Partie 14

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3 mois après avoir lu la lettre, Sibel a été hospitalisée d'urgences. Elle refuse de se nourrir, elle a donc une sonde dans le bras. Elle ne parle à personne, personne. Les seules paroles qu'elle prononce sont les mêmes depuis 3 mois « je veux voir Hassan.» Elle se morfond dans son chagrin, personne peut la faire sortir de sa souffrance. Elle regarde toujours le rideau de son boxe, elle écoute chaque voix pour écouter si un jour elle entendra c'elle d'Hassan... Elle l'attend et elle l'attendra toujours...
Bonne lecture !
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Je ne veux personne à part Hassan. Ça fait 3 mois que je ne leur parle pas à part pour dire que je veux voir Hassan mais il reste planter là à me raconter leur vie alors que je m'en fou. Je veux Hassan. Je m'en d'eux. Je veux juste Bilel et Gizem à mes côtés. Les autres n'ont jamais été là pour moi après l'accident. Pas même mes soit disant parents. Gizem rentre. Elle me raconte sa matinée. Je ne répond rien. Elle me demande ce que je veux, je ne répond rien. Elle me dit "regarde-moi, je t'en supplie!" je ne bouge pas la tête, aucun effet. J'exécuterais seulement ce que Hassan veut. Elle me regarde et me dis :
Gizem: Hassan n'aurait pas voulu que tu sois comme ça. Reprend toi en main !
Je ne bouge pas d'un cheveux. Une larme coule mais elle sèche aussi tôt. Sans bouger à part mes lèvres, je dis "je veux voir Hassan." et je ferma les yeux. Gizem pleurait. Je sais qu'elle faisait tout pour moi mais c'était ainsi. Je voulais voir Hassan et rien d'autre que son sourire pouvait m'atteindre. Gizem partit.
J'ai appuyer sur le bouton de secours, j'ai écris sur une ardoise à craie que j'étais prête à sortir. J'étais déterminé à retrouver Hassan. L'infirmière m'a demandée si j'étais sûre, j'ai écris sur l'ardoise que oui. Je suis partie à pied jusqu'à ce qu'une voiture freine devant moi. C'était Bilel. Je lui ai marqué sur l'ardoise que je voulais qu'il m'emmène dans un cyber-café ou un endroit avec du wifi et des ordinateurs en libre services. Il a directement su où m'emmener. C'est ça que j'aime bien chez Bilel, il ne pose pas de question et il sait que de toute façon je ne parlerais pas à part pour dire que je veux voir Hassan alors il ne force pas. Je comprends pourquoi c'est le meilleur-ami d'Hassan. C'est une belle personne. Il descend avec moi, je suppose qui compte me surveiller. Hassan lui a laissé les clés de son appartement avant de m'abandonner. Bilel en prends bien soin à ce qu'il m'a dit. Pendant les 3 mois où j'ai perdu la parole, chaque semaine il venait avec un nouveau tee shirt d'Hassan qui sentait parfaitement son parfum. Je le humais en fermant les yeux, ça faisait comme-ci Hassan était à coter de moi !
On arrive à la boutique, Bilel réserve un ordinateur pour 2 heures 30. Je le remercie sur mon ardoise. Je lui demande, sur mon ardoise, d'aller chercher un crayon et une feuille. Il va me chercher ça et il me les donnes. Je tape sur internet "Camp militaire franco-malien." Il y en a 6. Je note les 6 noms, les 6 adresses et les 6 numéros de téléphone. Je prend le téléphone à Bilel et j'écris dans ses notes un message pour lui :

Bilel s'il te plaît, est ce que tu peux m'aider à retrouver Hassan ? Emmène moi à ces 6 adresses qui sont dans toute la France et parles à ma place là-haut. Demande leur si ils ont un certain Hassan dans leur régiment. Je t'en supplie

Il lit. Il me regarde, m'embrasse le front et me dis que bien sur, il m'aidera. C'est ça un vrai ami. On part dans la première, à Poitiers. Il y a 03 heures 50 de route et 365 km. Il accepte de m'emmener sans aucune hésitation.

4 heures après on arrive à Poitiers, le premier régiment. J'y vais avec Bilel. Il leur demande si ils ont un Hassan, ils répondent qu'ils en ont trois. Ils nous montrent leur photos. Aucun ne correspond à Hassan. C'est pas grave. On remonte en voiture. Le second se trouve à Canjuers, à 09 heures 20 de Poitiers. On roule. Après 04 heures de route, il s'arrête dans une station service. Il mange un sandwich et moi je n'ai pas d'appétit dans je mange des chips et je bois de l'eau histoire que mon corps soit apte à la rouge. On s'arrête sur le parking pour dormir. Il rabaisse les sièges du fond pour faire un lit avec le coffre. Je prend sa main pour être rassuré d'une présence et je m'endors aussi tôt. Quelques heures plus tard j'ouvre un oeil, Bilel est en train de conduire. C'est qu'on est toujours pas arrivé. Je me rendors. Encore quelques heures après, c'est Bilel qui me réveille. On est arrivés. Je m'attache les cheveux et on y va. Il ne connaisse aucun Hassan mais ils nous disent qu'au régiment de Toulouse, un jeune noir nommé Hassan était arrivé il y a 3 ou 4 mois. Ça colle parfaitement avec le départ d'Hassan. Bilel met le G.P.S, Toulouse est à 05 heures 35 soit 540 km de Canjuers. Bilel ne dit rien à part que je peux aller me recoucher et qu'il s'arrêtera quand il sera fatigué. Je me recouche derrière. Je m'endors directement.

Une turque... Un malien Où les histoires vivent. Découvrez maintenant