22

53 7 5
                                    

Tiago

Nous sommes retournés récupérer ma moto et nous changer dans la maison d'enfance d'Azilis. Nous sommes encore restés plus d'une heure à discuter sur la terrasse. Après avoir revêtis nos équipements, nous avons enfourché ma moto et avons repris la route. Le trajet a été tout aussi merveilleux qu'à l'aller. L'avoir blottie contre moi est un pur délice.

Voilà bientôt une heure qu'Azilis est enfermée dans la salle de bain. Après notre journée à la plage, elle rêvait d'une bonne douche chaude afin d'enlever le sel et le sable collés sur sa peau. J'aurais bien aimé l'accompagner et lui frotter le dos, seulement ce n'était pas encore le bon moment, nous ne sommes pas assez proches. Pas encore. Me connaissant, je ne me serais pas arrêté à son dos. J'aurais couvert l'intégralité de son corps, de sa peau, de mes caresses, mes baisers. A cette pensée, ma queue se réveille et se dresse sous mon jean. J'ai une atroce envie d'elle. J'ai couché avec un bon nombre de filles, aussi belles les unes que les autres. Sans me soucier des lendemains. Depuis que je l'ai rencontrée, elle, pas une autre, je n'ai plus été le même. Elle est la seule que j'ai envie de toucher, de sentir... De baiser, tu peux le dire !

Elle sort enfin de la salle de bain, portant un simple jean bleu pétrole et un débardeur turquoise. Cet ensemble lui va à ravir et cette couleur met parfaitement en valeur son regard d'émeraude. L'objectivité n'est pas ma principale qualité en ce moment, même en pyjama je la trouve toujours aussi resplendissante et attirante. L'admirer est devenu une drogue pour moi. J'espère qu'elle ne remarquera pas la bosse que forme ma queue tendue sous mon jean. Elle a dû en voir plus d'une avec la vie sexuelle débridée qu'elle avait, mais ce n'est vraiment pas le moment de lui montrer mon excitation. Kieran m'a prévenu. Si je veux la faire mienne, dans tous les sens du terme, pas seulement pour un soir, je dois être patient, ne rien précipiter.

— Tiago, ferme la bouche, t'es en train de gober les mouches !

Bordel, comment fait-elle pour toujours me surprendre à rêvasser ainsi devant son corps de déesse ?

— Quoi ? Désolé, j'étais ailleurs.

— Oui, comme d'habitude. Tu me dévisages toujours, en pensant à je ne sais quoi.

En pensant à tout ce que je pourrais te faire ma belle. En rêvant que tu adoreras ça. Ne lui dit surtout pas ça, nie tout en bloc !

— Non, pas du tout.

— Si tu le dis. Sinon, si t'es prêt on pourrait y aller, les autres vont nous attendre.

Cool, elle change de sujet. Un bon point pour moi.

— Oui, t'as raison, on y va.

— J'ai toujours raison monsieur ! Tu devrais le savoir !

— Si tu le dis !

Sur ces mots nous rions à l'unisson. Son rire est léger, cristallin, et envoûtant. Je suis tombé sous son charme, fasciné par son regard, ses courbes, sa chevelure noire qui ondule à chacun de ses mouvements. Je me retrouve comme pris au piège par cette attraction magnétique qui se dégage d'elle. Nous quittons l'appartement et descendons au parking, récupérer sa voiture. Au moment où je m'apprête à m'installer côté passager, elle me tend les clés, un immense sourire aux lèvres.

— C'est toi qui conduis.

— Et pourquoi ça ? C'est ta voiture je te rappelle.

— Et alors, je ne vois pas le problème. Tu as le permis, donc tu peux conduire. Et puis ça me fait plaisir d'être passagère. Donc tu me fais plaisir ou pas ?

Inaccessible Bretonne Tome 1 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant