Inaccessible Bretonne Tome 1 (Terminé)

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Tiago

La soirée est passée à une vitesse folle, mais je suis heureux d'avoir enfin rencontré les amis d'Azilis, en particulier Evan. C'est un jeune homme charmant et d'après ce que j'ai pu constater, il est fou de Youna. Je suis certain qu'elle a également des sentiments pour lui mais je ne sais pas ce qui les arrête tous les deux, ils feraient pourtant un très beau couple. Keltia, cette superbe rousse est toujours aussi provocante. A plusieurs reprises, je l'ai surprise à me jeter des regards langoureux. Elle a du charme, elle le sait et en joue parfaitement. Qui ne succomberait pas à cette émoustillante petite rouquine ? Moi. Depuis que je n'ai d'yeux que pour Azilis. Elle est tout ce qui compte à présent. Je suppose qu'elle n'a pas remarqué les regards éloquents que me lançait son amie, sans quoi elle l'aurait certainement remise à sa place.

T'emballes pas mec ! T'en sais rien. Après tout elle a précisé à Youna qu'elle ne t'aimait pas il y a de cela quelques heures. Pourquoi aurait-elle dit ou fait quelque chose contre son amie. Tu n'es pas à elle ! Elle n'a aucune raison d'être jalouse. Mais je suis à elle, totalement, entièrement, irrémédiablement, à elle. Elle l'ignore ! Patience, elle comprendra le moment venu.

Azilis et moi sommes sur le chemin du retour, c'est moi qui conduis sa voiture, comme à l'aller. J'ai passé la soirée au coin du feu, sa main dans la mienne. Cette soirée aurait pu être très romantique, si seulement Yaël n'avait pas été présent. Il n'a pas lâché Azilis de la soirée, sans oublier les nombreux regards noirs qu'il me lançait, pleins de sous-entendus. Après un long silence, Azilis prend la parole, sur un ton taquin, me sortant de mes pensées.

— Tiago, tu es encore dans la lune ?

— Non, je repensais juste à la soirée.

Et à ce connard de Yaël qui croit avoir un quelconque droit sur toi.

— Et ?

— Quoi et ?

— Je pourrais connaître l'aboutissement de tes réflexions ?

Oui, mais je ne parlerais pas de Yaël, il est hors de question que la bonne humeur de cette soirée s'évanouisse.

— Il n'y a pas grand-chose à dire. J'ai bien accroché avec Evan, il est sympa. Youna est adorable aussi, c'est sûrement pour ça que c'est ta meilleure amie. D'ailleurs je pense qu'ils iraient bien ensemble ces deux-là.

— C'est ce que je pense aussi, mais d'ici à les faire sortir ensemble, il va en couler de l'eau sous les ponts.

Pourquoi est-ce si difficile ? S'ils peuvent être heureux ensemble, pourquoi s'en priver ? Peut-être Azilis souhaite-t-elle un peu d'aide ?

— Je t'aiderais si tu veux.

Un quart de seconde plus tard elle accepte.

— Oui, je veux bien. Mais tu n'as pas parlé de Yaël.

— C'est que je n'ai rien à en dire.

Ou plutôt trop de chose à en dire ! Et seulement du négatif. Ne me lance pas sur ce sujet désastreux maintenant, s'il te plaît... Je la supplie intérieurement, sans aucun résultat.

— Vraiment ?

— Disons que c'est l'un de tes amis et que j'ai pas envie de me fâcher avec toi.

Faites qu'elle s'arrête là, s'il vous plaît... Non, bien sûr, ça aurait été trop beau.

— Je comprends mieux. Mais dis-moi, franchement, tu penses quoi de Yaël ?