Twenty-eight.

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Veuillez lire la NDA à la fin s'il vous plaît ^^

PDV Konan

André a l'air tellement sincère et...et désolé. Enfin, j'ai beaucoup de mal à douter de la sincérité de ses propos, tout simplement parce qu'André a toujours été un type sympa, cool et attachant. Il est plus facile pour moi de penser que ce n'était donc qu'une mauvaise période.

C'est vrai qu'il faut le comprendre...je pense qu'il a plutôt eu l'impression qu'on lui volait son meilleur ami, il est bien sûr monté sur ses grands chevaux...Qui sait, j'aurais peut-être fait pareil à sa place si j'avais l'impression que mon meilleur ami de longue date me lâchait. Prenant une petite inspiration, je saisis sa main en le regardant droit dans les yeux.

- André...je suis content que tu viennes à moi. Tu sais, ça me faisait beaucoup de mal qu'on soit en froid, tu es mon meilleur ami après tout. Je veux que l'on continue à rire et faire les quatre-cent coups ensembles, comme avant.

Il semble vraiment soulagé que j'accepte ses excuses, et à vrai dire, je suis moi aussi soulagé que ce soit terminé. Par réflexe -réflexe qui m'a manqué- je le prend dans mes bras et le serre très fort. Après quelques secondes, il me rend mon étreinte. Je profite de ce moment tant qu'il dure, cette proximité que l'on a toujours eu m'a manqué. Après quelques secondes, nous nous séparons, mais nos regards sont ancrés l'un dans l'autre. André me souris, et moi de même.

- Plus jamais on se séparera pour de la merde. Murmurai-je presque, mon sourire niais déformant presque mes mots.

- Oui, plus jamais. Me confirme André en caressant ma main ; cet instant semble être précieux pour lui aussi. Bon, on retourne en cours ? Me propose t-il en me tirant doucement vers la sortie.

- Oui, retournons-y. Je suis sûr que Tchad va être content que l'on soit de nouveau ensembles. Dis-je, heureux.

Nous sortons des toilettes main dans la main. Les deux-trois personnes présentes dans le couloir nous regardent de manière curieuse, mais on s'en fiche, on n'arrive pas à se lâcher, et c'est pas le regard des autres qui y changera quelque chose, on y est déjà habitué.

Nous traversons le lycée ensembles pour aller dans l'autre bâtiment, nous sommes peut-être un petit peu en retard, mais ce n'est pas dramatique. Après une minute environ de silence pacifique, André réengage la conversation.

- Et sinon...ça va chez toi... ? Commence t-il. Je ne voulais pas te dire, mais ça m'a inquiété la dernière fois quand...

Je resserre ma prise dans ma main sans trop le faire exprès, James me revient en tête, l'enfer que je vis à la maison aussi.

- Et bien...oui, ça va. Jaden va de mieux en mieux, James est un vrai plus. Mentis-je en retenant mes larmes et en contrôlant ma voix du mieux que je peux pour qu'elle ne flanche pas.

Nous venons juste de nous réconcilier, nous retrouver. Je n'ai pas envie de ramener ce problème sur le tapis, je ne veux pas gâcher ces retrouvailles. Je sens le regard insistant d'André sur moi, c'est toujours comme ça qu'il me regarde quand il me suspecte d'aller mal. Je me force à sourire pour endormir un peu ses soupçons, et ça a l'air de fonctionné à moitié, puisqu'il arrête de me regarder en lâchant un « mouais ». En gros : Je devrais tôt ou tard cracher la vérité, sinon il ira la chercher au fond de ma gorge.

Pas de jeu de mot, ni de sous entendu là-dedans.

Nous arrivons enfin devant la salle après environ cinq minutes de marche, nous nous regardons puis André toque à la porte. Un « entrez » se fait entendre, et nous ouvrons la porte pour nous retrouver face aux vingt-huit autres élèves.

Le seul, l'unique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant