Chapitre 19- Retour à la vie

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~Noa~

Kev était toujours penché sur moi, sa main plaquée sur ma poitrine pour me maintenir en place. Je respirai fort, en proie à la colère.

— Je suis désolé de te l'annoncer comme ça. Je ne pouvais pas attendre plus. Tu aurais chuté de beaucoup si je te l'avais annoncé durant ton coma.

Je ne répondis rien. En fait j'étais perdue dans ses yeux. Je le sentis gêné. Il retira sa main et s'ébouriffa les cheveux.

— Qu'est-ce que tu ressens? demanda-t-il.

— Je... Je sais pas. De la colère. Du soulagement. Du regret. Un peu plein de trucs. Ça a beau être mon père, je ne me vois pas être triste. C'était un connard.

Il ne dit rien, encore. Parle, s'il-te-plait dis un truc.

— C'est normal que tu sois comme ça, mais contrôle toi, tu viens de sortir du coma, évite les émotions fortes.

— C'est ta faute si je ressens des émotions fortes, lâchai-je.

Il fit les yeux ronds, ne sachant comment réagir. Je me tapai le front du plat de la main.

— C'était ambigu, laisse tomber, ris-je nerveusement.

— ...(rire nerveux)

— Bah parle nan?

— Hmm...

— Mais dis un truc merde! T'es bizarre Kev!

— Un truc merde.

— Aha t'es pas humoriste pour rien dis donc...

Tout à coup la porte du box s'ouvrit, deux infirmières surgirent, s'arrêtèrent, surprises de nous voir, et surtout de voir Kev.

— Oh Monsieur Adams! Vous êtes encore là! Les visites n'étaient pas encore permises, Mademoiselle Landski sort juste du coma... Il ne faut pas qu'elle se fatigue...

— Oh oui, désolé, je ne pouvais pas attendre, répondit Kev, d'un petit rire.

Je le regardai du coin de l'œil.

— Bon maintenant que vous êtes là... Restez. Nous allons juste transférer notre jeune demoiselle dans un autre service, la réanimation n'est plus pour elle et c'est tant mieux, dirons-nous! s'exclama la seconde infirmière.

J'allais enfin quitter ce service macabre. Enfin.

~Passage du changement de service~

Je quittais l'immaculée salle de réa pour me retrouver dans une petite chambre aux murs bleu pastel. Je ne savais pas encore combien de temps j'allais y rester. À vrai dire mes pensées allaient vers mon père.
Les infirmières nous avaient quittés,
Kev était toujours à mes côtés, il textotait David pour lui préciser dans quel service j'étais, afin de nous retrouver.

— David arrive. Au fait, l'hôpital m'a appelé quand j'étais en plein tournage, j'ai l'autorisation de te rendre visite jusqu'à 15h, même si je pense que quelqu'un viendra me gerter pour s'occuper de toi, me dit-il avec un sourire.

— T'es pas obligé de rester, t'as déjà tellement fait...

— C'est normal, c'est quand même en partie ma faute si t'es là.

— Mais de quoi tu parles??

— Ben quand t'es tombée, lorsque l'on s'est rencontré, c'était pas parce que tu hallucinais de me rencontrer?

Si t'étais normalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant