Chapitre 5 :
Quand nous arrivâmes dans leur vaste salle à mangé au premier étage, les quatre plus jeune étaient déjà attablés et grignotaient du pain. Matthieu prit place à l'extrémité de la table, Christa à sa gauche et son mari à côté d'elle. Matthieu m'invita à sa droite et nous attendîmes en conversant gaiement. Cette famille m'était encore inconnue mais j'en appréciais déjà chaque membre. Thomas, le plus jeune me demanda si je pouvais me transformer. Je lui dis que je ne connaissais pas la réponse mais Matthieu répondit à ma place : non, on pouvait que naître loup.
Kateline me remercia de prendre sa place de secrétaire et me conseilla de faire comprendre à Matthieu quand il exagérait.
Puis d'un coup ils se levèrent tous dans un concert de frottement de pied de chaise sur le parquet en bois, je préfèrerais les imiter. Une femme d'environ cinquante voir soixante ans entra. Je me souvenais d'elle, hier soir son interlocutrice l'avait appelé Dame Claudia, la mère de tout ce beau monde. Elle était grande comme tout ses enfants, rousse comme deux d'entre eux et possédait le même regard bleu-vert que trois d'entre eux.
Elle s'assit entré Gwendoline et moi, ils se rassirent tous et je les imitais maladroitement.
- Mlle David, je me réjouis de vous voir en sûreté. Bénissons notre déesse louve que Matthieu soit un gentleman. Je n'aurais pas aimé qu'il vous arrive malheur. Nous avons parlé ensemble hier, vous en souvenez vous ?
- Si je me souviens bien Dame Claudia, hier soir quand nous nous sommes parlé vous vous plaignez du manque d'enthousiasme de votre amie à venir voir un opéra à Paris.
- Et vous avez si bien mentit sur votre identité.
- Mais ma mère aime réellement assister aux opéras, il fut un temps où elle chantait.
- Votre mère à du goût, approuva-t-elle avec un sourire.
Christa leva les pouces, j'étais bien parti. Trois hommes débarquèrent avec les entrées, nous pûmes commencer à manger.
- La fuite ne fut pas trop dure ? Arthur ne s'attendait pas à ce qu'un Alpha vous sauve.
- Non maman, répondit Matthieu. J'ai même étais surpris, elle ne semblait pas plus choqué que cela. Nous sommes arrivé à son hôtel et je n'ai pas eus le temps de dire "ouf" qu'elle s'était lavée et soignée.
- Bien ma fille, il faut savoir gérer les surprises avec sang-froid.
- La seule surprise fut de découvrir l'existence des loups-garous.
Elle posa sa fourchette et me regarda avec attention.
- Vous ne saviez pas et pourtant vous n'êtes pas effrayé ? Dans cette maison nous sommes tous des loups, mêmes les serviteurs. Comment avez vous pus passer la soirée avec nous sans le découvrir ?
- Il est vrai qu'à certains moments je ne comprenais pas vraiment ce qu'on me racontait, maintenant je comprends mieux. Mais j'ai... Disons, bluffé, en prennent un air sérieux. Quand on est journaliste il faut savoir s'adapter.
- Comment étiez vous vêtu ? Me demanda Kateline. Peut être que je vous ai vu moi aussi.
- J'avais une longue robe en soie noir, cadeau de ce si généreux Mr Kingwood, avec un bustier décolléte, un pendentif en forme d'étoile qui tombait dedans, un chignon avec quelques boucles et deux masques.
- Oui je vois, intervient Gwendoline. Tu te souviens Kat ? T'étais verte parce qu'Olivier du cinquième territoire du Canada la trouvait très sexy.
Tout le monde autour de la table rigola, Kateline rougit et tira la langue à sa petite sœur. Puis nous reprîmes notre repas et ce fut dans un instant de silence que Thomas ajouta :
- Mais c'est vous qui avez dansez avec Mat ?
Je relevais la tête pour voir le petit rouquin, il regardait son frère, comme tout le reste de la famille d'ailleurs. Sauf Christa qui me regardait en souriant. Je regardais l'aîné à mon tour et j'aurais juré qu'il avait un peu rougit. Il est vrai que le smoking qu'il portait jusqu'au bateau lui allait aussi bien qu'à mon mystérieux inconnu. Puis le souvenir de notre long et fongueux baiser me revins ainsi que la promesse échangé avant le discours de l'Alpha d'Angleterre.
Il me jeta un coup d'œil, lui le savait parfaitement mais n'avait pas jugeait bon de me le dire.
- Tient donc... Maintenant que je sais, voulez vous reprendre... La discussion où nous l'avons laissée ?
Contrairement à lui j'étais toute rouge mais je le vis tout de même prendre un peu de couleur sur les oreilles.
- Et oui Mat, que disiez vous avant ce mémorable discours ?
À l'air franchement amusé et au ton narquois je devinais que Jérémie le savait.
- De la conversation de salon, sans intérêt.
Au ton dure de sa voix j'eus l'impression qu'il regrettait. D'accord maintenant ce serait mal venu de nous embrasser mais de là à complètement le nier... Moi j'avais trouvé ça bien et même vraiment bien. Je ne pensais pas résister si je pouvais recommencer.
Je me refermais dans ma coquille, le voir nier tous en bloc, blessait mon ego de femme, peut être n'avait il pas apprécier sur le coup mais n'avait pas oser me le dire. Je restais le nez dans mon assiette pendant que les conversations reprenaient, quand l'un des bébés, dans le grand berceau à côté de Christa, pleura je relevais la tête et croisais le regard de la jeune mère, elle me fit un clin d'œil.
Que devais je comprendre ? Avait elle perçu mon malaise ? À moins qu'elle aussi savait ce qui c'était passé dans le jardin.
- Mlle David, puis je vous appelez Juliette ? Me demanda-t-elle.
- Bien sur.
- Juliette, avant que votre maison ou votre appartement ne soit envahie de loup je vous propose d'aller chercher vos affaires cette après-midi, votre valise me paraît surchargée mais pas suffisante pour six mois.
- Oh merci, c'est gentil de votre part. J'ai effectivement besoin de plus de chose si je dois rester ici un moment.
- Je penses que l'essentiel est dans la poche avant de votre valise, intervient Matthieu.
Je réfléchis, dans la poche avant il y avait une paire de collant rose ainsi que... Mr Pantoufle. Je lui lançais un regard noir qui le fit glousser.
- Christa, j'ai aussi un chat, pouvons nous passer chez mon frère pour le déposer ?
- Pourquoi ne pas le prendre ? Ici nous en avons trois.
- Trois chats, répétais je surprise.
Après tout leur manoir était cent fois plus grand que mon appartement, même si il y avait quatre chats il y avait toujours de la place.
- Dix chiens, deux grenouilles et quelques centaines d'animaux dans la forêt et des poissons dans le lac, récita Maxime. Enfin les grenouilles sont juste à Tom.
- Ça en fait du monde.Je parti pour mon appartement avec les trois sœurs. J'avais été amusé par l'air de profond désespoir de Jérémie quand Christa lui avait dit de ce débrouiller tout seul avec les bébés le temps de notre escapade. Matthieu avait promit à son meilleur ami de l'aider et me promis un lit adulte à notre retour.
Dans la voiture, Christa qui conduisait m'ordonna de la tutoyer ainsi que ses frères et sœurs. Sauf Matthieu qui était mon presque patron.
Intérieurement je souris, elle me proposait d'être plus familière avec eux pour être plus à l'aise mais pas avec Matthieu car elle savait qu'il m'avait blessé en niant notre baiser.
Arrivé devant chez moi, je ne fus pas surprise par le dégoût de ses trois princesses, le bâtiment était sale et tagué. Pour l'instant c'est tout ce que je pouvais me payer, j'avais refusé toutes aides financières de mes parents.
Ils avaient pas mal d'argent. Ils avaient commencés en bas de l'échelle pour arriver où ils étaient : leur travail, leur argent. Mon père était le directeur d'une université scientifique de Paris et un ancien chirurgien VIP, ma mère travaillait comme directrice adjointe de l'opéra de Paris, depuis qu'une opération des cordes vocales l'empêchait d'y chanter.
- Ce n'est pas dans ce genre de lieu que doit vivre un princesse, déclara Kateline.
- Mais je ne suis pas une princesse moi, c'est vous.
- Non, me contredit Christa. Nous somme les sœurs de l'Alpha, du prince mais nous nous ne le somme pas. Si le premier enfant de Matthieu est une fille alors ce sera une princesse. Toi tu es la princesse louve et si tu épouse un Alpha tu seras la reine de notre petit monde lupin.
- Wow ! Juste parce que je peux mettre au monde un gamin plus costaux que les autres ?
Les deux plus jeunes rirent, la plus grande eut juste un sourire amusé.Elles apprécièrent beaucoup plus mon appartement, même si je ne comptais pas m'éterniser ici je l'avais décoré pour en faire mon petit chez moi. Je leur proposais de prendre quelque chose dans le frigérateur pendant que je récupérais mon chat chez la gentille vieille dame en face de chez moi. Mes nouvelles amies tombèrent vite amoureuse de mon petit chat noir au dessus et blanc en dessous.
- Il est trop mignon, c'est encore un chaton. Comment s'appelle-t-il ? Me demanda Gwendoline.
- Ce n'est plus un chaton, il est petit c'est tout. Il s'appelle Timinet.
- Pourquoi ? Demanda perplexe Kateline.
- À cause de Grominet, sauf que lui est petit.
- Bien vue Christa, approuvais je,
Même si elles étaient plus sobre que moi, elles adorèrent ma garde robe qui contenait des habits de toutes les couleurs : du jeans slim fleurit blanc, rose et violet aux bonnets, écharpes, mitaines jaune en passant par une paire de bottines avec quinze centimètres de talons bleu électrique. J'avais très peu de noir, de marron et de beige.
- Ça c'est une garde robe comme je les aimes ! S'exclama Gwendoline. Je vais pouvoir tout te piquer ! Depuis sa grossesse, Christ ne porte que des vêtements larges alors c'est pas cool et Kat planque trop bien ses fringues préférés.
- Ça me dérange pas, enfin pas pour l'instant je pense, j'ai pas de sœur donc je ne sais pas trop comment je réagirais quand tu me piqueras mon chemisier préféré.
- T'es fille unique ? Moi je pourrais même pas l'envisager.
- Non, j'ai un grand frère.
- Est il célibataire ? Demanda Kateline tout de suite intéressé.
- Oui et il est mignon en plus mais tu n'es pas son genre, il est gay.
- Oh. Dommage.
Il nous fallu une heure et demi pour prendre ce qui nous intéressaient, je pris mon ordinateur portable et la lessive de Mr Pantoufle entre autre chose. J'offrais mes produits frais à ma voisine puis je déposais l'équivalent de six mois de loyer à la concierge en lui racontant que je partais pour de longue vacance puis j'ajoutais un supplément de cent euros pour qu'elle redirige mon courrier vers l'adresse que Christa nous indiqua.
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Matthieu ou l'Alpha de mon coeur
WerewolfJuliette David est une journaliste travaillant sur les sociétés secrètes. Face au refus d'un des chefs de cette communauté elle se tournera vers un autre chef qui semble, si gentiment, lui ouvrir les portes de leur bal annuel. Elle déco...