Chapitre 13

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Ce n'est pas une branche d'arbre qui tapait sur la vitre, mais bel et bien une personne. Une personne affublée d'un costume à l'effigie de l'ourson que je venais de jeter !

Elle me fixe (du moins les yeux du costume me fixent) et il continue de toquer, un morceau de papier à la main. Voyant qu'il n'a pas l'intention de s'en aller, je lui ouvre timidement.

C'est alors qu'il me le plaque sur la bouche et avant même que je puisse tenter de résister je me retrouve plongée dans un profond sommeil...

***
Je cligne des yeux et m'éveille petit à petit dans une espèce de hangar, assise sur une chaise, les mains attachées. Je me mets à paniquer, aveuglée par les lumières du lieu.

Je vois une silhouette se rapprocher lentement. Elle me saisit par les cheveux. Je hurle de douleur tandis qu'il ricane en les tirant violemment en avant, faisant tomber la chaise dans la même direction.

-Tiens, tiens, tiens... On fait moins la maligne maintenant, hein ?

La silouhette me donne une gifle avant de se retourner. Je devine qu'elle porte une veste en cuir. Il relève la chaise et sa tête ne se trouve qu'à quelques centimètres de la mienne.

-Ça fait du bien de te voir...

Chaque parcelle de mon corps tremble.

-Mon amour...

Il m'embrasse le front, puis le nez. Ses lèvres frôlent les miennes mais il se retire juste à temps. Il me répugne jusqu'au plus profond de mon âme.

-Alex, je t'en supplie, laisse-moi! Si tu veux, je peux m'excuser des millions de fois, même en me mettant à genoux, mais laisse-moi...

Il laisse un temps de pause durant lequel j'imagine qu'il réfléchit avant de finalement répondre:

- Non, c'est bien plus drôle de te voir souffrir comme j'ai souffert.

Je pousse un profond soupir, ressassant notre passé douloureux.

Il me frappe à nouveau avant de me cracher au visage. Il s'éloigne dans la pénombre et revient au bout de quelques minutes, une corde à la main. Je plisse les yeux tandis qu'il avance et réalise qu'il s'agit d'un fouet.

Il m'assène un premier coup.

Ensuite un deuxième, puis un troisième, et ils finissent par s'enchaîner.

Il me fouette et me roue de coups de pied jusqu'à ce je perde connaissance.

Je me réveille dans mon lit, encore toute endolorie. Bien évidemment, Alex ne m'a pas frappé au visage pour qu'on ne puisse rien soupçonner.

Je sors de mon lit tout en poussant quelques jurons, terrorisée à l'idée de retourner au lycée et de le croiser à nouveau.

Everyone has his dark side Où les histoires vivent. Découvrez maintenant