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Tiago

Je suis assis, là, dans sa cuisine et je peux enfin l'admirer à ma guise. Elle est toujours aussi belle, ses cheveux bruns dansent le long de son dos, à chacun de ses mouvements. Cela m'hypnotiserait presque.

Elle me tourne le dos, concentrée sur ce qu'elle fait, certainement pour ne pas me regarder en face. Cela dit, la vue que j'ai d'elle ne me dérange en rien. Elle a des fesses sublimes, son jean les met très bien en valeur. Maintenant des mois que je rêve de le lui enlever. De la déshabiller et d'admirer son corps nu. La faire mienne, enfin.

Des mois que je ne pense qu'à elle, à tout ce que je rêverais de lui faire, l'entendre gémir lorsque je serais profondément enfoui en elle. Rien que d'y penser, je sens ma queue se réveiller et durcir sous mon jean. Reprends tes esprits bon sang, t'es pas là pour ça ! Enfin, pas pour l'instant.

Je ne peux passer mon temps à la regarder, même si cela me plaît énormément, sans quoi mon jean va exploser sous la pression qu'exerce mon érection. On doit parler. Il faut que l'un de nous se décide à briser ce silence qui s'est installé dans la pièce, et qu'elle se décide enfin à me regarder. Une profonde inspiration, de manière à ralentir mes élans sexuels et je me lance.

— Alors Azilis, que voudrais-tu savoir ?

Questions à choix multiples, si je puis dire. A elle de voir sur quel terrain elle veut aller. J'attends patiemment qu'elle prenne la parole, à la fois heureux de l'avoir devant moi et on ne peut plus inquiet d'entendre le ton de reproche qu'elle emploi lorsqu'elle se décide à parler.

— Qui t'a donné mon numéro de téléphone ? Une chose est sûre, c'est que ce n'est pas moi, puisque je voulais que tu m'oublies.

— Oui, ça je le sais très bien, mais merci de me le rappeler. Le problème c'est que tu n'es pas le genre de fille qu'on oublie si facilement, et comme tu peux le constater je n'ai pas réussi à t'oublier, bien au contraire.

Avant de venir, je me suis fait une promesse : être le plus honnête possible. Je ne pourrais peut-être pas. Je sais pertinemment que ma réponse ne la satisfait pas et elle ne se gêne pas pour me le faire remarquer.

— Ne change pas de sujet s'il te plaît. Qui t'a donné mon numéro ?

— Je ne peux pas te le dire, je suis désolé.

C'est la vérité. Je suis dévasté de ne pas pouvoir lui dire ce qu'elle veut entendre. Mes complices, oui j'avais des complices, les meilleurs que je n'aurais jamais, ne veulent pas être en disgrâce.

Je les comprends, évidemment, mais je comprends aussi le besoin d'Azilis de savoir qui l'a trahie. Pour moi, ce n'est pas une trahison, c'est simplement un geste d'amour désintéressé. Mais pour elle ce ne peut être qu'un geste de déloyauté. Sa voix, emplie de colère, s'élève à nouveau.

— Ah oui, tu es désolé ! Tu me dis que tu vas répondre à mes questions et en fait tu les esquives ! Alors le plus simple, tu vois, c'est que tu retournes d'où tu viens.

— Quoi ? Tu me demandes de partir ? Tu te rends compte du trajet que je viens de faire pour te voir !

Elle ne peut pas me demander de partir, pas maintenant ! Je viens de me taper plus de quatre cent bornes pour venir jusqu'ici, en moto qui plus est. Elle ne se rend pas compte de ce qu'elle me demande. De toute façon je ne bougerai pas.

— Oui, et je ne t'ai rien demandé ! Alors sors de chez moi ! Et tout de suite !

— Mais Azilis, tu ne peux pas me faire ça !

Inaccessible Bretonne Tome 1 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant