PDV Konan
Epuisé.
Voilà la première chose qui me vient en tête quand j'ouvre les yeux. J'ai tellement mal au crâne... J'entends des voix autour de moi, ça raisonne comme des échos dans un tunnel, c'est horrible punaise...
Après quelques secondes à faire le mort, je me décide à ouvrir les yeux, pour le plus grand bruit des gens présents...ils peuvent pas la fermer ?
- Regardez, il se réveille !
Je reconnais cette voix...une voix grave, mais pas trop...avec une certaine nuance méga séduisante...André. Je tourne me regard dans sa direction, mais très vite je fronce les sourcils en le voyant dans un fauteuil.
Qu'est-ce que... ?
Ah mais oui, ça me revient...l'incident de voiture, avec le camion...ah bah je suis toujours en vie ? Fantastique. Oui, je suis super enthousiaste...mon petit ami est dans un putain de fauteuil roulant, quand même.
Rassemblant quelques forces, je fais l'effort sur-humain de parler alors que ma propre voix me crame le cerveau.
- C'est...définitif ? Demandai-je à l'intention de mon petit ami.
Il baisse les yeux, triste. Oh non putain pas ça.
Je serre les draps dans mes mains, sentant les larmes me monter aux yeux. Je ne veux pas...c'est impossible...pourquoi ça lui arrive à lui et pas à moi...
Il relève la tête, un sourire aux lèvres. Je fronce les sourcils encore une fois, qu'est-ce qui le fait rire dans son handicap... ?
- Je déconne. J'ai pas grand-chose à part un bobo au crâne et une côte cassée. Je vais aller mieux dans quelques semaines selon les médecins.
- Mais....et le fauteuil ? Demandai-je, confus.
Il regarde l'engin avec nonchalance, puis me regarde de nouveau.
- Oh, ça ? Non ça c'est juste que je suis un patient donc j'y ai droit, et vu que je trouvais ça cool de se déplacer sans marcher.
Mais c'est qu'il sourit en plus ce débile. Je secoue la tête de droite à gauche, il n'y a rien à faire pour lui.
Je dirige mon attention sur Tchad, qui est de nouveau sur son téléphone. Lui il faudrait que je meurs pour qu'il arrête. M'enfin, c'est mon pote hein.
Jaden n'est pas là.
Je viens juste de le remarquer.
- Où est Jaden... ? Demandai-je d'une fois assez faible à mon goût.
Ils détournent tous le regard, tandis que je baisse le mien. Bien sûr qu'il n'allait pas venir.
Pendant que je soupire, je sens des bras s'enrouler autour de mes épaules. La bonne odeur de André...même si il sent aussi la blouse d'hôpital.
Il dépose un baiser sur mon front pour m'apaiser, et ça marche plutôt bien. Il sait comment me détendre....la plupart du temps.
Je me décolle et lève la tête pour le regarder, je n'avais jamais vu à quel point il était beau...c'est fou, l'amour est tout près de nous, mais on ne le voit même pas. Il se penche sur moi lentement, et ses lèvres caressent les miennes dans un doux baiser.
Punaise ça fait du bien.
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Je suis assez content. Aujourd'hui on sort de l'hôpital. Les parents de André étaient super inquiets. Ils ont passé le séjour à nos côtés. On a pu aussi remercier tous ceux qui ont appelé les secours, et un urgentiste qui m'a transporté avec grand soin.
André et moi sortons en même temps. Puisque monsieur insiste, nous allons chez moi au lieu de chez lui. Quand nous sommes devant la maison, André me prend par la taille pour me coller à lui.
- Bordel, ça fait du bien de se dire que t'es à moi, rien qu'à moi, et qu'on partage les mêmes sentiments...
- Oui, même si j'en savais rien du tout. Riai-je en ouvrant la porte.
André imite ma phrase de manière péjorative tandis que j'entre dans la maison. C'est bizarre, les pièces sont allumées...
Avec prudence, je vais dans le salon et..
- OH MON DIEU NON !!! Hurlai-je en mettant mes mains sur ma bouche.
Sans attendre, je me rue sur le cadavre de mon frère, allongé dans une marre de sang. Non c'est pas possible. Des larmes se mettent à déferler sur mes joues par centaine de milliers, je vérifie son pou : Il est mort. Non c'est pas possible.
A côté de lui se trouve un papier, je le prend de mes mains tremblantes pour le lire.
« Je ne supporte plus la vie. »
C'est tout ? C'est comme ça que ça se termine... ? Qu'il me dit au revoir.... ?
Je respire de plus en plus fort, je ne me contrôle plus, je vais mourir, je vais prendre ce couteau et me donner la mort moi aussi.
André me prend dans ses bras et m'éloigne du corps de mon frère. Sous le choc, je ne résiste pas, perdu.
- Je veux mourir aussi...! Sanglotai-je dans les bras d'André ; m'accrochant un peu plus à lui. Il était ma seule famille ! J'ai tué mes parents, et maintenant j'ai tué mon frère, j'suis...j'suis un monstre...
Je pleure à chaudes larmes dans les bras de mon amant, je n'arrive pas à me calmer, c'est pas possible...
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5 ans plus tard...
Voilà...ça fait déjà 5 ans que tu nous as quitté...je ne m'excuserai jamais assez. j'espère que tu me pardonneras de là où tu es. J'espère que tu es heureux, et que c'est confortable. Tu sais, hier j'étais dans le parc où maman nous emmenait souvent, ça lui rappelait papa...c'est drôle, parce que moi ça me rappelle toi...quand on courait tous les deux dedans...je faisais toujours des caprices, donc tu faisais semblant de perdre...Je veux que tu me regarde de la où tu es, ne me quitte pas des yeux, comme tu le faisais de ton vivant.
Je dépose les roses rouges, ses préférées, sur la tombe et me lève. Je sèche mes larmes et renifle un bon coup pour me calmer. Une fois que j'ai reprit une respiration à peu près normal, je rejoins André qui me prend la main.
Nous prenons le chemin de la maison. Pendant que nous marchons, André finit par engager la conversation :
- Tu lui as dit ce que t'avais à lui dire ?
- Ouais...
- Tu penses qu'il t'a entendu ?
- Ouais...
- Hey bébé...
- Oui ?
- Imagine il était entrain de chier quand tu lui parlais.
- Bordel de merde André tu viens de tout niquer là ! Je crie, outré.
- Ouais je sais, et attend que je te raconte ma blague de la tarte qui fait des gosses.
- Tu me fatigue.
- Et c'est pour ça que tu m'aime, parce que je suis le seul...
- ....Et l'unique.
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ALALALA...Oui mes amis, c'est bien la fin de cette belle aventure passée tous ensembles...
Je tiens à remercier tous ceux qui ont lu, vous avoir comme soutient c'est juste magique, à la base cette fiction était un pur délire (non sans blague) puis peu à peu c'est un délire qu'on a continué ensembles...♥
Merci à la Team Commentaire, vous êtes les best, les plus actifs de l'aventure, je vous aime de tout mon coeur sincèrement, j'ai lu chacun de vos commentaire j'en ai pas raté un. XD
Rendez-vous pour une nouvelle aventure...dans une nouvelle histoire ! ;)
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Le seul, l'unique.
Roman pour AdolescentsDepuis la mort de sa maman, Konan est battu et abusé par son grand frère, Jaden, son unique responsable légal. Au lycée, il fait comme si de rien n'était, mais au fond, un profond vide s'installe peu à peu dans son âme, la violence et le mensonge ét...