Chapitre 22- Jalousie?

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*Attention, langage familier*

~Kev~

C'était reparti pour une embrouille avec Noam. Putain, il cassait vraiment les couilles. J'avoue, j'ai commencé, je ne sais pas pourquoi j'avais décidé de le faire suer, peut-être pour avoir ma réponse, et je l'ai eue.

J'étais persuadé que Noam s'intéressait à Noa; il en parlait tellement souvent... Ma mère me le disait aussi, Noam s'était montré très proche d'elle quand ils s'étaient rencontrés. Hum. Toujours est-il que mes petites vannes sur son béguin l'avaient foutu de sale poil, et moi avec. De quel droit il me disait que j'avais envie de coucher avec Noa?! Elle est mineure... C'était la jalousie, mais jalousie de quoi? De qui? Je ne ressens rien pour une ado de seize ans, merci bien...

Il fallait juste que je lui parle.

— T'as dépassé les bornes Noam, là.

— Ferme bien ta gueule Kev, c'est pas moi qui ait balancé des conneries à tout va!

— Déjà tu vas baisser d'un ton, je suis quand même ton grand frère, et en plus tu sais très bien que c'est vrai, tu la kiffes clairement! J'ai juste voulu décoincer les choses, y a rien de mal!

— Mais arrête! Ok elle me plaît bien, mais on se connaît pas beaucoup, si tu commences à m'étaler direct devant elle avant que j'ai essayé quelque chose elle va me voir venir et je vais me prendre un stop, c'est ce que tu veux?
Ah mais oui c'est ce que tu veux, toi aussi tu te la ferais bien, c'est vrai!

— D'où tu parles comme ça ?! J'ai envie de me faire personne, et surtout pas une gamine de seize ans! Et tu devrais te dire la même chose, elle est mineure donc vas-y mollo mon pote!

— Kev Kev Kev... Qu'est-ce que ça peut te faire? Je croyais que tu t'en foutais!

— Mais toi alors... J'ai pas dit que je m'en foutais, ouais je l'aime bien Noa moi! Et je parlais pas d'elle quand je te disais de faire attention, mais de toi! T'es quand même mon frère avant d'être un p'tit con!

— Toi-même!

Et là on se mit à rire, comme des imbéciles. Ah les frères Smadja...

— On s'embrouille vraiment pour une meuf?

— Non, on s'embrouille parce qu'on est des p'tites têtes de nœud, mais ça s'est pas nouveau... déclarai-je avant que David n'arrive.

Nous étions devant l'hôpital, et David venait de nous rejoindre après quelques instants avec la miss.

La miss. Noa.

Je souris automatiquement à la prononciation mentale de son nom.

~Passage de la soirée et de la nuit~

~Noa~

J'avais dû m'assoupir seulement quelques minutes, qu'une infirmière était venue me voir afin de contrôler mes signes vitaux. Selon elle, je pouvais dormir, mais elle devait venir me voir toutes les quinze minutes environ, pour vérifier que je ne replonge pas dans le coma...

Ce mot me donnait des frissons.
Je sentais que je n'allais pas bien dormir...

Au final je pus passer la nuit sans problème, le matin je me réveillai tranquillement, fraîche et dispose. Il était seulement 7:34 du matin, je n'avais pas l'impression d'avoir reçu la visite d'une infirmière, normalement dès 6h30-7h elles devaient passer... Enfin dans cet hosto on sait jamais, tout est bizarre, surtout le personnel hospitalier...

L'une d'entre elle finit par passer m'apporter mon petit-déjeuner et me questionner sur mon état, vérifier ma tension, mes pupilles, mon rythme cardiaque, mes réflexes...

Et selon elle tout allait bien, j'allais recevoir une visite du médecin en service plus tard dans la matinée.
Tant mieux, j'avais hâte de quitter cet horrible hôpital aux souvenirs si désagréables...

~Passage de la matinée~

Il était 11:03 à la pendule accrochée au mur quand le médecin débarqua.
C'était mon préféré celui-là, il était doux et patient, en même temps pour son métier c'était plutôt recommandé.

Il avait examiné le rapport de son collègue et celui plus récent de l'infirmière, et semblait satisfait.

— Eh bien Mademoiselle Landski, tout semble en ordre. Vous avez bien dormi, vos réflexes sont normaux, vous semblez avoir la forme! Vous pourrez sortir dans la journée! Néanmoins j'ai quelques médicaments à vous prescrire si les maux de tête se manifestaient à nouveau. Et aussi un certificat interdisant toute pratique sportive et effort intensif pendant au moins cinq semaines. Mais vous pourrez reprendre les cours avant bien sûr.

Si ce n'est que ça...me dis-je en mon fort intérieur.

— Quelqu'un doit venir vous chercher ? J'ai appris pour votre père et pour votre mère, je suis désolé.

— Merci... Euh en fait c'est toujours M. Smadja mais il faut le prévenir... Il doit tourn... Travailler.

J'ai failli dire "tourner", mais le docteur se serait posé des questions, et il est préférable que le métier et la popularité de Kev restent secrets.

— Il sera mis au courant par la secrétaire. Je vous souhaite bon courage pour la suite.

Il me serra la main, puis quitta la pièce, me laissant toute contente.
Libérée, délivrée...

Si t'étais normalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant