Chapitre 8

10 0 0
                                    

Dès que je suis rentrée chez moi, je me suis précipitée dans ma chambre. Je n'ai pas rendu son bonsoir à ma mère, et je n'ai pas répondu à Chris lorsqu'elle m'a demandé si je voulais une gaufre. Je me suis juste enfermée, et puis j'ai fondu en larmes.

Chris a essayé d'entrer mais pour la première fois je ne voulais pas lui en parler. Et je ne voulais surtout pas qu'elle me voit dans cet état. Mon maquillage a complètement coulé et je ressemble à un clown triste (même si je n'ai pas la peau pâle).

Je m'avance vers notre salle de bain et arrange mon visage tout en essayant de me calmer.

Je souffle et me regarde sourire dans le miroir. Je dirai à maman et à Chris que j'avais juste besoin d'aller au toilettes. Ou d'un mouchoir parce que j'étais sur le point d'éternuer.

                               ***
Nous sommes toutes les trois assises autour de la table à manger de la salade pour le dîner. Et pour le 4ème soir de suite, je pose la même question à ma mère:
-Pourquoi ces policiers ont emmené papa ?

Et pour le 4ème soir de suite, elle donne la même réponse, sèche, sans me regarder comme si elle était à deux doigts de m'en mettre une:
-Je ne sais pas.

Et pour le 4ème soir de suite, je lève les yeux aux ciel en soupirant.

-C'est le père de tes enfants, il a été arrêté et tu ne sais même pas pourquoi ?

Chris baisse la tête sur son assiette, ne souhaitant visiblement pas entrer dans la conversation. Le ton monte entre nous.

-Et qu'est-ce que ça peut te faire ? De toute façon ça ne te concerne en aucun cas !

-C'EST MON PÈRE ! J'ai besoin de lui, ça me rend folle de savoir qu'il va mal et que je ne peux rien faire ! En fait quand tu pleurais c'était de la comédie ! Parce que tu n'en a rien à faire finalement !

Et là elle l'a fait. Elle m'en a collé une. Et ça fait très mal. À ce moment là, j'ai vu rouge, et pour se justifier, elle a dit:

-Ne me reparle plus JAMAIS comme ça sinon la prochaine fois ce sera trois d'un coup !

Sans trop savoir pourquoi, j'ai pris mon assiette et je l'ai jetée par terre, sans la quitter des yeux (ma mère pas l'assiette).

Malheureusement (et heureusement pour la personne qui aurait nettoyé, qui aurait probablement été la "moi" du futur), elle ne s'est pas cassée, il restait seulement quelques feuilles de salade.

Ma mère s'est élancée vers moi, mais Chris l'a retenue et nous a maintenues éloignées l'une de l'autre. Sans rien dire, elle m'a prise par le bras, comme si elle allait me punir. Elle m'a entraîné vers la chambre, m'a "balancée" dedans et a fermé la porte avant d'aller discuter avec notre mère.

J'étais tellement énervée et fatiguée que je me suis endormie directement après ça.

C'est vers 3h du matin que mon portable a commencé à vibrer. Je reçois un message d'un numéro inconnu, mais pas besoin d'être un génie pour savoir à qui il appartient:

Tu vas mourir Davis...Tu vas mourir lentement, et dans d'atroces souffrances...

Everyone has his dark side Où les histoires vivent. Découvrez maintenant