Twenty

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PDV Konan

Avec la plus grande délicatesse, je soulève un peu la couette. Sans surprise, James est en boxer. Il a l'air d'avoir le sommeil assez profond, ça va m'aider.

Je sors sa queue de son boxer avec un grand sourire, et, à l'aide de mon gant, je l'attrape doucement. Il grogne un peu, mais rien d'extra-ordinaire. Tant mieux. Je commence à le branler doucement, j'observe sa réaction, son visage se tort, ses sourcils se froncent.

J'accélère le mouvement, je ne veux pas y passer la nuit, et en plus, l'odeur de fromage devient de plus en plus insupportable. 

- Dis donc cousine, toujours aussi coquine...

Je sursaute à l'entente de la voix de James, et jette un oeil à son visage. Il dort encore. Il a dit ça dans son sommeil, ça veut dire qu'il rêve de sa cousine. Et ça se trouve il pense à elle quand il...se tape mon frère ?

Oh il faut à tous prix que je sorte. Je lâche sa queue, remet son caleçon aussi vite que possible et me redresse. Il est raide comme une barre, ma vengeance sera encore meilleure.

Je sors de la chambre et cours dans la mienne, et une fois dedans, je me lâche et explose de rire. 

- Cousine coquine, mais quel consanguin cet enfoiré ! Riai-je tout seul.

J'enlève mes gants et descend les jeter à la poubelle, j'en profite pour me laver les mains et remonte dans ma chambre.

Je sens que demain matin ça va chauffer. Mais peu importe, il fallait que je le fasse. Et c'est comme ça que je m'endors la conscience tranquille, limite un grand sourire aux lèvres.

***

Les chant des oiseaux dehors me réveille, à croire qu'ils ne savent me réveiller que quand je n'ai pas cours. Pour deux jours, je n'aurai pas cours, et ça fait vraiment plaisir, et dire que dans le lycée de ma cousine éloignée aujourd'hui ils ont cours. D'ailleurs il faut que je la recontacte un jour. Depuis l'enterrement je ne l'ai plus revue.

J'entre dans la salle de bain d'un pas lourd et lent, encore à moitié endormi. 

Après m'être douché, je m'habille comme à mon habitude et descend dans la cuisine. Mais à peine ai-je posé mon pied dedans, que une odeur immonde envahi mes narines. Je grimace en me souvenant de ce qu'il s'est passé hier, mais je souris en imaginant la réaction de James quand mon frère et lui se réveilleront en compagnie d'une forte odeur parfumée.

Je savoure déjà ma victoire.

Je prend les deux gants du bout des doigts en me bouchant le nez et vais les jeter dans la poubelle de dehors. Je me dépêche quand même, étant donné que je porte un short, je n'ai pas envie que l'on m'accuse d'avoir fait je ne sais quoi à un petit garçon imaginaire. Oui, les gens ont parfois une imagination débordante ici.

Je prend mon bol que je rempli de lait et le met au micro-ondes. Je dois être le seul dans ce pays à chauffer mon lait avant de mettre les céréales. Mais bon, c'est pas parce que 300 millions de personnes se trompent que je vais faire pareil.

Je sais, le sucre le matin c'est pour les ados pré-pubaires en manque de vitamines mais je vous emmerde, ok ? Je vous chie dessus.

Pardon, je me suis emporté. Le plus triste c'est que je parle tout seul dans ma tête, et après j'ose critiquer les psy.

Je commence à manger à table, quand mon portable vibre, c'est un message de Clayton.

De: Clayton
Message:
Coucou mon coeur ça va ? Tu me manques, hier tu m'as rien envoyé, tu m'as pas appelé, il s'est passé quoi...?

Le seul, l'unique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant