Les garçons m'ont déposé à l'académie. Je ne les ai pas attendu et j'ai foncé à l'intérieur. Je suis passé comme un courant d'air pour aller me réfugier dans ma chambre. J'en avais assez de devoir vivre avec la peur de mourir sur la conscience constamment. Je n'avais pas le choix de toute façon. C'était comme ça ma vie maintenant. J'étais connue de tout le monde. Ils allaient soit m'aimer, soit me détester et je ne pouvais rien faire.
Il faisait noir à l'extérieur. On devait être au milieu de la nuit. Mon téléphone était resté dans mon bureau et je n'avais pas envie d'aller le chercher ce qui m'empêchait de savoir quelle heure il était exactement. Dean est entré dans ma chambre. J'avais le regard river au plafond, mais je savais pertinemment que c'était lui. Il est venu s'asseoir à mes côtés sans rien dire. J'ai posé ma tête sur ses cuisses et on est resté un bon dix minutes à rien dire. Il jouait dans mes cheveux et je pensais à tout ce que j'allai faire à ce connard la prochaine fois que je le reverrais. Je ne savais pas qui il était, ni ce qu'il voulait. Je savais juste que j'avais envie de lui arracher ses yeux de grenouille et ses dents une par une de son sourire de psychopathe. En réalité, il avait l'air plutôt charmeur, mais le fait qu'il dégageait une si mauvaise énergie me faisait voir ses traits sous un autre jour.
- Je n'ai pas l'air d'un enfant, bordel ! finis-je par me plaindre. Il utilise mon sang pour je ne sais pas quoi et il se plaint quand même. Sale petit enfant gâté, je te jure si je le revois, je lui arrache les yeux avec une cuillère. Ses petits yeux globuleux moi je n'en ai rien à faire.
Il ne dit rien. Ce fut tout ce qui a été dit. J'ai fini par m'endormir ainsi, même si ça l'a été difficile. J'avais un cocktail de sentiments qui se mélangeaient à l'intérieur.
Je me suis réveillé vers 4h30 sans être capable de me rendormir. Je me suis levé sans déranger Dean qui dormait comme un bébé et je suis sortie sur mon balcon. Le ciel était encore voilé d'étoiles, mais le soleil faisait son apparition à la ligne d'horizon. Je l'ai regardé monter dans le ciel prenant tranquillement la place de la lune. Je pensais à tout ce qui venait de se passer. Je relatais tranquillement tout ce qui c'était passé. Je m'étais fait enlever pendant la nuit, m'étais réveillé je ne sais trop où, pour finalement atterrir dans un vieil entrepôt désaffecté, attaché au plafond par des chaînes. Pour finalement faire sortir un homme d'un trou magique et me faire traiter d'enfant par ce type. C'était trop pour moi. J'en avais assez de toutes ces histoires de merde qui m'arrivaient. Je voulais être tranquille. C'était tout ce que je demandais ! Pour l'espace d'un instant être tranquille à vivre ma vie normale.
J'ai fini par m'endormir sur la chaise sur le balcon. C'est Dean qui m'a ramené dans ma chambre. Je ne l'avais jamais vu aussi attentionné. Il m'a déposé dans le lit avant de se retourner pour repartir. Il croyait que je dormais, mais il m'avait réveillé en me soulevant contenu du fait que tous mes sens étaient en éveil. Je lui ai retenue le bras avant qu'il s'éloigne.
- Reste avec moi, dis-je endormie.
Il s'est penché sur moi pour embrasser mon front, mais le temps qu'il se relève, j'avais attrapé son visage et j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Je me suis redressé lui permettant de lui aussi se redresser.
- Je ne peux pas, me répondît-il terminant notre baiser.
Je l'ai regardé sans émotion. Je savais qu'il avait du boulot, mais je ne voulais pas être seule. J'avais peur et avec lui je me sentais plus en sécurité. Tout le monde avait peur de Sam et Dean Winchester et les savoir partis après ce qui s'était passé ne me rassurait pas. J'ai gardé sans main dans la mienne.
- Je ne comprends pas pourquoi vous devriez partir... Je suis encore là moi ! Au pire, j'ai un fou furieux à mes trousses !
- Je ne crois pas qu'il va venir ce soir et c'est comme ça. Je ne peux rien y changer.
Sur ces paroles je l'ai laissé partir.
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Bleu nuit (Sorcière et chasseur réécrit)
Fiksi PenggemarJ'ai essayé de faire de mon mieux. De rendre la vie de tout le monde agréable. J'ai essayé d'échapper au destin. De le défié comme je l'ai toujours fait. J'ai essayé de couper le fil entre moi et notre réalité. Je n'ai pas récolté grand-chose. Des p...