de crédit.
Elle nous tendit une clé que Sam prit. Il sortit laissant Dean payer et me fit signe de le suivre. À l'extérieur, je remarquai la voiture dans laquelle nous voyagions et elle ne me donnait pas confiance du tout. Une vieille Chevrolet noire qui m'avait l'air plus ou moins fiable vu son âge. On prit nos sacs dans le coffre, qui me terrifiait vu l'arsenal qu'il y avait contenait, et je me trimbalais jusque dans la chambre puisque mes pieds me faisaient souffrir. J'avais l'impression que ma blessure c'était ouverte et mes escarpins me tuaient les talons.
Dean nous rejoint dans la chambre et je m'apprêtais à m'installer sur le lit, mais il m'en empêcha.
- Le canapé et tu mets ça, fit-il en me montrant les menottes.
- C'est une blague, me lamentai-je.
- Non, répondît-il froid.
Je m'assis sur le canapé lui tendant les poignets. Je les retirai au dernier moment.
- Est-ce que je peux au moins me doucher avant, demandai-je
Il me fit signe d'y aller un peu désespérer. Je pris mon sac et me dirigeai vers la salle de bain. J'ouvris la douche et me réjouissais de pouvoir enfin être propre. Enlever tout ce sang de sur moi. Tout ce maquillage et cette saleté aussi. Je pris une longue douche. Je crois que j'ai vidé l'eau chaude, mais je m'en foutais. Je sortis et j'enfilai un long t-shirt que j'avais trouvé. Mes jambes étaient complètement dénudées, mais au moins le principal était couvert. Je retournai dans la pièce principale où les garçons avaient fini de s'installer. Dean me mit les menottes et je m'installai sur le canapé prête à dormir. J'ai eu de la difficulté à m'endormir vu la position dans laquelle j'étais, mais je pu quand même tomber dans le bras de Morphée.
Je fis un cauchemar cette nuit-là. Je voyais la voiture noire, puis mon corps dans le bain couvert de sang, le bras ouvert. J'avais de la difficulté à respirer. Je me revoyais la nuit où nous étions au lac avec James et je me disais qu'il voulait me noyer. Je le revis lui et son sourire narquois, mais il avait changé. C'était diabolique comme sourire. Je me voyais couler dans l'eau incapable de rejoindre la surface. Je me noyais. Plus d'air ne rentrait dans mes poumons juste de l'eau. Je criais, mais ça empirait.
Je me suis réveillé en sursaut. Dean était au-dessus de moi et me brassait. J'attrapai ses poignets en reprenant mon souffle. J'hyperventilais. J'avais vraiment de la difficulté à reprendre mon souffle. J'étais affolé.
- Je vais mourir, murmurai-je.
- Quoi ? demanda Dean confus.
- Rien, je n'ai rien dit, répondis-je en réalisant que je délirais.
Il essaya de se déprendre puisque je serrais encore ses poignets et je les lâchai. Il retourna se coucher voyant que j'étais réveillé et je fis pareil. Je ne pus simplement pas me rendormir. J'avais trop peur que cette sensation de noyade revienne.
J'étais là première debout. Assise à la fenêtre, je regardais le soleil se lever. Il devait être 6 heures du matin. J'avais envie de sortir d'ici, mais je ne pouvais pas. Mes mains étaient encore prises dans les menottes et je n'avais aucune idée d'où j'étais. J'aurais pu appeler la police et retourner chez moi, mais quelque chose au fond de moi me disait de ne pas le faire. Si j'appelais la police, je ferais une erreur.
J'ai finalement attendu qu'ils soient tous les deux debout avant de bouger. Ce fut Dean qui se leva en premier. Il ne me parla pas, je le senti passer derrière moi, mais je ne dis rien non plus. J'avais mes écouteurs et je somnolais légèrement perdue dans mes pensées.
Il ne se passa grand-chose cette journée. Ils m'avaient laissée seule ici sans me dire où ils allaient. Il me restait donc qu'à les attendre et rester calme. J'avais écouté de la musique toute l'après-midi quand ma chanson préférée joua. Pour la première fois depuis 4 jours, je ressentais d'autres émotions que la colère, la peur et l'ennui.
- I still see you shadow in my room ! Chantai-je à tue-tête. Can't take back the love that I gave you !
Je ne chantais pas très bien, mais je connaissais les paroles par-cœur et cette chanson me donnait de l'énergie c'était incroyable.
- Easier said than done I tought you were the one...
Pour quelques instants, je n'étais plus dans une chambre de motel à attendre que mes ravisseurs reviennent, mais dans ma chambre, dans mon monde. Je profitais du cours instant de joie que ça me procurait au maximum.
Puis la porte s'est ouverte. Ils étaient revenus, c'était terminé pour moi. Je devais me calmer et me rasseoir à ma place.
- Que fais-tu avec ça, me demanda Dean en voyant le lecteur que j'avais dans les mains. Tu as pris ça où.
- Je... je l'ai trouvé dans un tiroir dans la chambre que vous m'avez donné.
- Et qui t'as dit que tu pouvais le prendre.
Je n'ai pas répondu. J'ai serré les dents. Je bouillonnais. J'ai pris le lecteur et je lui ai lancé de toutes mes forces. J'ai pris mon sac profitant de l'effet de surprise et j'ai claqué la porte de la chambre et je suis partie.
![](https://img.wattpad.com/cover/57824521-288-k926067.jpg)
VOUS LISEZ
Bleu nuit (Sorcière et chasseur réécrit)
FanfictionJ'ai essayé de faire de mon mieux. De rendre la vie de tout le monde agréable. J'ai essayé d'échapper au destin. De le défié comme je l'ai toujours fait. J'ai essayé de couper le fil entre moi et notre réalité. Je n'ai pas récolté grand-chose. Des p...