Thirty

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PDV Konan

- Tu veux quoi ? Demandai-je en reculant d'un pas, méfiant.

Il me sourit. Je déteste son sourire. Il s'approche de moi, et je recule encore plus, tapotant les différents meubles sur mon passage à la recherche d'une arme blanche.

- Je veux juste jouer avec toi.

Son ton malsain me donne des sueurs froides. Je sens ma main trembler, et dans ma tête je prie pour qu'elle se calme. Il adore quand j'ai peur. Il s'appproche encore de plus en plus de moi, et mon coeur bat de plus en plus vite.

Sans réfléchir, je monte sur mon lit, le traverse à grands pas, descend, ouvre la porte et sors en courant. Je dévale les escaliers à toutes vitesses en évitant le plus possible de tomber, puis une fois en bas, j'essaie d'ouvrir la porte d'entrée mais ce connard l'a verrouillée.

Je change donc de sens et traverse la maison pieds nus. J'entend James à mes trousses, il m'appelle, il crit mon nom avec cette voix euphorique qui m'effraie toujours autant. Malgré ma tenue je m'enfui par la porte arrière. Mais quand je regarde derrière moi, il n'est plus là.

Quand je suis sûr qu'il n'est plus à mes trousses, je m'arrête progressivement, reprenant mon souffle et mes esprits. Il voulait peut-être me faire peur. Oui, c'est probablement ça. C'est qu'un putain de tordu ce mec.

Soudain, une main se pose sur ma bouche ; je veux me débattre, mais je ne peux pas, je ne peux plus, mon corps est immobilisé et en une seconde je suis au sol entrain de me débattre. Un coup s'abat sur mon visage, puis encore un, puis un autre, j'entend un rire, oui, un rire fou, celui de James. J'essaie de me débattre, me défendre face à ses attaques, mais sans succès.

Tout va tellement vite, il me baisse le short malgré mes protestations, je lui dis d'arrêter, je le supplie en criant, mais rien n'y fait. Il se met entre mes jambes alors que j'essaie de les fermer et me pénètre à sec.

Je hurle à la mort, je hurle à m'en briser les cordes vocales, je hurle « à l'aide » mais j'ai l'impression que personne ne m'entend. La douleur me déchire de l'intérieur et mes larmes coulent comme des gouttes de pluies.

Il me tient fermement par les hanches, presque trop fermement, plantant ses ongles dans ma chair et m'arrachant des gémissements, en le remarquant il me griffe exprès, m'hautant encore quelques larmes.

J'entend les râles de mon agresseurs en même temps que je sens ses assauts de plus en plus brutaux en moi, je porte mes mains à mon visage, honteux ; les brins d'herbes fouettent mon visage à cause du mouvement régulier de mon corps.

Le claquement de nos deux peaux et sa grande main perverse se baladant sur mon corps me donne la nausée, mon coeur se serre dans ma poitrine tandis que je pleure encore.

Ce porc se penche sur moi en grognant, toujours en me salissant, il pose ses lèvres sur ma clavicule, dans mon cou, et, comme un cri victorieux, à mon oreille il laisse échapper un râle profond, et je sens un liquide se déverser en moi.

Il pousse un soupir d'aise qui se plante dans mon coeur comme un énième pieux et se retire. Puis je sens son sexe se frotter à mon derrière, je sursaute et rampe à au moins trois mètres, me remettant aussitôt à pleurer. Je l'entend rire et il se lève, me fait un clin d'oeil qui me dégoûte de plus belle et s'en va.

J'ai mal dormi.

J'ai pleuré toute la nuit, sans relâche. Par manque d'énergie j'ai mangé, une heure après je vomissais dans les toilettes. Je me suis lavé trois fois, mais rien ne s'est arrangé.

Le seul, l'unique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant